domingo, febrero 28, 2010

L'accent toulousain se perd

Que restera-t-il de l'accent toulousain dans vingt, cinquante ou cent ans ?

Au rythme de l'accroissement de la population, les Toulousains de naissance seront de plus en plus rares. Logiquement, l'accent de Claude Nougaro devrait se diluer dans la masse.

La région toulousaine a en effet connu une augmentation record de la population.
Avec 1,2 million d'habitants c'est même le département de France dont la démographie a le plus augmenté entre 1999 et 2006.
Toulouse attire un nombre croissant de nouveaux habitants, notamment beaucoup de cadres et de jeunes. D'après l'INSEE chaque année ce sont 20 000 arrivants, en provenance d'autres départements, régions, pays, qui s'installent dans l'agglomération. L'accroissement démographique est de 1,8 % par an, un rythme qui a presque doublé depuis 1999.
Alors, de ce brassage de population va-t-il sortir un nouvel accent toulousain ?

Claude Sicre, figure locale, une des « références » de la culture occitane, le pense.
« Un accent de perdu, dix de retrouvés », plaisante le créateur du groupe Fabulous Trobadors.
Claude Sicre vit depuis longtemps à Arnaud-Bernard, quartier métissé où cohabitent des Français d'origine espagnole, catalane, italienne, maghrébine. «L'accent de Toulouse aujourd'hui est métissé. Il ne s'est pas appauvri, il s'est métamorphosé. Et ça ne me rend pas triste du tout ! » annonce Claude Sicre.
Même réaction chez Christian Laborde. Pour l'écrivain, que l'on surnommait à la fac du Mirail «Locomotive d'or» tellement il avait la voix de Nougaro, « le Sud garde sa parole. Longtemps on a été prié de renoncer à l'accent, mais aujourd'hui au contraire on le revendique ».
Pour les nostalgiques le «vrai» accent toulousain, avec son vieux fond pyrénéen, qui se perd peu à peu, c'est celui des papys et des mamies des quartiers populaires : Sept-Deniers, Les Minimes, Juncasse, Saint-Cyprien. Celui-là, il faudrait le mettre en bocal !


L'accent toulousain, qu'es-aco ?
Contrairement au français standard, le parler toulousain appuie sur l'accent tonique et prononce les voyelles atones. Un parisien dit « un'p'tit'fam'à sa f'nêtr'». Ici on entend tous les « e » de la phrase.
Beaucoup de nos expressions typiques viennent du «patois».
Exemple : je me suis «empégué» le mur, vient de «empegar», «coller» en occitan.
Un « vocabulaire toulousain de survie » à l'usage des nouveaux arrivants a même été listé sur le net. Très amusant. (www.occitanet.free. fr).
Sur Facebook le groupe « you know you're from Toulouse when… », créé par deux Toulousains rassemble 9 158 membres.

Jacques Durand, chercheur en langues

Jacques Durand est professeur, chercheur au CNRS, directeur du laboratoire Cognition, Langues, Langage, Ergonomie à l'université Toulouse Le Mirail.

L'accent se perd-il ?
Toutes les enquêtes que nous effectuons dans les grandes villes du midi de la France (y compris Toulouse) démontrent un affaiblissement des traits traditionnels de l'accent du midi à savoir: prononciation des «e» dits muets (ToulousE = Toulous', villE = vill', la semaine = la s'maine, etc.) de plus en plus perdus et prononciation différente des voyelles nasales (un bon vin blanc) qui se rapprochent de la qualité «parisienne». Néanmoins les locuteurs méridionaux continuent à ne pas faire de différence entre «les» et «lait», «cote» et «côte», «jeune» et «jeûne». Mais ces oppositions s'affaiblissent en revanche dans les usages du nord de la France. Il y a un nivellement hexagonal qui s'opère dans les variétés du français.

Comment l'expliquer ?
Prestige de la norme parisienne à travers les médias, grands brassages de population, affaiblissement des langues régionales qui jouaient un rôle de substrat, centralisation scolaire (rôle des concours nationaux), croyance que la République exige une langue unique, jeunisme qui passe par une variété commune à tous les banlieusards dans les grandes villes ...

Notre prononciation peut-elle s'éteindre complètement ? Oui, tout dépend de la durée.
Dans l'immédiat, l'opposition traditionnelle plus forte entre grandes villes et campagnes permettra une survivance plus grande de la prononciation méridionale dans les petits villages.

Sur les marchés de toulouse
« Mon accent, je le cultive ! »

« Qu'elles sont bonnes mes mandarines, goûtez-les ».
Pas de doute, Philippe, primeur sur le marché Cristal est Toulousain pur jus.
Son accent le trahit à chaque propos. Et il en est plutôt fier : « Depuis une dizaine d'années, l'accent de Toulouse se perd de plus en plus. Les Parisiens sont passés par là après les autres départements d'Aveyron et d'Ariège ». Il poursuit : « L'accent toulousain, je l'adore, même si je me fais chambrer quand je monte à Paris ».
Marc est natif d'Alger. Ancien commerçant, il est arrivé à Toulouse en 1962 et dès qu'il parle, son délicieux accent pied-noir colore ses paroles : « Évidemment, je n'ai pas l'accent toulousain, je n'aurais pas aimé. Je préfère les brassages qu'une seule intonation de langage. C'est beaucoup plus enrichissant ». Marc s'y connaît en accent : « Celui du nord, chez les Ch'tis est pointu, celui de la France profonde roule les R. Quand je suis arrivé, l'accent toulousain était très répandu, aujourd'hui il s'est beaucoup perdu, coulé dans plein d'autres ».

Sonia est Parisienne. Elle est arrivée voilà dix ans dans la Ville rose : « Je commence à prendre l'accent de Toulouse, C'est incroyable mais mes amis s'en rendent compte quand je retourne dans la capitale ». André a lui aussi cet accent chantant, «de Nougaro» comme il dit :
«Heureusement que les gens âgés le possèdent encore, c'est notre identité. Quand je vais à Paris, on sait immédiatement que je suis Toulousain. Je le revendique. Chez nous, on parle rond, on parle avec le sourire ».
Au marché Victor-Hugo, Jean-Marc possède aussi cet accent du sourire :
« Je le cultive, j'espère ne jamais le perdre ».
Odette, boulangère a un accent très prononcé qui la gêne :
« Je préférerais ne pas l'avoir, je ne le trouve pas très élégant. Tout le monde n'est pas Nougaro, à qui cet accent allait si bien, qui signait sa personnalité. Et puis à l'heure de l'Europe, est-il encore bon d'avoir ce genre de particularité ? ». Elle ajoute : « Vous savez, on peut aimer sa ville sans avoir un tel accent ».

Elie Baup

Que des choses sympa. Mon accent ne m'a valu que des réflexions sympathiques.
Moi je ne m'entends pas mais quand je suis au resto, à Paris, on me dit toujours «Quel bel accent vous avez !» Sur Canal+, avec Dugarry, avec le rugby, on est plusieurs à avoir l'accent du Sud-Ouest. Il donne une belle image de notre région.
Si des joueurs ne comprennent pas ce que je dis ? Il ne manquerait plus que ça. Je leur mettrais une de ces castagnes !

Christian Laborde, 55 ans, écrivain

Je ne crois pas à sa disparition. Je crois en la métamorphose permanente des accents.
L'accent est un chaudron brûlant. Avoir peur que l'accent toulousain disparaisse c'est comme ces discours inquiets qu'on entend autour de l'identité nationale. L'accent sudiste est présent partout, à la gare, dans les bus, à la radio, donc il finit par gagner ceux qui arrivent.
C'est pas demain qu'on parlera comme sur TF1 !

Mouss, du groupe Mouss et Hakim, ancien de Zebda

Il ne disparaît pas tant que ça. A l'école de mes enfants, tous les petits ont un accent à couper au couteau. ça, c'est le constat dans la rue. Mais l'accent est moins visible dans les médias.
On apprend aux animateurs à le gommer. Mais dans mon émission sur le Mouv', diffusée dans toute la France, je reçois des témoignages d'Alsace, de Bretagne, de gens qui sont heureux d'entendre mon accent toulousain.

Claude Sicre, 63 ans, écrivain-musicien-chanteur

Rien ne se perd, tout se transforme.
Il y a de moins en moins de gens qui parlent avec l'accent d'autrefois, celui des campagnes, issu des langues d'oc. Aujourd'hui les jeunes, comme mes filles, ont tendance à élider l'« e » muet.
Mais je ne suis pas inquiet. Il y a toujours un accent toulousain, qui est un mélange métissé de pleins d'accents. Moi je le garde, mais sans doute moins prononcé qu'avant.

http://www.ladepeche.fr/article/2010/02/27/786297-L-accent-toulousain-se-perd.html

Manuel
#527

Les Espagnols ne savent pas skier

En Espagne, ces dernières années, on parle de la Edad de Oro (l'Âge d'or) du sport espagnol.

Champions d'Europe de foot en 2008, champions d'Europe et du Monde de basket en 2009 et 2006, Nadal en tennis, Alonso en F1, Pedrosa ou Lorenzo en Moto GP, Contador en cyclisme...
Il semble que rien ne puisse échapper à la domination ibérique.
Pourtant, un petit village résiste encore et toujours à l'envahisseur.
Et ce «petit village», ces jours-ci, c'est Vancouver.

Car, s'ils ne sont pas une référence dans la course aux médailles, les Espagnols obtiennent généralement des résultats honorables aux JO d'été, notamment grâce aux sports d'équipes et au fond (et demi-fond) en athlétisme.

Il en va autrement quand le climat commence à être moins agréable et les températures chutent.
Aux derniers JO d'hiver, à Turin en 2006, l'Espagne a obtenu... zéro médaille.
Une mauvaise année? Aux JO de Salt Lake City en 2002, même constat.
Nagano 1998, Lillehammer 1994? La même chose.
En fait, il faut remonter jusqu'aux Jeux d'Albertville (en 1992!) pour retrouver la dernière médaille espagnole. Un bronze remporté par Blanca Fernández Ochoa en slalom. D'ailleurs, son frère, «Paquito» Fernández Ochoa avait remporté la première (et seule) médaille d'or pour le pays à Sapporo en 1972. Deux médailles en tout et pour tout. Même un pays si peu réputé pour ses sports d'hiver, comme le Royaume-Uni, en a obtenu une à Turin.
Alors, pourquoi cette hécatombe espagnole sous la neige?

Le constat est d'autant plus étonnant que la géographie n'est pas des plus désavantageuses: avec une moyenne de 650 mètres au dessus du niveau de la mer, le pays est même le cinquième le plus montagneux d'Europe.
Si le pays a des massifs moins importants et connus que la France ou l'Italie (c'est-à-dire les Alpes), il reste plus escarpé que beaucoup d'autres (le Royaume-Uni notamment). Qui plus est, les Espagnols, comme beaucoup d'Européens, adorent les sports d'hiver. Nombreuses sont les familles qui partent pour le week-end faire du ski ou du snowboard et beaucoup de gens qui possèdent des résidences secondaires dans les Pyrénées. Même le roi, Juan Carlos, y passe quelques jours par an sous le feu des projecteurs.
Ce n'est donc pas, semble-t-il, un problème de société.

Mais ce hobby semble avoir du mal à se transformer en une passion professionnelle.
La Fédération espagnole des sports de glace (patinage, hockey, curling...) n'existe que depuis 2006. Et elle n'a réussi à envoyer que trois sportifs à Vancouver. Pourtant, pour la présidente, María Teresa Samaranch, «avoir réussi à faire participer trois personnes est déjà un succès en soi».
Une curieuse manière d'aborder les Jeux mais qui se comprend mieux si on sait que l'Espagne n'a envoyé que 18 sportifs au Canada.

Dans ce contexte, il est peut-être plus compréhensible que les aspirations de Samaranch soient mitigées. Du patineur Javier Fernández, elle dit qu'on pourra parler «d'un très bon résultat s'il finit dans les 15 premiers». Pour Sonia Lafuente (patineuse artistique), passer les barrages du premier jour et pouvoir se présenter au programme libre du second serait un grand succès. Et pourtant, on parle de celle que l'on surnommait, il y a quelques temps, « le grand espoir espagnol» ou la «meilleure patineuse qu'a eu le pays». Des propos qui peuvent paraître extrêmement pessimistes mais qui sont dans l'air du temps en Espagne. Le président du COE (le Comité olympique espagnol) rappelle, quant à lui, que «si on revient sans rien, il ne faudra pas être trop mécontent non plus».

Même discours du côté de la dernière médaillée espagnole, Blanca Fernández Ochoa, qui pense qu'«il faudra beaucoup de temps avant que quelqu'un ait des chances de médaille». On est loin des slogans qui accompagnent d'habitude les sélections nationales de foot ou de basket, comme le populaire «Podemos» («On peut»), et du triomphalisme ambiant qui règne toujours en Espagne autour de Nadal ou Alonso. C'est que les sports d'hiver sont extrêmement minoritaires dans le pays.

Et, surtout, ils sont extrêmement sous-exposés médiatiquement.
Si, en France, on débat sur la couverture que France Télévision ou L'Equipe font de l'événement, l'affaire est vite réglée en Espagne. Personne ne parle de Vancouver. Les principaux journaux sportifs (As ou Marca, le journal sportif digital le plus lu au monde) boudent l'événement et n'en parlent que dans le bas fond de leur édition en ligne.

Ce n'est d'ailleurs qu'un reflet de la société espagnole.
Comme l'a montré le phénomène Alonso, celle-ci (comme bien d'autres) marche en réponse au succès. Il y a quelques années, personne ne regardait la F1 en Espagne. On était (très) loin des réunions familiales pour profiter du départ du grand prix à 14h, comme en France. Mais avec l'arrivée de Fernando Alonso, c'est devenu une vraie coutume. Et les enfants se reconnaissent maintenant dans leur idole et rêvent d'être pilote de Formule 1.


Car il faut reconnaître qu'il est plus simple, pour un enfant, de pratiquer le foot et le basket que la luge ou le patinage artistique. Ce n'est pas un hasard si l'un des facteurs clés pour calculer le nombre de médailles aux JO d'hiver, selon l'étude de l'économiste Daniel Johnson, est le climat.
Et logiquement, vu ses caractéristiques dans ce domaine, l'Espagne forme beaucoup plus de champions de tennis (et en terre battue notamment) que de cadors du bobsleigh.

D'ailleurs si on regarde de plus près les différents critères, on voit que l'Espagne n'est vraiment pas bien placée. En plus du climat, il faut prendre en compte la population, le revenu par personne, la structure politique et l'avantage d'être la nation-hôte. Pour la population, la différence n'est pas très significative. Mais la structure politique (sortie d'une dictature dans les années 70) et, surtout, le revenu par personne sont des facteurs essentiels. Il est extrêmement coûteux pour un Espagnol (comme pour un Français d'ailleurs) de s'acheter un snowboard et d'aller s'entraîner pendant toute sa jeunesse. Et il y a moins de personnes qui vivent près des pistes qu'en France ou en Italie, sans parler de la Norvège ou de la Suisse.

Le maire de Barcelone a annoncé qu'il pensait à présenter une candidature (avec des villes des Pyrénées) pour les JO de 2022. Histoire d'avoir le temps de se préparer. Ils ne seraient d'ailleurs pas les seuls car une autre candidature espagnole, Zaragoza-Jaca, a déjà essayé six fois. Sans grand succès. Si, selon la même étude, «la nation-hôte gagne trois médailles de plus que ce qu'on attendrait, dont une en or», alors ce serait l'extase en Espagne.
Et il ne resterait plus, pour le pays, qu'à gagner le tournoi des Six Nations.
Mais ça c'est une autre histoire.


Manuel
#526

sábado, febrero 27, 2010

Afghanistan System


Manuel
#525

¿Cuál sería la urbe de sus sueños?


Una que tuviera
los parques de Londres,
los transportes de Madrid,
las bicis de Ámsterdam,
los museos de Nueva York,
los cruasanes de París
y el paisaje que se ve desde mi casa de Cantabria.

María Tena - 26/02/2010

Manuel
#524

SeaOrbiter

Der Franzose Jacques Rougerie hat einen Traum, nun soll er tatsächlich Wirklichkeit werden:
in zwei Jahren soll im Mittelmeer eine einzigartige Station zur Erforschung der Unterwasserwelt ablegen.

SeaOrbiter heißt das Projekt des renommierten Architekten - ein 51 Meter hohes Observatorium, das einer Raumstation aus einem Science-Fiction-Film ähnelt. Mehr als die Hälfte des Observatoriums liegt unter Wasser, angetrieben wird es im Regelfall von der Meeresströmung.


"Seefahrer schauen nur auf das Wasser", sagt Rougerie. "Sie sind blind für die riesige Welt unter sich." Um diese wirklich erforschen zu können, sei "eine bewohnbare Struktur" nötig, ähnlich einer Raumstation im Weltall. Sein SeaOrbiter werde zu ganz neuen Erkenntnissen führen, ist sich der 64-jährige Fan von Jules Vernes Roman "20.000 Meilen unter dem Meer" sicher.

Nach Rougeries Plänen sollen 31 der 51 Meter des SeaOrbiters unter der Meeresoberfläche liegen. Über riesige Fenster haben Wissenschaftler in fünf Stockwerken freien Blick auf die Unterwasserwelt. Vier weitere Stockwerke liegen über der Wasserlinie. Unterbrochen wird die bumerangartige Form der Station, die entfernt an ein Seepferdchen erinnert, durch zwei horizontale Stabilisierungsplattformen - eine über der Wasseroberfläche und die größere untergetaucht im Meer. Zwei Elektromotoren sollen Geschwindigkeiten von bis zu vier Knoten (7,4 Stundenkilometer) und Kurskorrekturen ermöglichen.

Rougeries "Traum"-Partner war bis zu dessen Tod der Schweizer Ozeanograf und Taucher Jacques Piccard. Er gehörte 1969 zur Besatzung des amerikanischen Forschungs-U-Boots "Ben Franklin", das sich als erstes Unterwasserfahrzeug vom Golfstrom mittragen ließ. "Zu dieser Zeit erfand ich gerade meine ersten Unterwasser-Häuser und -Stationen", erzählt Rougerie. Piccard habe von seinen Ideen erfahren und sei begeistert gewesen. Gemeinsam hätten sie daraufhin an der Entwicklung von Unterwasserstationen gearbeitet, "von denen aus Tiefsee-Tauchgänge jederzeit möglich sind".

Die ersten Skizzen des SeaOrbiter entstanden im Jahr 2000. "Wissenschaft und Technologie brauchen Zeit - und Geld", sagt Rougerie. 40 Millionen Euro dürfte der Bau des SeaOrbiters kosten. Natürlich ruft das Projekt Kritiker auf den Plan. Sie glauben, dass die Mittel für andere Meeresforschungsprojekte deutlich sinnvoller eingesetzt wären. Doch inzwischen hat Rougerie staatliche Unterstützung. 2009 erklärte die französische Staatswerft DCNS das Projekt für machbar. Und mit Umweltminister Jean-Louis Borloo und Staatschef Nicolas Sarkozy hat Rougerie inzwischen wichtige Fürsprecher: Die Station gehört nun auch zu den Projekten, die im Zusammenhang mit der von Sarkozy angeschobenen Mittelmeerunion verwirklicht werden sollen.

Rougerie will den SeaOrbiter gemeinsam mit dem französischen Meeresforschungsinstitut Ifremer, der auf Unterwassertechnik spezialisierten Firma Comex und internationalen Partnern bauen. Demnächst soll der Auftrag ausgeschrieben werden. Zu den Finanziers hält sich Rougerie bedeckt. Er ist sich aber sicher, dass er den SeaOrbiter im kommenden Jahr zu Tests erstmals ins Wasser lassen kann. 2012 dann soll die Station ihren Dienst im Mittelmeer aufnehmen.

Für Unterwasserforscher Rougerie wäre das erst der Anfang: er träumt von einer weltweiten Kette solcher Forschungsstationen.
Mittelfristig solle es "pro Ozean oder Binnenmeer" einen Ableger des SeaOrbiter geben, sagt er und zitiert seinen Landsmann Jules Verne:
"Alles, was ein Mensch sich vorstellen kann, können andere Menschen verwirklichen."


Manuel
#523

sábado, febrero 20, 2010

El barreño del chino

Veinticinco de diciembre, diez y media de la noche.
La resaca navideña y la lluvia torrencial desolaban las calles.
Pocos momentos pueden ser más inoportunos para sufrir una avería o un percance.
Aquel día y a esa hora una gotera provocada por la tromba pasó a manifestarse en chorro amenazando con anegar mi casa. Si aquel Ricardo III de Shakespeare se declaró dispuesto a cambiar su reino por un caballo, yo aquella noche lo hubiera dado todo por cualquier recipiente capaz de contener el agua que convertía mi casa en un fangal.

Fue entonces cuando me sugirieron que buscara un chino.
Chino o sueco, no podía imaginar que un día como aquel y en aquella noche perra alguien tuviera abierta la tienda para venderme un barreño, pero estaba desesperado y tenía que intentarlo. En la calle todo estaba cerrado a cal y canto y la única señal de vida era la de un pequeño local que vislumbré a lo lejos con el luminoso encendido.

Aunque la lluvia arreciaba allí fui y pronto acerté a leer el cartel de "Frutos Secos" junto a unos caracteres chinos que tampoco parecían ofertar barreños.
No necesitaba almendras o panchitos, ni tenía cuerpo para chuches, a pesar de lo cual entré más por darme una tregua del chaparrón que por la esperanza de encontrar lo que buscaba. Era una tienda chiquita atendida por un chaval de unos 20 años con rasgos asiáticos. Cometí la estupidez de dirigirme a él elevando el tono de voz y vocalizando mientras agitaba las manos para hacerme entender explicando lo que necesitaba.

Qué sensación de ridículo la mía cuando aquel muchacho me preguntó en un castellano perfecto que si buscaba un barreño.
Abatido por el bochorno afirmé con la cabeza, temiendo que se descojonara por mi forma de hablar y por pedir aquello en un comercio de alimentación. También erré.
Aquel dependiente no sólo fue correcto y educado, sino que me pidió que le siguiera.
Recorrimos unos metros de estantes y allí aparecieron. No uno, sino hasta tres tipos de barreños, entre los que destacaba uno rojo grandote que parecía diseñado para mí.
Casi se me saltan las lágrimas. Cuando el chaval de los ojos rasgados me dijo que el barreño costaba tres cochinos euros la emoción fue aún mayor. Estaba claro que ese muchacho no se haría rico con mi dinero, pero allí estaba para ganar un euro donde y cuando nadie quería.

Aquel episodio de Navidad constituye la fábula perfecta que explica el avance de la llamada invasión china y el secreto de su prosperidad.

En Madrid hay más de 40.000 chinos con una edad media que no llega a los 30 años.
La inmensa mayoría forman parte de núcleos familiares y muchos de ellos nacieron ya en España. Son tremendamente currantes y a pesar de lo que se dice no tienen alma de esclavos.
En cuanto ahorran un poco ponen su propio negocio, hasta el punto de constituir el colectivo extranjero con mayor porcentaje de empresarios.
Es verdad que a veces son algo refractarios a las normas administrativas, pero incluso en eso van adaptándose a los usos occidentales. También en la imagen.

Cada vez son más las tiendas de ropa regentadas por chinos cuyo look no desmerecería ni en la milla de oro del barrio de Salamanca. Saben hacer negocios y parecen aguantar la crisis mejor que nadie. En el polígono Cobo Calleja, el segundo en importancia de la región y donde el 70% de las empresas son de ciudadanos chinos, la actividad económica apenas se ha reducido.
Son duros de pelar y creo que en lugar de criticarlos tanto deberíamos aprender algo de ellos.

A mí tampoco me gusta ver barrios como el del Rastro lleno de tiendas de chinos, pero es mejor que ver locales vacíos. Si ellos pueden, los demás pueden.
Sólo hay que tener espíritu emprendedor y el afán de producir o vender aquello que alguien necesita comprar. Y hacerlo con tenacidad donde sea y cuando sea.
Aunque sea un barreño en una lluviosa noche de Navidad.

CARMELO ENCINAS 20/02/2010

Manuel
#522

El dedo

Aznar es muy inteligente.
Ha levantado el dedo corazón de la mano izquierda y todo el mundo se ha puesto a mirar hacia ese dedo. Cuando en realidad tendríamos que estar mirando lo que dijo.

Pepa Bueno (TVE-1) lo subrayó enseguida: lo que había sucedido no era tan sólo que unos estudiantes maleducados impidieran hablar al presidente, ni que éste levantara el dedo corazón de su mano izquierda. Lo interesante es lo que dijo, mientras pudo hablar, en medio de su melodrama patrio.
A Zapatero lo llamó pirómano. Y dijo que hacían falta muchas brigadas de bomberos para recoger los escombros de este país fundido. Dijo "fundido". Y dijo que Zapatero lo había hecho escombros.
Tiene derecho el español sentado a preguntarse qué ha tenido que ocurrir en esa cabeza para que anide en ella ese odio que parece una lengua de fuego.
El dedo sirve para enmascarar el odio, porque ahora hablamos del dedo y no del odio.


Wyoming (La Sexta) se lo tomó a broma, que es su función en El intermedio.
Quizá los bomberos que busca Aznar están, dijo el excelente humorista, posando desnudos para los calendarios. Fernando Garea ha recogido en su blog de ELPAÍS.com una frase de Carlos Fuentes (de su novela La voluntad y la fortuna) que explica muy bien el ceño fruncido del Aznar tronante. Dice Fuentes, acerca de uno de sus personajes:
"Sólo será visto como un buen presidente si sabe ser un buen ex presidente".

Fernando Vallespín (Hoy, CNN +, con Gabilondo) fue por el mismo lado en su ponderado silencio sobre el exabrupto: "Un gobernante ha de mantener unos mínimos".
Esos mínimos pueden haber sido destruidos por el famoso dedo.
Pero lo cierto es que si uno atiende al discurso con el que el ex presidente chorreó a Zapatero, Aznar ha decidido dejarse los mínimos en casa.
Dijo Esteban González Pons, el portavoz del PP, que en lugar de insultarle tendrían los estudiantes que admirarle, porque él nos solucionó el pasado y podría solucionarnos el presente.
Quería Pons que no miráramos al dedo.
Pero el dedo está enhiesto; ya no lo podrá borrar nadie.
Es una firma que borra más que un incendio.

***

El gesto absolutamente inapropiado y grosero de nuestro ex presidente José María Aznar a los estudiantes de Oviedo parece resumir perfectamente la actitud general del Partido Popular hacia la ciudadanía.

La política del "no a todo" como estrategia de desgaste contra el Gobierno socialista y de maquillaje para su falta de alternativas reales supone ciertamente un olímpico desprecio a esos millones de parados a los que dicen defender, a quienes luchan por encontrar soluciones a los graves problemas educativos y a quienes creen que los intereses partidistas no deben primar sobre el bien del país.

Una vez más, el más vistoso representante del Partido Popular, José María Aznar, pone imagen, en clave anglosajona, a las ideas de su partido.
Por si tuviéramos alguna duda o esperanza, lo ha dejado claro...
Eso es lo que hay para los que no piensan como ellos.


Manuel
#521

viernes, febrero 19, 2010

80 millones

Tras abrirnos paso a machetazos por el interior de una selva de palabras a la que no llegaba ni la luz del sol, nos ha parecido entender que la solución a la crisis pasa por hacer recuento de cuanto poseemos (nuestro salario, nuestro paro, nuestra jubilación, nuestro piso, nuestro coche, nuestra Seguridad Social, nuestros ahorros), para valorarlo a la baja.
Como no es posible devaluar la moneda, será preciso devaluar todo lo demás, incluida la autoestima.
Donde creíamos que teníamos cien, deberemos aceptar que tenemos setenta.
Quienes medían 1,80, tendrán que conformarse con 1,50.
Quienes comían en restaurantes de cuarenta lo harán hasta nueva orden en tascas de diez.
Y así de forma sucesiva hasta regresar al tamaño anterior, del que quizá, como de nuestro pueblo, no deberíamos haber salido.
Pero no todo disminuirá.
Si usted debía mil más los intereses, continuará debiendo mil más los intereses (deuda a la que tendrá que añadir los intereses de los intereses). Parecería lógico que si su piso vale ahora un 20% menos que cuando lo compró, la hipoteca se redujera en un porcentaje similar.
Pero no intente usted introducir la lógica donde impera la explotación.

No nos engañemos, pues.
Debajo de todos esos discursos enmarañados sólo late una pregunta:
¿a quién empobrecer para recuperar nuestro tamaño verdadero?
¿A quién recortar las piernas, los salarios, las pensiones, las medicinas, la enseñanza?
Se trata, como ven, y por muchas palabras que se coloquen sobre el asunto, de una decisión ideológica.
En este país hay mucho, muchísimo dinero, ya que la acumulación de capital fue obscena durante los años de la burbuja. Pero está concentrado en unas pocas manos.
Déjense de discursos y digan cuánto van a poner de su bolsillo, en este duro regreso a la realidad, esos señores que se jubilan con 80 millones de euros.

JUAN JOSÉ MILLÁS 19/02/2010

Manuel
#520

¿Blasfemias?

Hace algunos días, grupos ultrarreaccionarios, utilizando las consabidas armas de los matones, incluidas amenazas de muerte, lograron que la Universidad de Granada clausurara una exposición que se celebraba en sus locales.
Circus Christi
se llamaba la muestra del joven fotógrafo Fernando Bayona, que reinterpretaba las 14 estaciones de un muy peculiar vía crucis. Un cristo gay, una virgen prostituta y un José camello configuraban, todo hay que decirlo, una sorprendente familia bíblica.

Las asociaciones ultracatólicas llenaron la Red (es tan fácil) de encendidas protestas, bien secundadas por los medios de comunicación más reaccionarios (hay tantos), hasta que lograron su objetivo.
La universidad no sólo liquidó de forma fulminante la exposición, sino que, postrada de hinojos, dio grandes voces para dejar claro que ellos no habían subvencionado aquellos horrores blasfematorios.

Ahora ha sido la Embajada israelí la que ha protestado solemnemente por unas obras del artista Eugenio Merino expuestas en Arco que consideran "un mensaje ofensivo".
Una de las que ha molestado consiste en una escultura de poliuretano que representa a un musulmán, un cristiano y un judío en oración, subidos uno encima del otro.
No queda claro si el malestar es por estar, o por estar encima de los otros (el musulmán queda abajo del todo).

¿A qué tanto rasgarse las vestiduras?
Si un cristo gay les duele en la retina, tienen solución fácil: no verlo.
Si molesta ver tres hombres rezando uno encima del otro, no hay más que ignorarlo.
Pero ni Hazte oír ni funcionarios consulares deben dedicarse a dictar lo que otros pueden contemplar, sean vírgenes (prostitutas o no) o tres devotos (amontonados o no).

A todos aquellos que, sin embargo, optan por combinar la profesión de críticos de arte con la de policías de la moral, siempre cabe recordar las palabras del conocido agitador Pat Condell:
"La libertad de expresión es -por supuesto- absolutamente sagrada. Mucho, mucho más sagrada que cualquier dios o profeta o escritura pudo ser o será desde ahora hasta el final de los tiempos, o de la eternidad; lo que más dure".


Manuel
#519

viernes, febrero 12, 2010

Sin remedio

Es una vieja tendencia española pensar que todo aquel que durante un tiempo trabaja en el extranjero lo hace para forrarse.
El extranjero en sí, en toda su inmensidad abstracta, nos provoca una gran desconfianza.
Sólo quienes trabajan para las instituciones encargadas de la difusión cultural fuera de nuestro país saben qué precarios son los presupuestos con los que contamos en comparación con las cantidades que manejan otros países europeos. Pero da igual, es imposible variar una empecinada mentira que se ve alimentada, en ocasiones, por la propia casta política.
En el caso de Garzón, que ocupó un año la cátedra Rey Juan Carlos I en Nueva York, el chisme es especialmente injusto.

Aquellos que tanto se quejan de que España es invisible en el mundo y los que sabemos lo difícil que es atraer a un auditorio no español a nuestros actos culturales, debiéramos estar agradecidos a este juez que utilizó su prestigio internacional para organizar unas mesas redondas en NYU con personajes de tal relevancia que a otras organizaciones españolas les hubiera resultado imposible convocar. Los coloquios de Garzón, referidos al terrorismo, seguridad internacional o la universalidad en la defensa de los derechos humanos, reunieron a brillantes ponentes y a un público atentísimo, neoyorquino, latinoamericano, español (no en mayor medida).

Para defender su labor en aquel tiempo bastaría con hacer públicos la relación de los invitados y el interés que despertaron los debates. Habiendo asistido a algunas de aquellas veladas siento vergüenza al ver despreciado ese trabajo y mucho asombro cuando se cuestiona que, en el país de la filantropía, el juez buscara la manera más común de financiar un acto cultural: el patrocinio de un banquero. ¡Es la práctica común!
Una manera, por otra parte, de ahorrarle dinero al Estado.
No tenemos remedio.

ELVIRA LINDO 10/02/2010

Manuel
#518

sábado, febrero 06, 2010

La mirada de los otros

Una vez un profesor canadiense, entonces establecido en Oxford, me confesó en Madrid que un colega de su universidad le desaconsejó venir a España.

"No vayas", le decía, "es un país de locos.
Trabajan tanto o más que nosotros, pero encima mantienen un extravagante sistema de horarios de comidas que acaba contigo en un par de días.
Te recogen en el hotel a las nueve de la mañana, te llevan a trabajar, te dan una impresionante comida; luego, siguen trabajando.
Cuando piensas que ya se va acabar la cosa, te llevan a cenar (eso sí, estupendamente, y bien regada de vino y copas); te sueltan en el hotel medio beodo a la una de la madrugada...
Y a las nueve del día siguiente, ¡ahí están otra vez!".

Esto es una mera anécdota, pero seguramente pueda hipostasiarse a la imagen general que hemos venido dando en los países de nuestro entorno.
Éramos los "prusianos del sur", sí, pero antes "del sur" que prusianos.
Aquellos que nos conocían de cerca no se podían creer que fuera posible mantener nuestras lunáticas costumbres meridionales y ser a la vez competitivos.
Por eso ahora deben de cuadrarles todos sus prejuicios cuando observan que, en efecto, al final no podíamos ser como ellos, las serias culturas protestantes del trabajo y la responsabilidad.
El acrónimo PIGS ("cerdos", que incluye, en inglés, a Portugal, Italia, Grecia y España) es un lapsus freudiano que lo dice todo.
Sabían que no podían dejarnos fuera de un proyecto europeo común, pero a pesar de las ayudas que nos proporcionaron, y de la evidente simpatía que sienten por nosotros, siempre desconfiaron.
No hay más que ver lo que ahora se proyecta en la complaciente retina de los Financial Times y tutti quanti.

Seguramente cada uno de los PIGS tenga sus peculiaridades.
En lo que se refiere a España, todos esos prejuicios son una verdad a medias.
En pocos lugares del mundo se trabaja más que aquí -quienes tienen trabajo, claro-, a pesar de que el mantenimiento de nuestras costumbres nos obligue a dormir poco.
Desde luego, carecemos de su sentido de la responsabilidad y de esa cultura política forjada a lo largo de decenios de prosperidad y democracia.
Aun así, no lo hemos hecho tan mal.
No hay más que ver cómo era este país hace sólo 30 años.
Junto con nuestro vecino peninsular, ningún otro hubo de soportar una dictadura tan larga ni tan difíciles condiciones objetivas.
¿Dónde están aquí esos fastuosos ríos centroeuropeos, esas verdes y fértiles llanuras, esa cultura de la Ilustración que nos fue robada por el dogmatismo religioso?

Lo hicimos bien, muy bien. Hasta que nos lo creímos.
Hasta que algún político pretendió que el producto del esfuerzo de todos era en realidad obra suya. Hasta que otros comenzaron a desvincularse de la ambición de país y priorizaron sus particulares intereses de partido o se concentraron en los intereses locales, en el confortable calorcito de su terruño.
Supimos dar lo mejor de nosotros mismos mientras nos mantuvimos unidos y con un proyecto común. Antes de que la propia sociedad se fragmentara a su vez en la cultura del pelotazo, la insolidaridad y la fiebre privatista. Antes de que se diluyera nuestra creatividad bajo el peso de la banalidad de la cultura de masas.

Si, como se dice, nuestra identidad se forja a través de la mirada de los otros, ésta que ahora nos arrojan debería hacernos reaccionar.
Gracias a ella al fin hemos podido vernos en nuestra relativa desnudez.
Bienvenida sea, a pesar de sus distorsiones, si al menos sirve para ponernos en nuestro sitio, para disipar nuestra pretenciosidad de nuevos ricos y emplearnos a fondo, con humildad, en la reconstrucción de eso que hemos perdido.
Pero no vamos bien cuando esas críticas que vienen de fuera se utilizan exclusivamente como crítica al Gobierno, ignorándose que de este desastre somos responsables todos, cada uno a nuestro nivel. El Gobierno tendrá su parte, pero no sólo él.
Bien pensado, nuestro gran pecado puede que no haya sido sólo el luciferino de la soberbia; ha sido el de la irresponsabilidad generalizada.
Es importante que no erremos al hacer el diagnóstico.

No desesperen, quienes ahora nos miran con displicencia ignoran que tenemos una importante ventaja comparativa.
Fuimos uno de los pocos países que supieron reinventarse en un tiempo récord y bajo condiciones tremendamente difíciles. Quién sabe, si nos sirve para reencontrar el camino igual esto de la crisis acaba siendo una oportunidad.
Pero no nos equivoquemos, nada ni nadie nos va a salvar si no nos sentimos todos aludidos.

FERNANDO VALLESPÍN 05/02/2010

Manuel
#517

Sin fe

(...)
Rezar no es un acto ajeno a los laicos.
El presidente Zapatero salió del paso con la habilidad de una anguila frente al desayuno de oración al que la asociación The Fellowship le había invitado.
Recordaba un poco a tantos niños que vestidos de marinerito hacen la primera comunión con un escepticismo total o tan sólo esperando los regalos.

Zapatero hizo de la necesidad una virtud.
Ya desde el comienzo advirtió que no iba a hablar en inglés no tanto porque carezca de dominio del idioma, sino por rendir homenaje a los creyentes de origen hispano que poblaron aquellas tierras infieles. Impresionante regate.
A partir de ahí se podía permitir partir la cintura de cualquier defensa leñero que tuviera intención de romperle las piernas, ya fuera por derecha o por izquierda, porque el dichoso desayuno le ha costado mordiscos desde la ultrarreligiosidad y desde el ultralaicismo.
Como si no supiéramos que en el sueldo del presidente va tragarse misas, entierros, desfiles, discursos, apretones de mano y lo que toque.

Zapatero recordó que la Biblia sirve para invadir países indefensos, aplastar democracias laicas, pero también para dar buenos consejos y bendecir la solidaridad.
La Biblia está en la mesilla de todos los moteles de Estados Unidos, pero nadie ignora que en esos moteles pernoctan infieles, ladrones, asesinos, estafadores, psicóticos y gente estupenda.
A la Biblia de Zapatero me temo que le sobran unos cuantos cientos de páginas, pero fue estupendo que utilizara el Pentateuco para hablar de la inmigración, la explotación y la homofobia.
Fue como sacarle una muela a tu dentista.

David Trueba, 05-02-10

Manuel
#516