martes, mayo 17, 2011

L'explosion en vol


Le scénario tant attendu par les uns, tant redouté par les autres, celui de l’explosion en vol, est en passe de se réaliser.
A ce stade, on voit mal comment Dominique Strauss-Kahn, qui devrait être inculpé dans les prochaines heures, à New York, pour agression sexuelle et tentative de viol, pourra aller au bout de la démarche qu’il avait semble-t-il engagée et se présenter à l’élection présidentielle de 2012.

Il faut évidemment avant d’en arriver là s’en tenir aux faits, attendre le déroulement de l’enquête et du procès à New York. Et la version de DSK lui-même.
Rappelons qu’il était sorti «blanchi» lors d’une précédente affaire et que ses intentions agressives avaient alors été écartées. Il avait dû présenter des excuses.
Le boulet n’était pas passé très loin, mais il s’en était bien sorti.

Nous discutons là de l’effet inévitablement produit par l’énoncé de l’information elle-même sur l’opinion et sur ce que sera à son égard le comportement des médias.
Regardons ce que l’épisode de la Porsche avait provoqué dans la presse: des enquêtes tous azimuts sur le train de vie de DSK. Il y a fort à parier que l’incendie new-yorkais conduise les médias à se concentrer sur la vie privée du patron du FMI.

Vérité en deçà de l’Atlantique, mensonge au-delà?
A l’heure de l’information instantanée et planétaire, cela ne peut guère le sauver.
Dans ce qu’on appelait hier les cercles informés, on prêtait à DSK, en matière de sexe, une véritable addiction. Au sens où les Américains la considèrent, et la soignent.
On se disait: dans ce domaine, les Français sont blasés et tolérants; là où les Américains sont puritains à l’excès et judiciarisés au point qu’il faut se garder dans la vie quotidienne de faits et gestes qui pourraient être interprétés comme ayant une intention agressive.
Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre: c’était l’argument que l’on pensait pouvoir opposer à ceux qui, dans la vie publique, parmi ses adversaires, se montraient insistants sur le sujet.

Hélas! hélas! hélas!
Voici DSK en mauvais héros d’une banale série télé américaine, avec inculpation à la clé, policiers l’obligeant à débarquer de l’avion, etc.
Un vrai scénario catastrophe dont on voit mal qu’il puisse se remettre.

Question: si véritablement DSK est un «sex addict», et qu’il le sait, comment a-t-il pu persister dans son intention de vouloir briguer les suffrages des Français?
N’y a-t-il pas là une exigence de responsabilité au-delà de son imprudence qui aurait dû le conduire soit à traiter ce problème, soit à renoncer à sa candidature?

Tout cela est évidemment plus que rageant.
Aujourd’hui encore, le JDD publie un sondage de l’Ifop qui confirme l’avantage comparatif de Strauss-Kahn dans le paysage politique français: il est non seulement en tête des intentions de vote au premier tour (26%) mais il est surtout le seul qui soit assuré, selon cette enquête, de figurer au second tour.
Tous les autres socialistes et Nicolas Sarkozy lui-même, sont dans la zone de la plus grande incertitude et crédités peu ou prou des mêmes chiffres que Marine Le Pen (22% et 23%).

Cette situation privilégiée s’explique par le fait que DSK est de tous les candidats de la gauche celui qui souscrit le mieux au critère de l’élection présidentielle.

A mes yeux en effet, la clé de l’élection est détenue par celui ou celle qui saura le mieux nous situer. Nous situer dans le monde en général, en Europe en particulier.
La mondialisation, les révoltes arabes, l’intense remue-ménage planétaire que nous vivons oblige à être capable de dire au pays: «Voilà ce que nous sommes, voilà ce à quoi nous pouvons prétendre, voilà quelle doit être notre ambition, voilà comment la France et l’Europe doivent se situer dans les nouveaux équilibres planétaires qui sont en train de se construire sous nos yeux.»

C’est pourquoi le pari n’est pas perdu pour Nicolas Sarkozy car il est par fonction aux premières loges. Au-delà de l’épisode libyen, il y aura donc sa gestion des affaires européennes, du G20, etc. toutes occasions qui peuvent lui permettre cet exercice dans lequel un François Mitterrand excellait, avec son obsession de «tenir le rang» de la France.

L’avantage de DSK est qu’il nous situait par fonction.
En tant que patron du FMI, il était évidemment en situation et déjà l’acteur de cette remise en ordre généralisée.

Dans le contexte actuel, le scénario possible est quand même celui de son élimination de facto de la course à la présidentielle et donc de la candidature de Martine Aubry.
A posteriori, on comprend mieux l’attitude et l’obstination d’un François Hollande.
On disait: pourquoi s’obstine-t-il si DSK est candidat alors qu’ils ont les mêmes idées?
En son for intérieur, François Hollande avait sans doute une idée des fragilités de DSK...

En attendant, un tel événement produit, comme une éruption volcanique, des coulées successives de lave et ce n’est qu’après qu’on pourra évaluer le nouveau rapport des forces.
Rude affaire!




El escenario tan esperado por unos y tan temido por otros, el de la explosión en pleno vuelo, está a punto de realizarse.
En este punto, uno no imagina cómo Dominique Strauss-Kahn (DSK), inculpado por agresión sexual e intento de violación en Nueva York, podrá llevar a término el proyecto en el que se había embarcado y presentarse a las elecciones presidenciales francesas de 2012.

Evidentemente, antes de ir más allá, hay que atenerse a los hechos y esperar el desarrollo de la investigación y el proceso en Nueva York. Y también la versión del propio DSK.
Recordemos que ya fue exculpado de un caso anterior y que entonces sus intenciones agresivas quedaron descartadas.
Tuvo que presentar excusas, pero, aunque estuvo cerca del desastre, salió bien librado.

De lo que se trata ahora es del inevitable efecto que producirá esta última información sobre la opinión pública y sobre el comportamiento de los medios de comunicación para con el interesado.
No olvidemos que el episodio del Porsche desencadenó en la prensa una cascada de artículos sobre el tren de vida de DSK.
Ahora, es más que probable que el incendio neoyorquino conduzca a los medios de comunicación a concentrase en la vida privada del director del FMI.

¿Verdad a este lado del Atlántico y mentira al otro?
En los días de la información instantánea y planetaria eso no le ayudará demasiado.
En lo que ayer llamaban "círculos bien informados", DSK está considerado como un adicto al sexo, en el sentido en que los norteamericanos consideran esta adicción, y la tratan.
Había quien decía: en este terreno, los franceses están de vuelta de todo y son tolerantes, mientras que los norteamericanos son excesivamente puritanos y están judicializados hasta el punto de que, en la vida cotidiana, hay que abstenerse de hechos y gestos que podrían ser interpretados como agresivos.
"Que el que esté libre de pecado arroje la primera piedra", tal era el argumento que algunos creían poder esgrimir contra aquellos adversarios que, en la vida pública, insistían en el asunto.

Desgraciadamente, he aquí a DSK convertido en el villano de una teleserie norteamericana banal, con inculpación, policías obligándole a bajar del avión...
Una verdadera catástrofe de la que parece difícil que pueda recuperarse.

Pregunta: si verdaderamente DSK es un adicto al sexo y lo sabe, ¿cómo ha podido persistir en su intención de conseguir los votos de los franceses?
¿No hay una exigencia de responsabilidad, más allá de su imprudencia, que debería haberle conducido a tratar el problema o a renunciar a su candidatura?

Evidentemente, todo esto es más que exasperante.
Ayer mismo, el diario digital JDD publicaba un sondeo del IFOP que confirma la ventaja comparativa de Strauss-Kahn en el paisaje político francés: no solo encabeza la intención de voto para la primera vuelta (26%), sino que, sobre todo, y según la misma fuente, es el único que puede estar seguro de pasar a la segunda.
Los otros socialistas y el mismo Nicolas Sarkozy están en la zona de mayor incertidumbre y cuentan, más o menos, con el mismo respaldo que Marine Le Pen (22% y 23%).

Esta situación privilegiada la explica el hecho de que DSK es, de todos los candidatos de izquierda, el que mejor se ajusta al criterio de la elección presidencial.

En mi opinión, en efecto, la clave de las elecciones la tendrá aquel o aquella que mejor sepa situarnos. Situarnos en el mundo en general y en Europa en particular.
La globalización, las revueltas árabes y el intenso trajín planetario que vivimos obligan a ser capaz de decirle al país:
"Esto es lo que somos, a esto debemos aspirar, esta debe ser nuestra ambición y así es como Francia y Europa deben situarse en los nuevos equilibrios planetarios que se están construyendo ante nuestros ojos".

Por eso Nicolas Sarkozy todavía no ha perdido la partida, pues, gracias al cargo que aún ocupa, se mantiene en escena. Más allá del episodio libio, está su gestión de los asuntos europeos o del G-20, que constituyen otras tantas ocasiones que pueden permitirle ese ejercicio en el que François Mitterrand destacaba, con su obsesión por "mantener la posición" de Francia.

La ventaja de DSK era que su cargo ya nos situaba.
Evidentemente, como director del FMI, ya estaba en situación y era el actor de esa vuelta al orden generalizada.

En el contexto actual, el escenario más probable es el de su eliminación de facto de la carrera presidencial y, por tanto, de la candidatura de Martine Aubry.
A posteriori, se comprende mejor la actitud y la obstinación de François Hollande.
Todos nos preguntábamos:
"¿Por qué se empecina, si DSK es candidato y comparten las mismas ideas?".
En su fuero interno, seguramente, François Hollande tenía alguna noción de la fragilidad de DSK...

Mientras, un acontecimiento así produce, lo mismo que una erupción volcánica, ríos de lava sucesivos y solo después podremos evaluar la nueva relación de fuerzas.
¡Menudo asunto!

JEAN-MARIE COLOMBANI 16/05/2011



"Ce n’est pas parce que l'on est socialiste, riche, connu et puissant que l'on peut tout sperme mettre"

Manuel
#729

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