lunes, mayo 28, 2012

Combien d’eau y a-t-il sur Terre ?


Français

L'infographie est parlante.

Il faut imaginer qu'un puissant sorcier a, grâce à un maléfice habile, siphonné toute l'eau présente sur Terre et l'a réunie dans une sphère, un petit satellite liquide posé sur notre globe soudain asséché.
D'un coup d'un seul, notre planète bleue est devenue brune et il y a comme une surprise à voir les océans, mers, lacs, calottes polaires, rivières et glaciers, qui recouvrent en temps normal plus de 70% des 510 millions de km2 que compte la Terre, se résumer à un cochonnet de seulement 1 385 km de diamètre, soit à peu près la distance qui sépare Paris d'Alger à vol d'oiseau.


L'eau sur Terre est un peu comme une feuille de papier cadeau recouvrant une boule de bowling. Depuis l'espace on ne voit presque qu'elle, elle donne sa couleur à notre planète mais ne représente qu'une minuscule fraction (0,023 %) de sa masse. Combien y en a-t-il exactement ? Si l'on revient à notre image, cette bulle contient 1,386 milliard de km3 d'H20. Comment se répartit-elle ? Les plus gros fournisseurs, et de loin, sont évidemment les océans et les mers, avec 1,338 milliard de km3. Ils arrivent loin devant deux quasi ex-aequo (environ 24 millions de km3 chacun) : les calottes polaires (Groenland et Antarctique), glaciers et neiges éternelles d'un côté, l'eau contenue dans le sous-sol et dans la croûte terrestre de l'autre. Les miettes qui restent reviennent, dans l'ordre décroissant, aux glaces du pergélisol, aux lacs, à l'humidité des sols, à l'atmosphère, aux marais, aux cours d'eau et, enfin, à toute cette eau si importante pour nous, celle qui est prisonnière des organismes vivants, celle sans qui vous et moi ne serions que des momies.
On estime que toute la vie terrestre regroupe un peu plus de 1 100 km3 de cette eau dite biologique.
A lire cette longue énumération, on s'est sans doute aperçu que l'eau douce ne représente qu'une part minoritaire du total : environ 35 millions de km3
C'est la perle à droite du cochonnet sur la carte ci-dessous. Mais, dans cette petite portion, la plus grande partie de l'eau est hors d'atteinte des êtres vivants, soit parce qu'elle est congelée dans les inlandsis, soit parce qu'elle est enfouie dans les entrailles de la Terre. Si l'on ne prend en considération que l'eau facile d'accès, celle que l'on trouve dans les lacs non salés, les marais, les fleuves et les rivières, il ne reste plus grand chose. 
Avez-vous repéré le petit point bleu sur cette deuxième infographie,
sous la perle dont je viens de parler ?


Cette tête d'épingle a moins de 60 km de diamètre.
Elle contient toute l'eau douce aisément disponible pour la vie terrestre. 
C'est dans cette minuscule réserve que 7 milliards d'hommes puisent pour boire, irriguer leurs cultures, abreuver leurs animaux d'élevage, faire tourner leurs usines, alimenter leurs centrales électriques, etc. 


Et, si on met Homo sapiens de côté, quantité d'autres organismes vivants en dépendent aussi. 
C'est en voyant ce genre d'image que l'on s'aperçoit mieux, qu'entre la sécheresse et nous il n'y a presque rien. 


Que l'eau est plus rare qu'il n'y paraît. 
Parce que la Terre est une brune qui se teint en bleu.
Pierre Barthélémy (@PasseurSciences sur Twitter)
(Crédit : Jack Cook, Woods Hole Oceanographic Institution.)
Manuel
#935

Le président normal d’un pays si extraordinaire…

Français

Tulle, son clocher, sa mairie, sa place, ses accordéons et ses collines verdoyantes. 
L’image d’une France fière mais modeste, laborieuse et traditionnelle, ancrée dans les valeurs terriennes et rassurantes d’une république laïque et solidaire. 



Après la présidence Fouquet’s, voici la présidence musette.
Mais qu’on ne s’y trompe pas : François Hollande peut affirmer être un président “normal”, il préside aux destinées d’un pays qui refuse obstinément d’être ordinaire.
Dans son discours de victoire, le leader socialiste a parlé de justice et d’exemplarité, de rêve et de progrès, de dignité et de responsabilité. De Tulle, il a expliqué que les Français étaient un peuple en devoir d’éclairer le monde. “Nous ne sommes pas n’importe quel pays de la planète, n’importe quelle nation du monde, nous sommes la France. Et, président de la République, il me reviendra de porter les aspirations qui ont toujours été celles du peuple de France : la paix, la liberté, le respect, la capacité de donner au peuple, aussi, le droit de s’émanciper de dictatures ou d’échapper aux règles illégitimes de la corruption. Eh bien oui, tout ce que je ferai sera aussi au nom des valeurs de la République, partout dans le monde.”


“La France ne saurait être la France sans la grandeur”, écrivait de Gaulle dans ses Mémoires de guerre. Nicolas Sarkozy, au soir de son élection, en mai 2007, y ajouta la grandiloquence en promettant d’aider les Africains, d’unir la Méditerranée, de soutenir les femmes du monde entier, d’être aux côtés des infirmières bulgares détenues en Libye et d’Ingrid Betancourt prisonnière des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). 
En Europe, seul un président français ose tenir un tel discours. Mais la France, en 2012, c’est 1 % de la population du globe rassemblé sur 1 % de ses terres émergées. Avouons qu’il y a quelque chose d’étrange pour un non-Français (même voisin de la France) dans cet entêtement à se considérer comme le phare de l’humanité. Souvent raillés pour leur arrogance, les Français ne sont compris que par les Chinois – puisqu’ils cultivent le même complexe de supériorité ancré dans la culture. Reporter au Figaro, ancien correspondant à Pékin, François Hauter a enquêté sur les Français. Que constate-t-il [dans Le Bonheur d’être français, Fayard, 2012] ? “Français et Chinois ont la même conviction d’être le sel de la terre. Ils sont également tournés vers eux-mêmes, des vases clos, […] modérément intéressés par le reste de l’humanité. Les ‘autres’, ces 5 milliards d’individus ? Ils sont là pour admirer nos cultures incomparables.”
Les deux nations partagent la même quête fastidieuse de l’unité, de l’Etat centralisateur et des élites formatées au service d’une certaine idée de leur place dans l’Histoire et de leur rôle dans le monde comme source de civilisation.
Alors, bien sûr, la France est encore en mesure de créer des dynamiques guerrières au nom d’idéaux (l’intervention en Libye en fut un bel exemple). Et sans doute la victoire de la gauche en France est-elle de nature à relancer le débat sur le modèle économique européen. Mais les valeurs qu’elle professe sont celles de toutes les démocraties, système aujourd’hui majoritaire dans le monde. Si le reste de l’humanité attend quelque chose de la France, c’est d’abord qu’elle ramène l’ordre dans sa maison, modernise son Etat et sa bureaucratie, qu’elle relève enfin le défi européen, avec l’Allemagne, pour contenir le risque d’une vague nationale-populiste qui menace le continent. Ce sera déjà beaucoup.


Manuel
#934

miércoles, mayo 16, 2012

Mara-thon Man


 Un président sobre... et étanche!


Un François Hollande impassible face aux orages, sourd aux réprimandes de ses gardes du corps inquiets de le voir s'approcher de la foule et capable d'arriver à l'heure à l'Elysée "tout en s'arrêtant aux feux rouges et en laissant les piétonstraverser au passage clouté".


Il mouille déjà sa chemise...




Bain de foule...




Un caractère bien trempé...



Coup de foudre...


Première péripétie pour le nouveau président de la République Française, François Hollande. 
Ce dernier s'était envolé pour 17h30 en direction de Allemagne afin de rencontrer la chancelière allemande, Angela Merkel pour une première rencontre et parler de la crise grecque. 
Mais au cours du vol, l'avion du président a été touché par la foudre et a du en urgence faire demi-tour pour retourner à Paris. François Hollande a finalement pu repartir vers Berlin grâce à un autre avion. 







Corrèze-te-t-il de nos amours?

Manuel
#933

martes, mayo 08, 2012

Nourri au Flanby

Français



La France,

Tulle aime ou Tulle la quittes !

Manuel
#932

51,63%


Manuel
#931

La incontenible ambición de Alemania


Español
El todavía en funciones más alto dignatario de Francia remedaba hace poco la circunstancia: 
“Ojo, franceses, si votáis a Hollande, descenderemos al nivel de España”. 
Sin embargo, en nuestra época, lo reseñable no es que España, económica y socialmente, se encuentra a los pies de los caballos, sino identificar el caballo. 
Casi todo el mundo (¡incluido el arrepentido Sarkozy!) lo tiene claro, pero The New York Times lo ha expresado breve y contundentemente:
“España podría ser la próxima economía europea hundida por mala gestión alemana de la crisis de la eurozona. No tendría por qué suceder, pero con seguridad ocurrirá a menos que la canciller Angela Merkel y sus aliados políticos dentro y fuera de Alemania, reconozcan que ningún país puede saldar sus deudas si se asfixia su crecimiento económico”.
No obstante la cuestión va más allá de España, Italia o Grecia. 
Llega a la propia Francia y a Holanda, cuyo gobierno ha caído porque el partido racista encabezado por Wilders se ha opuesto a los recortes merkelianos.
Cabe preguntarse si lo que buscará Berlín no será la desaparición de la eurozona, tal y como ahora está concebida. Recuérdese que cuando el euro se estaba fraguando en los años noventa, un sector de opinión alemán no era partidario de incluir a varios países mediterráneos hasta que sus economías fueran estables y disciplinadas y, por supuesto, austeras. 
Berlín cedió entonces. ¿Lo hará ahora o se empeñará en que los “inestables” e “indisciplinados” abandonen la zona? ¿Es esa la ambición alemana?
En cualquier caso, Alemania debe prepararse para que la “indisciplina” se extienda más allá de los mediterráneos. Indisciplinada se dispone a ser Francia tras la victoria de Hollande, pero quizás también los Países Bajos y Bélgica. Una voz ha dicho que los votantes griegos o españoles no están dispuestos a que sus presupuestos sean redactados en Bruselas. Se confunde. La resistencia no es a Bruselas. Es a Berlín.
En diversas publicaciones de la Comisión Europea se incluye el siguiente texto: “La UE está compuesta por 27 Estados miembros que han decidido poner en común gradualmente sus conocimientos, recursos y destinos. A lo largo de 50 años han construido juntos una zona de estabilidad, democracia y desarrollo sostenible, manteniendo la diversidad cultural, la tolerancia y las libertades individuales. La UE se compromete a compartir sus logros y sus valores con países y pueblos allende sus fronteras”.
Cabe, empero, interrogarse sobre si —a causa de la inflexibilidad y dogmatismo de la descendiente de Otto-Leopold, príncipe de Bismarck— no estará Europa acentuando su declive y diluyéndose la escasamente asentada identidad y unidad europeas. Porque, salvo que un impulso federalista, propiciado por la izquierda y derecha no fundamentalistas, logre abrirse camino, pocas de esas señas de identidad conservarán su vigencia.
La gradual puesta en común de conocimiento y recursos se estancará. La zona de estabilidad, democracia y desarrollo sostenible entrará en barrena y la diversidad cultural, tolerancia y libertades individuales, minada por gobiernos derechistas, incluso reaccionarios, de diversos Estados se agostará. La frase que proclama que “la Unión está comprometida a compartir sus logros y valores con países y pueblos allende sus fronteras” devendrá un cruel sarcasmo, dado que los logros se traducirán en carencias y los valores se difuminarán hasta aposentarse en el baúl de los recuerdos.
François Hollande encarna la esperanza de que Europa pueda ser reconducida. Una Europa, la actual, caracterizada por el hundimiento de lo público y la exaltación de lo privado y donde solo se crece individualmente, en especial ricos y banqueros. Que fomenta el individualismo y el liberalismo exacerbados hasta reconocerse en el eslogan de Margaret Thatcher: “No existe nada llamado sociedad”. Una Europa supeditada a Alemania (“el gobierno económico somos nosotros”, manifiesta la nueva canciller de hierro, al tiempo que Volker Kauder —el jefe parlamentario enviado por ella hace unas semanas para examinar al presidente del Gobierno de España— ufanamente exclamó: “Hoy Europa habla alemán”). No obstante, hay también sensatez en la República Federal —la que mueve al presidente del partido socialdemócrata, Sigmar Gabriel, a recordar que Europa únicamente funciona si Alemania no se impone. O al histórico líder de la reunificación germana, Helmut Kohl, padrino político de la actual canciller, a lamentarse de que está destruyendo “su” Europa, la del equilibrio y el consenso. La alejada del diktat.
Esa agresión a lo público iniciada por Margaret Thatcher y fomentada en la Europa de hoy por tantos gobernantes europeos de derechas dolía al inolvidable Tony Judt: “Estamos ante la segunda generación que es incapaz de imaginar un cambio que no se refiera a sus propias vidas, para los que los servicios o bienes públicos sociales no tienen sentido, individuos aislados que luchan desesperadamente por su propia mejora, por encima de cualquier otra consideración”. Esto es, el imperio de lo privado diezma el bien público. Ello ha llevado recientemente a Jean-Claude Juncker, primer ministro de Luxemburgo y presidente del Eurogrupo, a manifestar que “en Alemania las autoridades federales y locales están paulatinamente perdiendo de vista el bien público europeo”. Y a muchísimos ciudadanos europeos (todavía no súbditos de Alemania) a concluir que el Estado del bienestar —culmen social de la inteligente alianza de posguerra entre socialdemócratas, liberales y democratacristianos— está en peligro. Es más, ya se denuncia que el Estado ha roto el contrato social, lo que lleva a los indignados de Madrid a proclamar: “No estamos contra el sistema. El sistema está contra nosotros”.
En definitiva, Angela Merkel, honoraria canciller de hierro, y sus aliados, son los responsables de la puesta en cuestión y decadencia del bien común europeo. Democráticamente elegida en su país, actúa como si lo hubiera sido también en Europa. Y se mueve de acuerdo a los parámetros pre-democráticos establecidos por Hobbes, en virtud de los cuales una vez que el pueblo ha otorgado su autoridad al soberano, este puede gobernar con poder absoluto, lo que no ya excluye todo control parlamentario, sino que tampoco distingue entre legitimidad de origen y la de ejercicio. En el siglo XVII Thomas Hobbes concebía el gobierno como un instrumento para garantizar la seguridad colectiva. Angela Merkel lo ve hoy como la herramienta para asegurar la estabilidad financiera y fiscal europea en función de los intereses germanos.
El presidente Hollande está en posición de convencer a Berlín y a Bruselas de que los intereses germanos y los europeos se beneficiarán con una estrategia de crecimiento que salve a nuestra Europa de la ruina social, económica y política hacia la que en la actualidad nos encaminamos y cuya muestra más sangrante es la Grecia salida de las urnas el mismo día en que Francia puso en marcha la esperanza.
Emilio Menéndez del Valle, embajador de España y eurodiputado socialista
Manuel
#930