Le 19 juin, le guide suprême Ali Khamenei a appelé Mir Hossein Moussavi à mettre fin au mouvement de contestation, estimant que le peuple avait choisi Mahmoud Ahmadinejad.
Pourtant, Moussavi n'est pas soutenu uniquement par une poignée de jeunes de Téhéran.
Plusieurs grands ayatollahs ont pris position en sa faveur cette semaine.
Si ce sont les réformateurs qui mènent les protestations depuis plusieurs jours en Iran, chez les ayatollahs, y compris chez les principalistes, le camp de Mahmoud Ahmadinejad, tout le monde ne semble pas satisfait de l'issue du scrutin présidentiel du 12 juin.
Comme l'expliquait déjà le 16 juin le quotidien progressiste Aftab-e Yazd, "Mahmoud Ahmadinejad devrait se demander pourquoi plusieurs ayatollahs de la ville sainte de Qom et plusieurs membres du camp principaliste ne l'ont pas félicité pour sa victoire".
Plus grave, plusieurs grands ayatollahs, rang le plus élevé du clergé chiite – ils sont en tout une quinzaine en Iran –, ont critiqué le résultat de l'élection.
Ainsi, le grand ayatollah Youssef Sanei, un ancien chef du conseil des Gardiens de la Constitution, estime, sur son site Internet, qu'"il faut entendre la voix du peuple, [qu']il réclame des droits, le changement, ou la liberté". Prenant parti pour Moussavi, il affirme qu'"il était le meilleur candidat à ce poste, et qu'il est dommage qu'il n'ait pu remporter l'élection".
Le grand ayatollah Bayat Zanjani estime quant à lui sur son site : "Même si l'on s'attendait à ce que certains veuillent gagner à n'importe quel prix, et de n'importe quelle manière, on ne pouvait pas imaginer qu'il était à ce point possible d'aller à l'encontre de la volonté du peuple."
Ce haut dignitaire religieux de la ville de Qom s'adresse directement à Mir Hossein Moussavi : "Il faut souhaiter que vous et ceux qui vous ont soutenu soyez les gagnants de ce combat pour le droit. Vous avez la responsabilité d'aider les gens à faire valoir leurs droits."
L'ayatollah Hossein Ali Montazeri, qui est depuis des années en résidence surveillée pour s'être montré critique envers le guide suprême Ali Khamenei, s'est également exprimé sur son site Internet. "Malheureusement, cette excellente opportunité qu'est l'élection a été utilisée de la pire façon qui soit, affirme-t-il. Il faut que la République islamique soit capable d'écouter les voix qui demandent des réformes", conclut-il.
Reste à savoir si, à la suite du prêche du 19 juin du guide suprême Ali Khamenei, les religieux continueront à oser contester le résultat de la présidentielle et à soutenir les manifestations.
Celles-ci devraient se poursuivre ce week-end, malgré l'interdiction formelle prononcée par le numéro un du régime.
Manuel
#416
Pourtant, Moussavi n'est pas soutenu uniquement par une poignée de jeunes de Téhéran.
Plusieurs grands ayatollahs ont pris position en sa faveur cette semaine.
Si ce sont les réformateurs qui mènent les protestations depuis plusieurs jours en Iran, chez les ayatollahs, y compris chez les principalistes, le camp de Mahmoud Ahmadinejad, tout le monde ne semble pas satisfait de l'issue du scrutin présidentiel du 12 juin.
Comme l'expliquait déjà le 16 juin le quotidien progressiste Aftab-e Yazd, "Mahmoud Ahmadinejad devrait se demander pourquoi plusieurs ayatollahs de la ville sainte de Qom et plusieurs membres du camp principaliste ne l'ont pas félicité pour sa victoire".
Plus grave, plusieurs grands ayatollahs, rang le plus élevé du clergé chiite – ils sont en tout une quinzaine en Iran –, ont critiqué le résultat de l'élection.
Ainsi, le grand ayatollah Youssef Sanei, un ancien chef du conseil des Gardiens de la Constitution, estime, sur son site Internet, qu'"il faut entendre la voix du peuple, [qu']il réclame des droits, le changement, ou la liberté". Prenant parti pour Moussavi, il affirme qu'"il était le meilleur candidat à ce poste, et qu'il est dommage qu'il n'ait pu remporter l'élection".
Le grand ayatollah Bayat Zanjani estime quant à lui sur son site : "Même si l'on s'attendait à ce que certains veuillent gagner à n'importe quel prix, et de n'importe quelle manière, on ne pouvait pas imaginer qu'il était à ce point possible d'aller à l'encontre de la volonté du peuple."
Ce haut dignitaire religieux de la ville de Qom s'adresse directement à Mir Hossein Moussavi : "Il faut souhaiter que vous et ceux qui vous ont soutenu soyez les gagnants de ce combat pour le droit. Vous avez la responsabilité d'aider les gens à faire valoir leurs droits."
L'ayatollah Hossein Ali Montazeri, qui est depuis des années en résidence surveillée pour s'être montré critique envers le guide suprême Ali Khamenei, s'est également exprimé sur son site Internet. "Malheureusement, cette excellente opportunité qu'est l'élection a été utilisée de la pire façon qui soit, affirme-t-il. Il faut que la République islamique soit capable d'écouter les voix qui demandent des réformes", conclut-il.
Reste à savoir si, à la suite du prêche du 19 juin du guide suprême Ali Khamenei, les religieux continueront à oser contester le résultat de la présidentielle et à soutenir les manifestations.
Celles-ci devraient se poursuivre ce week-end, malgré l'interdiction formelle prononcée par le numéro un du régime.
Manuel
#416
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