jueves, septiembre 29, 2011

Petit lexique du Rugby


L’avant-match

Débrancher:
«Débrancher le cerveau», ou le laisser au vestiaire.
Se dit d’un joueur qui peut être un parfait gentleman, un joyeux drille ou un intellectuel hors du terrain, mais un animal sur le pré, un fou furieux. Il est amusant de noter que le joueur qui débranche veut souvent éteindre son adversaire.
Parfois, le rugby laisse l’adrénaline et la testostérone commander, plutôt que les neurones.

Se monter le bourrichon:
L’intérieur d’un vestiaire de rugby est fait d’odeurs (camphre, transpiration) et de bruits.
Des crampons claquant sur le sol, des encouragements et des incantations. Juste avant d’entrer dans l’arène, les joueurs peuvent se serrer, généralement dans la douche, et «se monter le bourrichon» en se promettant fidélité, loyauté et assistance dans le combat. On y transcende les peurs comme on y perd des matchs.
Laissez trop d’influx nerveux et émotionnel dans le vestiaire, et la descente sera dure.

La bataille

Entrer au casque:
Lorsque le cours du match est indécis, que le combat fait rage et que la victoire peut basculer d’un côté ou de l’autre, la moindre mêlée revêt une importance capitale. Pour marquer son adversaire et prendre un ascendant physique et psychologique, un pilier peut rentrer «au casque», c’est-à-dire directement dans la tête de son adversaire.
La technique est aussi utilisée lors de la première mêlée du match, pour montrer au vis-à-vis qu’il ne va pas passer une joyeuse après-midi.

Sortir les casques à pointe:
La référence au casque des soldats prussiens est évidente. Sortir le casque à pointe signifie faire preuve d’engagement extrême à la limite de la sauvagerie pour s’assurer un ascendant psychologique.

Aller au charbon/à la mine:
Descendre dans une mine n’a jamais fait marrer personne.
Aller au charbon ou à la mine, c’est donner de sa personne pour effectuer les tâches les plus ingrates, les plus obscures, les plus douloureuses. Si pour le profane, celui qui s’y colle et va au charbon passe souvent inaperçu, il gagne en revanche la reconnaissance du puriste et le respect de son adversaire.

Châtier:
La base du rugby: deux camps s’affrontent, et le ballon délimite le terrain de chacun.
Un joueur qui se trouve entre le ballon et les joueurs adverses est donc en position de hors-jeu. Un placement illicite qui vaut pénalité. En cas d’arbitre distrait ou malvoyant, chaque équipe est équipée d’un redresseur de torts chargé de faire comprendre au fautif qu’il n’est pas le bienvenu dans cette partie du terrain. Il est alors châtié par des moyens de rétorsion propres à chacun.
Le rucking (voir par ailleurs) en est un, et laisse des traces de crampons pour la semaine.

Charger:
Au sens premier, charger, c’est prendre le ballon et attaquer la défense adverse avec tout son coeur.
Comme en rugby, on charge à tour de rôle, c’est aussi «prendre cher». Rester sonné après un impact par exemple, ou subir un placage dévastateur. Quand on charge, on peut devenir saignant, être «ouvert comme un livre».
Si le joueur est KO, on dit qu’il s’est fait «éteindre», sous-entendu, la lumière.

Découper/ emplafonner/ tamponner/ mettre un arrêt-buffet/ désosser/prendre en planche etc:
Le champ lexical du placage dévastateur est certainement le plus fourni, et glorifie le défenseur, qui, tel un gladiateur, a marqué son adversaire dans sa chair. L’arrêt-buffet se réfère au placage au torse (buffet) qui stoppe l’attaquant sèchement. La prise en planche à la position à l'horizontale du corps du plaqueur dans le sternum adverse au moment de l’impact.

Déclencher une générale/ une salade de phalanges/se chamailler/ poudrer/ chacailler/ arroser/ mettre une bouffe/ distribuer poires, marrons et châtaignes/sortir la boite à gifles etc:
Le rugby est encore dans nos campagnes un fabuleux instrument de catharsis.
Ramasse-tout, il sert à défendre l’honneur du village, du clocher, de la cousine, etc. Il est donc courant aux plus bas niveaux de voir des matchs débuter par des bagarres générales.
Le plus souvent, c’est même un avant-propos obligatoire et salvateur, qui permet d’évacuer toutes les tensions préexistantes héritées des pères et des grands-pères.

Au coeur des «générales», qui sont heureusement plus souvent des escarmouches que des batailles rangées, on compose des salades de phalanges, on se met des tartes on donne et on reçoit des poires, des marrons ou des châtaignes selon le pays et la saison.
Dans des cas plus isolés, on peut «poudrer», «mettre une bouffe», «arroser», pour signaler sa présence à un adversaire.

Rucking/stamping:
Parmi les règles complexes du rugby, celle différenciant le rucking du stamping est primordiale.
Lorsque le ballon est au sol, qu’un joueur adverse se prélasse dans votre camp et que l’arbitre ne dit rien, vous pouvez «rucker», c’est-à-dire le piétiner pour le faire sortir de la zone ou lui faire lâcher le ballon. Geste technique par excellence, il s’agit d’un coup de crampons donné du haut vers le bas. Et non d’un vulgaire coup de pompe envoyé dans le lard.
Le «stamping», qui vise à châtier un joueur au sol mais pas concerné par le ballon, pourra coûter un carton rouge.

Un coup d’éponge magique:
Bien avant l’arrivée des bombes de froid, on soignait les blessures avec un coup «d’éponge magique», véritable trousse médicale à elle toute seule. L’éponge, valeureuse, passait le match dans un seau d’eau fraîche et sortait, avec quelques gerbes glaçantes sur la partie meurtrie du joueur à terre.
Elle a longtemps fait office de placebo aussi bien pour les petits bobos que pour les fractures... et a certainement fait plus de miracles reconnus que Jean Paul II.

La cuisine

Faire une fourchette:
«L’homme n’est jamais à court d’idées lorsqu’il s’agit de châtier son prochain», écrit Daniel Herrero dans son Dictionnaire amoureux du rugby:

«Sur un terrain de rugby, les poings sont des massues, les genoux des gourdins, les bras des nunchakus. Et puis il y a les armes de poche, discrètes et vicieuses comme des échardes, que les sournois utilisent dans l’obscurité des mauls. De toutes, c’est la fourchette qui empoche la palme du geste le plus vil. Le principe? Enfoncer ses doigts dans les yeux de l’adversaire d’un coup sec et précis comme pour enfourcher une pièce de viande trop cuite. Les auteurs de fourchette ne s’en vantent jamais et les victimes voient généralement trouble avant de voir rouge.»

Si on ne la voit pas toujours, la fourchette est l’offense au jeu la plus sévèrement punie.
En 2010, les Français Julien Dupuy et david Attoub ont ainsi écopé de respectivement six mois et un an de suspension pour ce mauvais geste.
Option B: si vous êtes Britannique, vous vous en sortirez avec un rappel à l’ordre.

Faire une cuillère:
Cet instrument-là est beaucoup plus utile.
Il s’agit, pour un adversaire dépassé par la vitesse d’un joueur, de le faire trébucher en accrochant d’une main et généralement en pleine extension, un genou, un pied, une cheville, un lacet, bref, tout ce qui traîne. C’est l’arme défensive de la dernière chance.

Lancer comme un pizzaïolo:
Quand le sauteur s’élance en touche, il espère bien voir le ballon lui arriver entre les mains.
Malheureusement, il le suit souvent du regard s’envolant bien loin. Le lanceur est alors comparé au pizzaïolo italien pour son style peu académique et son mouvement de bras pas très précis.
En équipe de France, on appelle cela une Guilhem Guirado.

Faire une cocotte:
Quand la balle est bien au chaud au milieu d’un regroupement, protégée par les joueurs d’une même équipe, solidaires, et progressant groupés.
On parle d’une «cocotte», d’une «tortue» ou d’un «boudalou» en patois du Massif central pour nommer de manière plus chantante un ballon porté.

Avoir des oreilles en chou-fleur:
Un match de rugby qui ne laisse pas de traces est en général un match raté. Parmi les stigmates du combat, les oreilles en chou-fleur font office de Légion d’honneur.
A force de frottements, le cartilage des oreilles gonfle et se déforme, donnant aux appendices auditifs l’allure du végétal.

Les (anti)gestes techniques

Placage cathédrale:
Lorsque le défenseur-plaqueur soulève les appuis de son adversaire puis le renverse jusqu’à lui faire passer les pieds par dessus tête, on dit qu’il le «monte en cathédrale». Placage dangereux, car les joueurs retombent sur le dos ou les cervicales, il est désormais réprimé d’un carton rouge si les jambes sont soulevées au dessus du niveau du bassin.

Faire une cravate:
C’est l’autre type de placage dangereux. La cravate est un placage haut, au niveau de la gorge, qui peut être puni d’un carton rouge selon les cas. Synonyme: la manchette. Pour rappel, on peut plaquer tout ce qui est en dessous des épaules, à condition de faire le geste de serrer l’adversaire, pas de lui mettre juste un coup d’épaule.

Raffuter:
C’était l’arme spéciale de Jonah Lomu.
Le «big man» tendait son long bras vers l’adversaire et l'empêchait ainsi de le plaquer. Le raffut vise la poitrine, l’épaule, le front, et sert à se débarrasser du défenseur pour continuer sa course ou faire une passe avec la main libre.

Balancer une brique, un parpaing:
La passe doit être une offrande. Malheureusement, elle ne l’est pas toujours. Lorsque la balle est transmise avec autant d’application que le maçon transmet le parpaing ou la brique, les fondations de l’attaque ne sont pas très solides.

Enquiller:
Expression typique du sud, «enquiller» veut dire «entrer» au sens général. Quand le buteur enquille tout, ça veut dire que tous ses coups de pied passent entre les perches. Il vise en général le «poteau du milieu», sorte de cible invisible et de repère psychologique.
NB: on peut aussi s’enquiller des pastis, c’est même recommandé par jour de pétanque.

Taper une chandelle:
Quand la défense est bien en place et que vous êtes coincés dans votre camp, vous tentez de débloquer le jeu en tapant une chandelle. C’est-à-dire donner un grand coup de pompe dans le cul du ballon pour qu’il parte très haut et permette à vos partenaires de courir suffisamment vite pour arriver au point de chute et 1-récupérer la balle 2-dézinguer le réceptioneur adverse. Le joueur qui «monte la chandelle» essaie d’éclairer le jeu, mais peut très bien dévisser et voir le vent repousser le ballon dans son camp.
Ce foirage est une spécialité française.

Un coup de pied de mammouth.
Caractéristique d’un joueur capable, d’un grand coup de tatane salvateur, de renvoyer le jeu dans les 22 mètres adverses, ou de passer une pénalité de 60 mètres. Attention, le coup de pied de mammouth pour le principe (synonyme: Damien Traille, Lionel Beauxis) est inutile s’il atterrit directement dans les bras d’un adversaire.

La chistera:
Faire une passe chistera consiste à faire passer le ballon dans son dos pour le faire partir du côté opposé du bras qui fait la passe, grâce à un geste d’avant vers l’arrière. En gros, une passe de la main droite qui part à gauche derrière le dos. La forme courbée que prend alors le bras et le mouvement de balancier rappelle la chistera utilisée en pelote basque.
Techniquement difficile, plus souvent esthétique qu’utile.

Se faire la valise:
Le demi de mêlée ramasse le ballon et part au ras du regroupement au nez et à la barbe de tous les gros scotchés sur le terrain.
Il s’est fait la valise, on ne le reverra plus.

Prendre un courant d’air:
En plein hiver, les arrières ont souvent de quoi attraper un coup de froid sur le terrain, faute d’être mis à contribution. Mais ils peuvent aussi bien rentrer à la maison avec un torticolis ou un rhume, après avoir pris un courant d’air, c’est-à-dire avoir été grillé à la course par un adversaire. Et ce, en toute saison.
Le «cadrage-débordement», qui consiste à fixer un joueur par une feinte de corps avant de le déborder sur l’extérieur à la course, est un cas d’école de courant d’air.

Se coucher sous le train/le bus:
Quand un joueur au physique beaucoup plus avantageux que le vôtre arrive lancé comme un obus avec l’idée fixe de vous rentrer dans la courge, vous avez deux choix. 1- vous échapper et subir l’ire de la foule et de vos partenaires 2- rassembler vos forces, vous baisser et fermer les yeux en attendant de voir.
Finit soit par un KO soit par un grondement admiratif de la foule. Ou les deux.

Un coffre à ballon:
Lorsque vous vous trouvez à côté d’un «coffre à ballon» et que le cuir lui arrive, vous savez que vous ne le toucherez jamais. Sa spécialité: le mettre sous le bras et emplâtrer le premier adversaire qui passe. Spécialité des avants et de certains centres au physique de «frigo américain» et mono-maniaques du marteau-piqueur.

Les joueurs et les déménageurs de piano:
Selon la formule consacrée, une équipe de rugby est formée de déménageurs de piano, les avants qui s’assurent de l’emprise sur le match, et de ceux qui en jouent, les arrières qui exploitent les ballons fournis par les «gros».

Le beau jeu

Faire chanter la gonfle:
Le ballon de rugby est une chose paradoxale qui aime à la fois être dorlotée au creux des paquets d’avants, et prendre l’air sur les extérieurs au gré d’une sarabande de passes. Quand le ballon est transmis de main en main dans l’esprit d’aller marquer un essai, on dit que la gonfle «chante». Elle est donc heureuse.
L’équipe de France, bien connue par le passé pour la faire s’époumoner, est désormais vilaine maîtresse puisqu’elle ne la fait plus que siffloter.

Aller en terre promise, ou à dame:
Défier l’adversaire pour marquer un essai peut s’avérer si difficile que cela vaut bien une métaphore biblique. Tel Moïse, celui qui aplatit mène son équipe en terre promise, dans un plaisir exquis.
On dit aussi qu’il va à dame: dans le jeu éponyme, le but est d’amener un pion au bout de l’échiquier pour récupérer une dame, plus puissante.

La diversité culturelle

Le french flair:
Longtemps, les Britanniques ont regardé les Français avec une condescendance qui ne tient qu’aux sujets de sa gracieuse majesté. Ils nous battaient toujours et s’amusaient de notre capacité à nous lancer dans des mouvements imprévisibles et absents de tous les livres des techniciens d’outre-Manche. Ils ont donc appelé ces fantaisies parfois suicidaires le French flair. Dans le professionnalisme uniformisateur, ces coups de génie repointent de temps à autres le bout de leur nez, et les Néo-Zélandais s’en méfient plus que d’une alliance de l'opossum et du furet.

«Good game»:
Sort de la bouche de l’Anglais qui, sourire en coin et oeil brillant, vient de vous battre et rejoue le couplet du gentleman de salon. «Thank you and good game», comprendre, «c’est pas encore pour cette année, mangeur de grenouille».
A hanté les nuits de pas mal d’internationaux français. Serait une légende.

Le fighting spirit irlandais:
Jusqu’au tournant du millénaire, les Irlandais tenaient le rôle de parent pauvre du rugby européen. Ils étaient l’équipe sympa avec qui on buvait une bière après l’avoir battue. Mais gagner en Irlande n’a jamais été une partie de plaisir et les hommes en vert ont longtemps compensé leur déficit de qualité par un surplus d’agressivité.
Ce fighting spirit a rendu des premiers quarts d’heure bien longs, a lessivé nombre d’adversaires, et entretenu l’honneur d’un peuple où les renégats sont des idoles.

La grinta argentine:
Déclinaison sudiste du fighting spirit. Les Argentins ont toujours compensé des qualités techniques moyennes par un esprit de corps et une agressivité supérieures. Sous-entendu, si vous les prenez à la légère, vous allez prendre cher.
Les Français, qui sont leurs cibles favorites, en savent quelque chose.

A la télé...

La belle à l’aile, la vie est belle:
Une des vieilles expressions ressorties à l'envie par nos commentateurs télé.
On part du principe qu’en envoyant le ballon vers les ailiers, celui-ci va partir vers de folles chevauchées solitaires et finir en terre promise.

Les mouches ont changé d’âne.
En football, ça donnerait «le match a changé d’âme». On préfère l’expression popularisée par Pierre Albaladéjo. Dans la vraie vie, les mouches changent d’âne quand un vieux bourricot, trop faible pour résister, vit ses derniers instants. Il constitue alors une proie facile pour les insectes.
En rugby, les mouches changent d’âne quand l’équipe en tête perd soudainement son avantage.

La cabane est tombée sur le chien:
Lorsqu’une équipe lutte avec l’espoir de revenir au score et que la victoire n’a pas encore choisi son camp, un coup de dés peut décider du sort de la partie.
L’essai en contre et l’interception sont les deux coups de poignards les plus probables.
On dit alors, comme Pierre Albaladejo (encore) que «la cabane est tombée sur le chien», que tout espoir est perdu, que «ça sent le sapin», c’est-à-dire le cercueil de la défaite.

Allez les petits!
On vous parle d’un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître.
Avant que Pierre Salviac et Christian Jeanpierre (RIP) ne deviennent les voix du rugby, il y eut Roger Couderc. Le journaliste d’Europe 1 et Antenne 2 a largement contribué à populariser le rugby dans les années 60-70 avec ses commentaires enthousiastes et gentiment chauvins.
Son «Allez les petits» et la remise du maillot ensanglanté de Jean-Pierre Rives restent dans les mémoires.

François Mazet et Sylvain Mouillard


Manuel
#810

sábado, septiembre 17, 2011

Tener la razón no basta

"Los ricos gobiernan un sistema mundial que les permite acumular capital y pagar el menor precio posible por el trabajo.
La libertad resultante solo la obtienen ellos.
Los muchos no tienen más remedio que trabajar más duro en condiciones cada vez más precarias para enriquecer a los pocos.
La política democrática, dirigida al progreso de la mayoría, está realmente a merced de esos banqueros, barones mediáticos y otros magnates que dirigen y poseen todo".

Esta cita no es de un indignado o de un furibundo izquierdista.
Aunque no lo parezca, es de un conocido publicista conservador británico, Charles Moore, biógrafo autorizado de Margaret Thatcher, y se contiene en un artículo que apareció el pasado 22 de julio en The Telegraph.
El revuelo que originó entre sus propias filas fue de órdago.
Piensen que llevaba el provocador título de Estoy empezando a pensar que la izquierda en realidad tiene razón.
Y por lo que dice en el artículo, su descripción no difiere gran cosa de la que se haría desde cualquier posición de izquierdas.
Otra perla referida a la crisis de la Eurozona: los gobernantes europeos parecen estar "dispuestos a casi cualquier indignidad antes de que se perjudique a los banqueros"; y los trabajadores de diferentes localidades europeas deben perder sus empleos con tal de que "los banqueros en Fráncfort y los burócratas de Bruselas puedan dormir tranquilos".

No es que Moore haya sufrido una súbita conversión izquierdista.
Se trata más bien de un lamento por el fracaso del proyecto del conservadurismo en su intento por conseguir mejores condiciones de vida para todos a través del libre mercado.
Al final, el resultado de la revolución conservadora ha sido bien distinto de aquel que esperaban sus defensores, y la tradicional crítica de izquierdas ofrecería un reflejo de la situación actual mucho más certero que la derecha, huérfana ya de ideas que sustenten con convicción su proyecto.
Lo que pretende es sacar a la derecha de su letargo y autocomplacencia para que sepa contrarrestar los estragos potenciales que puede provocar el escenario de un mundo crecientemente injusto y diseñe un nuevo discurso a la altura de las circunstancias.
Y concluye con la esperanza de que, como tantas veces ha ocurrido, el conservadurismo se salve "gracias a la estupidez de la izquierda".

Muy estúpida debe ser esta, en efecto, para que no haya conseguido sacar ningún rédito de una situación perfectamente radiografiada por el autor mencionado.
Quedándonos en Europa, y a la vista de la lastimera situación electoral de la izquierda en todo el Continente, ¿de qué le sirve "tener la razón" si no puede trasladarla después a un discurso que sea convincente para los ciudadanos?
Si el emperador está desnudo, ¿cómo es que no lo vemos?
¿Qué es lo que está haciendo tan mal?
Desde luego, si tuviera una respuesta se la regalaría a Rubalcaba.
No debe ser fácil encontrarle una solución cuando todos los think-tanks de la izquierda europea se están devanando los sesos por encontrarla.

Lo que sí se observa, sin embargo, y vuelvo sobre uno de mis temas, es que a cada una de las dos grandes ramas de la izquierda -la "sistémica" y la radical, por simplificar-, le falta lo que le sobra a la otra.
Una, la "sistémica", está excesivamente pegada a la realidad, al cálculo electoral y a ofrecer propuestas de gestión pura y dura; la otra, por el contrario, se regocija en el espectáculo y la denuncia de las nuevas injusticias, pero no dice una palabra de cómo transitar desde donde estamos a un mundo mejor sin que todo se derrumbe.
A una le pierde su inmersión completa en las lógicas de la lucha partidista, la atención a la proyección mediática, su respeto por el orden establecido; a la otra le perjudica su extremado moralismo y su desprecio por las cuestiones de medios.
Una aparece como fría y calculadora; la otra como demasiado pasional y utópica.
Falta alguien que nos ofrezca una síntesis, el punto medio aristotélico, la perfecta combinación de pragmatismo y utopía. No es poca cosa.

Mientras tanto avanza, imparable, la derecha cínica, esa que, como hemos visto, avergüenza incluso a un importante sector de la derecha tradicional que sí se había creído las bondades del libre mercado, sigue profesando el poder de las ideas y siente una verdadera urgencia por enmendar los excesos a que ha conducido la codicia sin límites y la aparición de asimetrías inaceptables.
Si la izquierda no se da prisa puede que sea esa derecha renovada quien acabe por volver a robarle la cartera.


Manuel
#808

miércoles, septiembre 14, 2011

El Roto x 5







Manuel
#807

Un set para el futuro


"Ese era mi momento”.
Cuando Rafael Nadal pronuncia esas palabras se refiere a su primer juego al resto del cuarto set de la final del Abierto de EEUU, cuando estira el debate hasta el deuce, recién conquistada la tercera manga, y olisquea la posibilidad de adelantarse en la cuarta.
Un resto agresivo que se le marcha por un pelo, o “un pelín”, como él dice, desbarata esa opción, cuando sus seguidores ya sueñan con la remontada, con la épica y la heroica, con Nadal en estado puro. Ese cuarto parcial, enfriado por la asistencia del fisioterapeuta a Novak Djokovic, dolido de una costilla y una pierna, acaba 6-1. El anterior, ganado por el español, ve al mallorquín cediendo tres veces el saque. Son dos datos para la reflexión.

Nadal, un tenista de indudable talento técnico, venció una manga desde la pasión.
Para ello necesitó que Djokovic sacara por debajo del 50% en sus primeros envíos.
El set ganado no se explica desde la pericia del campeón de Roland Garros, ni desde la táctica o la estrategia, sino desde el corazón, la fuerza y el empeño. Fue suyo porque creyó cuando nadie más creía. Lo conquistó de arrebato en arrebato, no porque encontrara un sitio, una estrategia, por el que hacerle daño a Nole. ¿Por qué le concede entonces tanta importancia el mallorquín?
¿Por qué le da tanto valor su propio equipo tras perder un encuentro en el que fue break arriba en las dos primeras mangas y ganó la tercera?

En la final de Wimbledon, Nadal no quiso discutir.
Renunció a sus señas de identidad, a ser un muro de consistencia y fe, para buscar golpes ganadores que acabaron casi siempre donde no debían. Perdido el título, el vencedor de 10 grandes reflexionó sobre el asunto y lo interpretó como una señal de debilidad. Todo, pese a la derrota, cambió en la final del Abierto de Estados Unidos: Nadal se reconoció a sí mismo, se reencontró con el tenista fiero de deseo inquebrantable, lo que no le había ocurrido en la catedral de Londres.

Djokovic tiene mayor capacidad de maniobra desde un punto de vista técnico y táctico.
Tiene más golpes, las mismas piernas y el mismo deseo de triunfo.
Siempre los tuvo. No siempre se impuso.
En sus anteriores victorias sobre el serbio, como la de los Juegos Olímpicos de Pekín 2008, Nadal aportó un punto épico, unos gramos de fe en sí mismo, que le venían faltando en sus últimos cruces con el número uno. En Nueva York, volvió a tenerlos.
Le puso fe y coraje al duelo, ánimo frente a las adversidades, deseo para tumbar cualquier muro. Al español le queda un buen trecho para lograr la victoria, mucho para limar la distancia de confianza y posibilidades estratégicas que le separan del número uno, pero ahora, por lo menos, cree haber reencontrado el camino.


Creo que este partido puede marcar un cambio para los enfrentamientos que van a llegar en el futuro.
Por primera vez este año, Rafa tuvo al serbio grogui durante ciertas fases del partido, le jugó de tú a tú, y consiguió que el ritmo y el control del partido no lo tuviera su rival. Durante los últimos partidos que han enfrentado a estos dos jugadores, he tenido la sensación de que Rafa dependía mucho de Nole, de que cuando conseguía ponerle en problemas e incluso ganarle algún set era más porque su rival bajaba el ritmo; pero que cuando lo subía de nuevo, era inalcanzable. Me encantó el Nadal del tercer set, tanto por juego como por actitud. Quizás empezó a desplegar su mejor versión cuando ya era un poco tarde, dos mangas de ventaja a estos niveles es muchísimo, incluso para él.

El saque, que a priori era clave, no le acompañó durante el partido, obteniendo apenas puntos gratis, llegando a ganar menos del 50% de puntos con el servicio, hecho que le habrá pasado apenas un par de veces en toda su carrera. El no tener la iniciativa del punto durante dos sets y medio hace que el resultado dependa en cierta manera de tu rival, además de que el desgaste propio sea mucho mayor. Había puntos en los que Rafa casi desaparecía de la pantalla, y aunque tengas uno de los mejores físicos de la historia de este deporte, todo tiene un límite como pudimos observar en el cuarto set, donde las piernas ya no funcionaban debido a ese ritmo brutal impuesto por Djokovic.

Me quedo con ese tercer set, donde Rafa le puso contra las cuerdas, se estableció en la línea de fondo y soltó el brazo como él sabe hacerlo, repartiendo sus derechas de lado a lado.
Ese es el camino, no dudo de que el plan de ataque fuera ese desde el principio, pero la grandeza del deporte son esas pequeñas cosas que no se ven por la tele, ni desde la grada, sino que las siente solo el protagonista, los nervios, la tensión, que te impiden ejecutar todo lo que estás pensando.

Solo nos queda disfrutar de esta hermosa rivalidad. Enhorabuena a Djokovic y a Rafa por tan hermosos momentos que nos dan en la pista.

Creo que este partido puede marcar un cambio para los enfrentamientos que van a llegar en el futuro.
Por primera vez este año, Rafa tuvo al serbio grogui durante ciertas fases del partido, le jugó de tú a tú, y consiguió que el ritmo y el control del partido no lo tuviera su rival. Durante los últimos partidos que han enfrentado a estos dos jugadores, he tenido la sensación de que Rafa dependía mucho de Nole, de que cuando conseguía ponerle en problemas e incluso ganarle algún set era más porque su rival bajaba el ritmo; pero que cuando lo subía de nuevo, era inalcanzable. Me encantó el Nadal del tercer set, tanto por juego como por actitud.
Quizás empezó a desplegar su mejor versión cuando ya era un poco tarde, dos mangas de ventaja a estos niveles es muchísimo, incluso para él.

El saque, que a priori era clave, no le acompañó durante el partido, obteniendo apenas puntos gratis, llegando a ganar menos del 50% de puntos con el servicio, hecho que le habrá pasado apenas un par de veces en toda su carrera. El no tener la iniciativa del punto durante dos sets y medio hace que el resultado dependa en cierta manera de tu rival, además de que el desgaste propio sea mucho mayor. Había puntos en los que Rafa casi desaparecía de la pantalla, y aunque tengas uno de los mejores físicos de la historia de este deporte, todo tiene un límite como pudimos observar en el cuarto set, donde las piernas ya no funcionaban debido a ese ritmo brutal impuesto por Djokovic.

Me quedo con ese tercer set, donde Rafa le puso contra las cuerdas, se estableció en la línea de fondo y soltó el brazo como él sabe hacerlo, repartiendo sus derechas de lado a lado. Ese es el camino, no dudo de que el plan de ataque fuera ese desde el principio, pero la grandeza del deporte son esas pequeñas cosas que no se ven por la tele, ni desde la grada, sino que las siente solo el protagonista, los nervios, la tensión, que te impiden ejecutar todo lo que estás pensando.

Solo nos queda disfrutar de esta hermosa rivalidad. Enhorabuena a Djokovic y a Rafa por tan hermosos momentos que nos dan en la pista.

CARLOS MOYÀ 14/09/2011

Manuel
#806

viernes, septiembre 09, 2011

Maoriland

La Nouvelle-Zélande se qualifie parfois de «nation la plus jeune du monde» pour se donner une image de pays dynamique.
Il est vrai que la terre a été peuplée il y a moins de mille ans, et que les Européens n’ont commencé leur installation qu’il y a un siècle et demi. Les nations, surtout lorsqu’elles sont diverses et que la langue n’est pas uniforme, ont besoin de se raconter une histoire commune pour exister. «Les victoires reflètent les vertus positives de la nation», écrit Grant Jarvie, professeur des études du sport à l’université de Stirling, en Écosse.

«Le style de vie des gens – et les victoires elles-mêmes – sont susceptibles de consolider les idées des individus quant à une destinée commune». Dans le cas néo-zélandais, il est question de rapport à la terre, de valeurs guerrières, d’honneur et de rugby. Les Kiwis parlent parfois de leurs All Blacks comme des «monuments que le pays n’a pas». Les joueurs sont le croisement des différents chapitres du roman national. Richie McCaw, capitaine actuel de la sélection, déclarait:

«Notre terre relie toutes les cultures néo-zélandaises ensemble. Que vous soyez fidjien, maori, samoan, tongien ou européen, nous sommes tous de Nouvelle-Zélande et la terre sur laquelle nous nous dressons est la nôtre».

Il existe une croyance profonde que l’équipe est supérieure à tout, et que le paletot noir à la fougère argentée écrase les individus. Il est à tous et relie tous les Néo-Zélandais entre eux, Pakehas (blancs) et Maoris. «En 1987 (année du premier Mondial, joué en Nouvelle-Zélande et remporté par les Blacks, ndlr), nous étions connectés avec la nation, raconte Sean Fitzpatrick, alors jeune joueur et futur capitaine emblématique. Nous avions pu rencontrer les gens, passer du temps avec eux, dans des familles. Je me souviens d’un arrêt dans une école pour un entraînement, les enfants avaient fait leur haka le plus féroce pour nous. On savait pour qui on jouait! Et je crois que les All Blacks de cette année sentent cela aussi.»

Il y a 25 ans, le rugby est aussi devenu le lieu d’expression de la fierté maorie, particulièrement par la revitalisation du haka comme symbole fondamental des Blacks. Et bien que les joueurs maoris de l’époque s’en défendent, la renaissance de ce symbolisme a été l’aboutissement d’un mouvement plus profond de revendications sociales des populations indigènes, axé sur la réappropriation des terres et la renaissance culturelle. Les All Blacks et le rugby néo-zélandais ont été «maorisés» pour devenir encore plus fédérateurs après une profonde remise en cause du modèle longtemps dominant, celui d’une Nouvelle-Zélande masculine, blanche et rurale.

Glorification des pionniers et maorisation

Le rugby traîne avec lui l’image d’un sport d’hommes durs au mal, disciplinés, proches de la terre et prêts à se sacrifier pour l’ensemble. Une image caricaturée pour tenter d’en faire un outil de propagande politique. Les fascistes italiens, le régime de Vichy, Ceaucescu et les théoriciens de l’apartheid ont tous voulu le dévoyer. D’autant plus qu’il permet aux hommes d’expurger leur excès de virilité, voire de régler quelques comptes.

Une activité bien pratique pour un pays de «terriens» comme la Nouvelle-Zélande. Relativement peu peuplé, Aotearoa est en revanche une puissance agricole internationale. John Nauright, universitaire américain auteur d’une étude sur le rugby kiwi, remarque:

«Bien que les joueurs viennent le plus souvent des grands centre urbains, les images qui ont entouré le rugby néo-zélandais, notamment celles de l’équipe nationale des All Blacks, ont nourri une puissante construction imaginaire positionnant le centre de l’identité néo-zélandaise dans la ruralité. Des éléments conservateurs promeuvent aussi les anciens et résistants héros du rugby comme autant de modèles de ce que devrait être un vrai «type kiwi». Le stéréotype du héros est incarné par Colin Meads, légende de l’équipe des All Blacks des années 1960. Meads a grandi dans une région d’élevage de moutons et est devenu l’un des plus grands avants du rugby. Il représente l’essence du Néo-Zélandais conservateur idéal: un éleveur de mouton et un joueur de rugby victorieux

Colin Meads a été choisi cet été comme plus grand joueur de l’histoire du pays par le New Zealand Herald, quotidien de référence, bien qu’aucun des journalistes du service des sports ne l’ait probablement jamais vu gonfle en mains. Et sa parole est relayée avec toute la déférence possible.

C’est la tournée des Springboks sud-africains en 1981 qui marque le paroxysme de la crise identitaire du rugby kiwi. John Nauright écrit:

«Des groupes de femmes s’en sont pris au rugby censé accroître leurs travaux domestiques, et des groupes de maoris ont protesté, en faisant remarquer que la Nouvelle-Zélande souffrait aussi du racisme. A l’époque, les responsables de la fédération n’hésitaient pas à sacrifier les joueurs maoris pour maintenir leurs relations avec le régime de l’apartheid. Les menaces sur le rugby sont apparues avec la qualification de l’équipe nationale pour la phase finale de la Coupe du monde de football en 1982, qui a fortement rehaussé l’image populaire d’un football rassembleur de la jeunesse.»

Le succès du Mondial de 1987 marque le début d’une nouvelle ère: les forces de résistance sont incorporées dans le monument national, et la surdomination du rugby sur toutes les activités sportives reprend son cours.

Si le vecteur communautaire s’efface, la vitalité rurale demeure, que l’on soit Pakeha ou Maori. «Les parents se donnent à fond» relève Denise Hein, professeur de sport et manager de l’équipe de rugby du lycée de Forest View de Tokoroa. «Le rugby est un lien important dans la communauté et aussi un bon moyen d’éduquer les enfants.»

Sans oublier que les autres activités ne sont pas légion. Tokoroa, un coin paumé de 15.000 âmes dans le fin fond du Waikato, océan de prairies à vaches et à moutons, sera pourtant représenté par cinq joueurs lors de la Coupe du monde, sous quatre maillots différents. Les All Blacks Keven Mealamu et Richard Kahui, le Fidjien Nicky Little, l’Australien Quade Cooper et l’Irlandais Isaac Boss y ont touché leurs premiers ballons. Tous, à l’exception de Cooper, y reviennent souvent, nous dit-on. Sans oublier Henry Paul, ancien international néo-zélandais à XIII, anglais à XV, et aujourd’hui entraîneur-adjoint de la Russie.

Une «porte de sortie» pour les jeunes polynésiens

La Nouvelle-Zélande, comme tous les pays riches, se pose la question de l'intégration des immigrants. Ils sont plusieurs dizaines de milliers, issus des îles du Pacifique, installés depuis une ou deux générations. «Le rugby peut maintenir ces jeunes éloignés de certains problèmes et leur fournir une opportunité de sortir de là où ils sont, explique Tana Umaga, premier capitaine All Black d’ascendance polynésienne. Le sport peut devenir une opportunité pour s’extirper de son quartier et gagner de l’argent pour sa famille. Il y a beaucoup de pression sur certains enfants pour qu’ils s’en servent comme d’une porte de sortie, pour eux et leurs familles. Les enfants des îles du Pacifique sont bâtis pour les sports de combat, mais le problème c’est que tout le monde ne peut pas atteindre son rêve. Il faut se servir du sport pour éduquer ces gamins, parce que les carrières ne durent pas longtemps», développe Umaga, actuellement entraîneur-adjoint des Counties-Manukau, la province qui regroupe les banlieues sud d’Auckland, à très forte population polynésienne. Beaucoup de professionnels sortent de ces quartiers, à XV comme à XIII.

Comme en France, dans une certaine mesure, le sport, et donc le rugby, sert de palliatif à un ascenseur social un peu grippé. Les statistiques montrent que les Maoris et les jeunes polynésiens sont plus nombreux à être déscolarisés, sans emploi, et à bénéficier des aides sociales. «Je ne veux pas croire que dans ce pays, il y ait des discriminations selon la couleur de la peau», témoigne Wayne «Buck» Shelford, Maori et ancien capitaine des Blacks. Pour lui, les inégalités viennent davantage d’un manque d’éducation que de préjugés raciaux.

«Après, c'est sûr que certains employeurs auront plus de mal à embaucher quelqu’un avec un moko (tatouage facial traditionnel) qui s’étendrait sur tout le crâne».

Une autre question pourrait bientôt émerger, celle de la place des Asiatiques en Nouvelle-Zélande. En 2016, ils représenteront le quart des habitants d’Auckland, soit autant que les Polynésiens. Des étudiants ou des migrants de première génération qui ne semblent guère s'enthousiasmer pour le rugby. Une sorte de nouvelle frontière et de nouveau défi.

Premier produit d’exportation non-comestible

Fruits et légumes, vins, viandes, la production locale se vend bien à l’étranger. On ne parle pas seulement des 35 millions de moutons. La coopérative laitière Fonterra fixe les prix sur les marchés internationaux et traite d’égal à égal avec Nestlé. Tout en payant plutôt bien ses 10.000 fermiers-actionnaires. 8% de la population active travaille encore dans le secteur primaire, soit plus deux fois plus qu’en France (moins de 3%). La force de la Nouvelle-Zélande est dans sa terre et dans ses eaux. Mais, à bien y réfléchir, si l’on enlève l’agneau, la laine et les kiwis, que reste-t-il de l’idée qu’on se fait de ce pays à l’étranger? Le Seigneur des anneaux et les All Blacks.

Or, mauvaise nouvelle, les hobbits n’existent pas. Bryan Williams, président de la fédération, confie:

«Dès que je vais à l’étranger, on me parle des All Blacks, y compris dans des pays où on ne s’intéresse pas au rugby. Il est certain que nos joueurs sont nos meilleurs ambassadeurs.»

A part l’explosion de la production laitière, la marchandisation des All Blacks est probablement la plus belle réussite commerciale de la Nouvelle-Zélande. «Quand je voyage, on me dit haka, maillot noir, Steinlager», sourit Buck Shelford, en référence à la bière locale, partenaire commerciale de la sélection depuis le début des années 90. Petit pays, la Nouvelle-Zélande est prompte à se souder derrière ses quelques productions d’envergure, dont les rugbymen pros, par centaines.

Il faut dire que les occasions de rayonner sur la scène internationale ne sont pas légion. La Nouvelle-Zélande a cultivé très tôt son avantage comparatif dans le rugby. Dès 1905, lors de la tournée en Europe des «Originals», les premiers All Blacks officiels, les joueurs kiwis font la preuve de leur talent. Un savoir-faire développé par les populations autochtones (les Maoris pratiquaient un jeu de ballon, le ki-o-rahi, avant même l’arrivée des Européens) et les colons britanniques, qui jouent le premier match officiel en 1870, à Nelson. John Nauright souligne:

«Le mythe du sport et de la guerre a été incarné par le capitaine des Blacks de 1905, Dave Gallaher, tué sur un champ de bataille lors de la Première guerre mondiale. Les succès ultérieurs et la rivalité avec l’Afrique du sud pour la suprématie sur le rugby mondial ont montré qu’il y avait bien un domaine où les Néo-Zélandais pouvaient être meilleurs que n’importe qui».

«A l’évidence, les All Blacks sont les principaux représentants du rugby mondial et ils sont parvenus à croiser avec succès les racines nationales traditionnelles avec la culture populaire de la consommation sportive, poursuit l’universitaire. Sans surprise, des répliques de leurs maillots sont portées au Japon, en Europe et en Amérique du Nord, en raison de l’attractivité et de la spécificité d’un tel logo, de l’exotisme de la Nouvelle-Zélande et de la cible mondiale visée par le partenaire commercial Adidas. La mise en valeur de la popularité croissante des All Blacks provient aussi de l’excellence sur le terrain lui-même et de l’émergence d’un style particulier dans la manière de jouer comme de se conduire en dehors des stades

Les All Blacks seraient donc plus que jamais des rouages de l’industrie du spectacle.

François Mazet et Sylvain Mouillard

Manuel
#805

All Blacks?


La Nouvelle-Zélande se qualifie parfois de «nation la plus jeune du monde» pour se donner une image de pays dynamique.
Il est vrai que la terre a été peuplée il y a moins de mille ans, et que les Européens n’ont commencé leur installation qu’il y a un siècle et demi.
Les nations, surtout lorsqu’elles sont diverses et que la langue n’est pas uniforme, ont besoin de se raconter une histoire commune pour exister.
«Les victoires reflètent les vertus positives de la nation», écrit Grant Jarvie, professeur des études du sport à l’université de Stirling, en Écosse.

«Le style de vie des gens – et les victoires elles-mêmes – sont susceptibles de consolider les idées des individus quant à une destinée commune».
Dans le cas néo-zélandais, il est question de rapport à la terre, de valeurs guerrières, d’honneur et de rugby. Les Kiwis parlent parfois de leurs All Blacks comme des «monuments que le pays n’a pas». Les joueurs sont le croisement des différents chapitres du roman national.
Richie McCaw, capitaine actuel de la sélection, déclarait:

«Notre terre relie toutes les cultures néo-zélandaises ensemble. Que vous soyez fidjien, maori, samoan, tongien ou européen, nous sommes tous de Nouvelle-Zélande et la terre sur laquelle nous nous dressons est la nôtre».

Il existe une croyance profonde que l’équipe est supérieure à tout, et que le paletot noir à la fougère argentée écrase les individus.
Il est à tous et relie tous les Néo-Zélandais entre eux, Pakehas (blancs) et Maoris.
«En 1987 (année du premier Mondial, joué en Nouvelle-Zélande et remporté par les Blacks, ndlr), nous étions connectés avec la nation, raconte Sean Fitzpatrick, alors jeune joueur et futur capitaine emblématique. Nous avions pu rencontrer les gens, passer du temps avec eux, dans des familles. Je me souviens d’un arrêt dans une école pour un entraînement, les enfants avaient fait leur haka le plus féroce pour nous. On savait pour qui on jouait! Et je crois que les All Blacks de cette année sentent cela aussi.»

Il y a 25 ans, le rugby est aussi devenu le lieu d’expression de la fierté maorie, particulièrement par la revitalisation du haka comme symbole fondamental des Blacks.
Et bien que les joueurs maoris de l’époque s’en défendent, la renaissance de ce symbolisme a été l’aboutissement d’un mouvement plus profond de revendications sociales des populations indigènes, axé sur la réappropriation des terres et la renaissance culturelle.
Les All Blacks et le rugby néo-zélandais ont été «maorisés» pour devenir encore plus fédérateurs après une profonde remise en cause du modèle longtemps dominant, celui d’une Nouvelle-Zélande masculine, blanche et rurale.

Glorification des pionniers et maorisation

Le rugby traîne avec lui l’image d’un sport d’hommes durs au mal, disciplinés, proches de la terre et prêts à se sacrifier pour l’ensemble. Une image caricaturée pour tenter d’en faire un outil de propagande politique.
Les fascistes italiens, le régime de Vichy, Ceaucescu et les théoriciens de l’apartheid ont tous voulu le dévoyer.
D’autant plus qu’il permet aux hommes d’expurger leur excès de virilité, voire de régler quelques comptes.

Une activité bien pratique pour un pays de «terriens» comme la Nouvelle-Zélande.
Relativement peu peuplé, Aotearoa est en revanche une puissance agricole internationale.
John Nauright, universitaire américain auteur d’une étude sur le rugby kiwi, remarque:

«Bien que les joueurs viennent le plus souvent des grands centre urbains, les images qui ont entouré le rugby néo-zélandais, notamment celles de l’équipe nationale des All Blacks, ont nourri une puissante construction imaginaire positionnant le centre de l’identité néo-zélandaise dans la ruralité. Des éléments conservateurs promeuvent aussi les anciens et résistants héros du rugby comme autant de modèles de ce que devrait être un vrai «type kiwi». Le stéréotype du héros est incarné par Colin Meads, légende de l’équipe des All Blacks des années 1960. Meads a grandi dans une région d’élevage de moutons et est devenu l’un des plus grands avants du rugby. Il représente l’essence du Néo-Zélandais conservateur idéal: un éleveur de mouton et un joueur de rugby victorieux

Colin Meads a été choisi cet été comme plus grand joueur de l’histoire du pays par le New Zealand Herald, quotidien de référence, bien qu’aucun des journalistes du service des sports ne l’ait probablement jamais vu gonfle en mains.
Et sa parole est relayée avec toute la déférence possible.

C’est la tournée des Springboks sud-africains en 1981 qui marque le paroxysme de la crise identitaire du rugby kiwi. John Nauright écrit:

«Des groupes de femmes s’en sont pris au rugby censé accroître leurs travaux domestiques, et des groupes de maoris ont protesté, en faisant remarquer que la Nouvelle-Zélande souffrait aussi du racisme. A l’époque, les responsables de la fédération n’hésitaient pas à sacrifier les joueurs maoris pour maintenir leurs relations avec le régime de l’apartheid. Les menaces sur le rugby sont apparues avec la qualification de l’équipe nationale pour la phase finale de la Coupe du monde de football en 1982, qui a fortement rehaussé l’image populaire d’un football rassembleur de la jeunesse.»

Le succès du Mondial de 1987 marque le début d’une nouvelle ère: les forces de résistance sont incorporées dans le monument national, et la surdomination du rugby sur toutes les activités sportives reprend son cours.

Si le vecteur communautaire s’efface, la vitalité rurale demeure, que l’on soit Pakeha ou Maori.
«Les parents se donnent à fond» relève Denise Hein, professeur de sport et manager de l’équipe de rugby du lycée de Forest View de Tokoroa.
«Le rugby est un lien important dans la communauté et aussi un bon moyen d’éduquer les enfants.»

Sans oublier que les autres activités ne sont pas légion.
Tokoroa, un coin paumé de 15.000 âmes dans le fin fond du Waikato, océan de prairies à vaches et à moutons, sera pourtant représenté par cinq joueurs lors de la Coupe du monde, sous quatre maillots différents. Les All Blacks Keven Mealamu et Richard Kahui, le Fidjien Nicky Little, l’Australien Quade Cooper et l’Irlandais Isaac Boss y ont touché leurs premiers ballons.
Tous, à l’exception de Cooper, y reviennent souvent, nous dit-on.
Sans oublier Henry Paul, ancien international néo-zélandais à XIII, anglais à XV, et aujourd’hui entraîneur-adjoint de la Russie.

Une «porte de sortie» pour les jeunes polynésiens

La Nouvelle-Zélande, comme tous les pays riches, se pose la question de l'intégration des immigrants.
Ils sont plusieurs dizaines de milliers, issus des îles du Pacifique, installés depuis une ou deux générations.
«Le rugby peut maintenir ces jeunes éloignés de certains problèmes et leur fournir une opportunité de sortir de là où ils sont, explique Tana Umaga, premier capitaine All Black d’ascendance polynésienne. Le sport peut devenir une opportunité pour s’extirper de son quartier et gagner de l’argent pour sa famille. Il y a beaucoup de pression sur certains enfants pour qu’ils s’en servent comme d’une porte de sortie, pour eux et leurs familles. Les enfants des îles du Pacifique sont bâtis pour les sports de combat, mais le problème c’est que tout le monde ne peut pas atteindre son rêve. Il faut se servir du sport pour éduquer ces gamins, parce que les carrières ne durent pas longtemps», développe Umaga, actuellement entraîneur-adjoint des Counties-Manukau, la province qui regroupe les banlieues sud d’Auckland, à très forte population polynésienne.
Beaucoup de professionnels sortent de ces quartiers, à XV comme à XIII.

Comme en France, dans une certaine mesure, le sport, et donc le rugby, sert de palliatif à un ascenseur social un peu grippé.
Les statistiques montrent que les Maoris et les jeunes polynésiens sont plus nombreux à être déscolarisés, sans emploi, et à bénéficier des aides sociales.
«Je ne veux pas croire que dans ce pays, il y ait des discriminations selon la couleur de la peau», témoigne Wayne «Buck» Shelford, Maori et ancien capitaine des Blacks.
Pour lui, les inégalités viennent davantage d’un manque d’éducation que de préjugés raciaux.

«Après, c'est sûr que certains employeurs auront plus de mal à embaucher quelqu’un avec un moko (tatouage facial traditionnel) qui s’étendrait sur tout le crâne».

Une autre question pourrait bientôt émerger, celle de la place des Asiatiques en Nouvelle-Zélande.
En 2016, ils représenteront le quart des habitants d’Auckland, soit autant que les Polynésiens.
Des étudiants ou des migrants de première génération qui ne semblent guère s'enthousiasmer pour le rugby. Une sorte de nouvelle frontière et de nouveau défi.

Premier produit d’exportation non-comestible

Fruits et légumes, vins, viandes, la production locale se vend bien à l’étranger.
On ne parle pas seulement des 35 millions de moutons. La coopérative laitière Fonterra fixe les prix sur les marchés internationaux et traite d’égal à égal avec Nestlé. Tout en payant plutôt bien ses 10.000 fermiers-actionnaires. 8% de la population active travaille encore dans le secteur primaire, soit plus deux fois plus qu’en France (moins de 3%). La force de la Nouvelle-Zélande est dans sa terre et dans ses eaux.
Mais, à bien y réfléchir, si l’on enlève l’agneau, la laine et les kiwis, que reste-t-il de l’idée qu’on se fait de ce pays à l’étranger?
Le Seigneur des anneaux et les All Blacks.

Or, mauvaise nouvelle, les hobbits n’existent pas. Bryan Williams, président de la fédération, confie:

«Dès que je vais à l’étranger, on me parle des All Blacks, y compris dans des pays où on ne s’intéresse pas au rugby. Il est certain que nos joueurs sont nos meilleurs ambassadeurs.»

A part l’explosion de la production laitière, la marchandisation des All Blacks est probablement la plus belle réussite commerciale de la Nouvelle-Zélande.
«Quand je voyage, on me dit haka, maillot noir, Steinlager», sourit Buck Shelford, en référence à la bière locale, partenaire commerciale de la sélection depuis le début des années 90.
Petit pays, la Nouvelle-Zélande est prompte à se souder derrière ses quelques productions d’envergure, dont les rugbymen pros, par centaines.

Il faut dire que les occasions de rayonner sur la scène internationale ne sont pas légion.
La Nouvelle-Zélande a cultivé très tôt son avantage comparatif dans le rugby. Dès 1905, lors de la tournée en Europe des "Originals", les premiers All Blacks officiels, les joueurs kiwis font la preuve de leur talent.
Un savoir-faire développé par les populations autochtones (les Maoris pratiquaient un jeu de ballon, le ki-o-rahi, avant même l’arrivée des Européens) et les colons britanniques, qui jouent le premier match officiel en 1870, à Nelson. John Nauright souligne:

«Le mythe du sport et de la guerre a été incarné par le capitaine des Blacks de 1905, Dave Gallaher, tué sur un champ de bataille lors de la Première guerre mondiale. Les succès ultérieurs et la rivalité avec l’Afrique du sud pour la suprématie sur le rugby mondial ont montré qu’il y avait bien un domaine où les Néo-Zélandais pouvaient être meilleurs que n’importe qui».

«A l’évidence, les All Blacks sont les principaux représentants du rugby mondial et ils sont parvenus à croiser avec succès les racines nationales traditionnelles avec la culture populaire de la consommation sportive, poursuit l’universitaire. Sans surprise, des répliques de leurs maillots sont portées au Japon, en Europe et en Amérique du Nord, en raison de l’attractivité et de la spécificité d’un tel logo, de l’exotisme de la Nouvelle-Zélande et de la cible mondiale visée par le partenaire commercial Adidas. La mise en valeur de la popularité croissante des All Blacks provient aussi de l’excellence sur le terrain lui-même et de l’émergence d’un style particulier dans la manière de jouer comme de se conduire en dehors des stades

Les All Blacks seraient donc plus que jamais des rouages de l’industrie du spectacle.

François Mazet et Sylvain Mouillard

Manuel
#805

C'est parti!










Todo un país pendiente de un equipo, del mejor equipo del mundo... al menos entre cita y cita mundialista.
Así se podría presentar el gran evento internacional que comienza este viernes en Nueva Zelanda, el Mundial de Rugby o Rugby World Cup'2011, el tercer acontecimiento deportivo más seguido a nivel mundial, que disputa su séptima edición y que presenta a los 'All Blacks' como los grandes favoritos al título.
Pero claro, es la misma canción que hace cuatro, ocho, doce, dieciséis y veinte años...

Y es que el equipo que quizás más ha hecho por globalizar el deporte del balón oval, por su juego espectacular y por su tradicional 'haka', esa que todo el mundo conoce aunque no sepa de qué disciplina deportiva hablamos, sólo ha sido capaz de conquistar una Williams Webb Ellis Cup, la primera, la que precisamente organizaron ellos y los australianos en 1987.
Y lo hicieron de la mano de mitos como David Kirk, Grand Fox, John Kirwan, Sean Fitzpatrick y compañía. A partir de ahí, decepción tras decepción.

En esta ocasión y después de cinco decepciones consecutivas -terceros en Inglaterra/Francia'1991, subcampeones en Sudáfrica'95, cuartos en Gales'99, terceros en Australia'2003 y cuartofinalistas en Francia'2007, donde por primera vez en la historia se quedaron fuera de las semifinales-, el Mundial vuelve a 'casa' y parece la ocasión perfecta para volver a conquistarlo y que los 'All Blacks' alcancen a Sudáfrica y Australia en el palmarés, ya que tanto 'Springboks' como 'Wallabies' presentan dos títulos mundiales en su palmarés. La cita sería el 23 de octubre en el Eden Parck de Auckland, en la gran final.

Precisamente los actuales campeones del mundo, que afrontan el difícil reto de convertirse en el primer país que consigue revalidar el cetro mundial, ya que nadie hasta el momento lo ha conseguido, y los recientes vencedores del Tri Nations, arrebatándole dicho título precisamente a los neocelandeses, parten como los grandes candidatos a discutirle el título a los de negro.
Si la lógica se impone en la fase de grupos, los 'All Blacks' se verían las caras con los africanos en semifinales y, si consiguen derrotarles, les debería esperar en la gran final sus vecinos, siempre que Inglaterra o Francia, sus teóricos rivales en el penúltimo partido, no den la sorpresa en la otra 'semi'.

Si hablamos del 'XV de la Rosa' y del 'XV del Gallo' lo estamos haciendo de los dos únicos equipos del Viejo Continente que se merecen el 'status' de candidatos al título... aunque con minúsculas.
Los ingleses son los únicos que han roto la hegemonía del Sur en el palmarés del Mundial, al conquistr el título con aquel histórico drop de Sir Jonny Wilkinson en el último minuto de la prórroga de la final de Australia'2003 ante los propios 'Wallabies'.
Los galos no sólo se crecen en los Mundiales y son capaces de lo mejor y lo peor, sino que ya han sido subcampeones en dos ocasiones, en 1987 y en País de Gales'99, donde Australia les dejo con la 'miel en los labios'.
Este fue, precisamente, el único Mundial que ha disputado España... y quién sabe si volveremos a estar en una fase final. Pero esa, es otra historia.

En el capítulo de 'outsiders', de equipos llamados a dar alguna que otra sorpresa, está Argentina, que tendrán difícil defender el meritorio e histórico tercer puesto conseguido en Francia'2007 pero cuyo himno y casta siguen emocionando; País de Gales, ya que los llamados 'All Blacks' del Norte llegan en un momento 'dulce'; Irlanda, que siempre acaba decepcionando en los Mundiales pero que alguna vez tendrá que cortar esta dinámica... jugadores tiene para ello; Escocia, un conjunto que nunca se ha quedado fuera de los cuartos de final, aunque nunca ha pasado de ellos.
Aunque difícil lo van a tener este año los hombres de Robinson al haber caído en el 'grupo de la muerte', junto a Inglaterra y Argentina, amén de las 'rocosas' Georgia y Rumanía.
O los 'Pumas' o los del 'Cardo' se quedarán en la primera fase.

El único debutante en una fase final es Rusia, mientras que Namibia buscará su primera victoria en su cuarta participación en un Mundial.
En el lado contrario hay trece países que no se han perdido ninguna cita mundialista y que, por supuesto, estarán a partir de este viernes peleando por la victoria.
Se trata de Nueva Zelanda, Sudáfrica, Australia, Argentina, Inglaterra, Francia, Escocia, Irlanda, País de Gales, Italia, Rumanía, Canadá y Japón... el organizador del Mundial de 2019, ya que el próximo volverá a tener a Inglaterra como sede.

Por último y en cuanto a las figuras de este campeonato, no se pierdan las evoluciones de hombres como Dan Carter o Richie McCaw, por los 'All Blacks'; de Will Genia o Quade Cooper, en los 'Wallabies'; de Victor Matfield o Fourie du Preez, en los 'Springboks'; de Jonny Wilkinson o Manu Tuilagi, en el 'XV de la Rosa'; de Imanol Harinordoquy o Maxime Medard, en los franceses; de Brian O'Driscoll o Jamie Heaslip, en el 'XV del Trébol'; del argentino Felipe Contepomi o del escocés Richie Gray o el galés Shane Williams.

Lo dicho, "pasen y disfruten".

Manuel
#804