Le 1er janvier, l'Espagne prend la relève de la Suède à la présidence semestrielle de l'Union européenne.
C'est la première présidence qui va se dérouler en appliquant la nouvelle configuration bicéphale du pouvoir dans l'Union, avec la présence d'un président "fixe" aux côtés du président tournant.
L'un des premiers défis pour Zapatero sera de partager le premier rôle institutionnel avec le Belge Herman Van Rompuy, qui étrenne la nouvelle fonction supranationale. Les premiers gestes du chef du gouvernement espagnol montrent une volonté de collaborer sans réserve à la consolidation de la nouvelle structure de l'UE. A l'issue de la réunion qu'ils ont eue le 15 décembre, Rompuy et Zapatero se sont engagés à créer un groupe de travail pour coordonner leur action dans cette étape de transition. Le 20 décembre, le ministre des Affaires étrangères espagnol, Miguel Angel Moratinos, a affirmé que la présidence espagnole ne ferait pas de concurrence aux nouveaux hauts représentants communautaires.
La reprise de l'économie et de l'emploi constituera l'objectif prioritaire de cette présidence.
La récession sera au centre des travaux de la réunion extraordinaire du Conseil prévue en février, ainsi que d'une autre réunion au printemps. "Nous allons préparer l'Europe pour la sortie de crise et nous allons faire de l'Europe une union politique plus forte économiquement", a annoncé Zapatero. Paradoxalement, la responsabilité de piloter ce processus pendant le premier semestre 2010 revient à l'Espagne, un pays qui, d'après tous les organismes officiels, sera parmi les derniers à se relever. L'une des principales missions des dirigeants européens va consister à remplacer le processus de Lisbonne [axe de politique économique et de développement de l'Union planifié lors du Conseil européen de Lisbonne en mars 2000 et qui devait prendre fin en 2010], qui a échoué, par la "stratégie de l'Union européenne pour 2020".
Le plan devra prévoir les réformes à engager sur le long terme pour que l'Europe retrouve compétitivité et croissance, en tenant compte du fait que les Etats-Unis, épicentre de la crise actuelle, ont déjà commencé à remonter la pente alors que l'horizon européen reste incertain et hétérogène.
La politique extérieure représente le deuxième grand point à l'ordre du jour.
Elle sera marquée par l'entrée en fonctions du service des affaires étrangères et de la politique de sécurité pour l'Union européenne, qui aura 150 représentations dans le monde entier et comptera plus de 2 000 fonctionnaires. C'est la Britannique Catherine Ashton qui, le 1er décembre, en a été nommée la haute représentante. Elle prend la relève de Javier Solana, qui a mis très haut la barre dans ce champ toujours très complexe, et elle devra donner un visage et une impulsion à la diplomatie communautaire européenne. Un exercice délicat attend donc la présidence espagnole de l'UE, dans un contexte de manque de moyens où il va falloir jongler avec les intérêts bilatéraux des pays du Sud et les intérêts bilatéraux des pays qui ont le regard tourné vers l'Est, comme l'Allemagne. L'Espagne va organiser un sommet de l'Union pour la Méditerranée à Barcelone en juin 2010 pour encourager la paix au Moyen-Orient. La définition d'une politique d'immigration commune et le développement d'un espace de justice européen sont également des objectifs de ce semestre intense.
L'Espagne devra absolument profiter de sa quatrième présidence de l'Union européenne pour aller au-delà de la simple gestion de formalités, rôle peu spectaculaire qu'a assumé la présidence tchèque.
Zapatero va devoir bien jouer ses cartes et animer ce semestre pour qu'il reste dans les mémoires grâce à des résultats solides et décisifs à long terme, surtout sur le dossier crucial de l'économie.
L'un des premiers défis pour Zapatero sera de partager le premier rôle institutionnel avec le Belge Herman Van Rompuy, qui étrenne la nouvelle fonction supranationale. Les premiers gestes du chef du gouvernement espagnol montrent une volonté de collaborer sans réserve à la consolidation de la nouvelle structure de l'UE. A l'issue de la réunion qu'ils ont eue le 15 décembre, Rompuy et Zapatero se sont engagés à créer un groupe de travail pour coordonner leur action dans cette étape de transition. Le 20 décembre, le ministre des Affaires étrangères espagnol, Miguel Angel Moratinos, a affirmé que la présidence espagnole ne ferait pas de concurrence aux nouveaux hauts représentants communautaires.
La reprise de l'économie et de l'emploi constituera l'objectif prioritaire de cette présidence.
La récession sera au centre des travaux de la réunion extraordinaire du Conseil prévue en février, ainsi que d'une autre réunion au printemps. "Nous allons préparer l'Europe pour la sortie de crise et nous allons faire de l'Europe une union politique plus forte économiquement", a annoncé Zapatero. Paradoxalement, la responsabilité de piloter ce processus pendant le premier semestre 2010 revient à l'Espagne, un pays qui, d'après tous les organismes officiels, sera parmi les derniers à se relever. L'une des principales missions des dirigeants européens va consister à remplacer le processus de Lisbonne [axe de politique économique et de développement de l'Union planifié lors du Conseil européen de Lisbonne en mars 2000 et qui devait prendre fin en 2010], qui a échoué, par la "stratégie de l'Union européenne pour 2020".
Le plan devra prévoir les réformes à engager sur le long terme pour que l'Europe retrouve compétitivité et croissance, en tenant compte du fait que les Etats-Unis, épicentre de la crise actuelle, ont déjà commencé à remonter la pente alors que l'horizon européen reste incertain et hétérogène.
La politique extérieure représente le deuxième grand point à l'ordre du jour.
Elle sera marquée par l'entrée en fonctions du service des affaires étrangères et de la politique de sécurité pour l'Union européenne, qui aura 150 représentations dans le monde entier et comptera plus de 2 000 fonctionnaires. C'est la Britannique Catherine Ashton qui, le 1er décembre, en a été nommée la haute représentante. Elle prend la relève de Javier Solana, qui a mis très haut la barre dans ce champ toujours très complexe, et elle devra donner un visage et une impulsion à la diplomatie communautaire européenne. Un exercice délicat attend donc la présidence espagnole de l'UE, dans un contexte de manque de moyens où il va falloir jongler avec les intérêts bilatéraux des pays du Sud et les intérêts bilatéraux des pays qui ont le regard tourné vers l'Est, comme l'Allemagne. L'Espagne va organiser un sommet de l'Union pour la Méditerranée à Barcelone en juin 2010 pour encourager la paix au Moyen-Orient. La définition d'une politique d'immigration commune et le développement d'un espace de justice européen sont également des objectifs de ce semestre intense.
L'Espagne devra absolument profiter de sa quatrième présidence de l'Union européenne pour aller au-delà de la simple gestion de formalités, rôle peu spectaculaire qu'a assumé la présidence tchèque.
Zapatero va devoir bien jouer ses cartes et animer ce semestre pour qu'il reste dans les mémoires grâce à des résultats solides et décisifs à long terme, surtout sur le dossier crucial de l'économie.
Manuel
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