domingo, enero 24, 2010

Morjevat

Dans la nuit du 18 au 19 janvier, à Stroguino, dans la banlieue de Moscou, une longue file de voitures s'est formée aux abords du lac.
S'agirait-il d'un de ces embouteillages comme la capitale russe en connaît si souvent ?
Mais que peuvent bien être venus chercher les automobilistes dans ce coin perdu à une heure aussi avancée de la nuit ?

Une fois la voiture garée, une foule animée, hommes, femmes et quelques enfants, serviettes de bain à la main, se précipite vers le lac. Le croirez-vous ?
Dans la nuit noire et glaciale de janvier, alors que la température avoisine 25 degrés en dessous de zéro, ils sont venus se baigner !

Sur le lac gelé battu par une bise glacée, deux trous ont été percés.
Un petit pont et des échelles sommaires en bois ont été installés pour faciliter la trempette.
Une sono crache une musique nasillarde. Les postulants, nombreux, font la queue en maillot de bain sur la glace. Autour d'eux, les badauds se sont regroupés en une masse compacte.
Malgré le froid mordant, ils ne perdent rien du spectacle. Le torse bombé, les candidats à la baignade ne doivent pas montrer le moindre signe de défaillance. Aux yeux de la foule, ils passeraient pour des mauviettes, leur statut de moujik (homme) en serait à jamais terni.

Certains plaisantent, d'autres se donnent du coeur au ventre en répétant d'un air détaché que "la température de l'eau est bien plus chaude que celle de l'air". Les conseils fusent : "En sortant, il faut absolument se couvrir la tête et les pieds." Chacun attend patiemment son tour. Une femme persuade sa fille d'une dizaine d'années, passablement anxieuse, que "tout sera normal".

La file d'attente progresse vite. Il faut dire que la plongée dans les eaux glacées doit être très rapide, pas plus de 10 secondes, sinon on risque la congestion. Pour parer à toute éventualité, un homme grenouille, véritable colosse en combinaison orange, assiste à la scène aux côtés d'un sauveteur du MTchS (ministère des situations d'urgence) en valenki (bottes de feutre). Des équipes de sauveteurs ont été postées non loin de là. D'après leurs observations, avant minuit, rien qu'à Stroguino, 1 500 baigneurs ont été recensés.

En tout, 27 000 Moscovites ont goûté aux joies de la baignade glacée cette nuit-là, explique la presse russe. Selon le quotidien Kommersant du 20 janvier, il y avait deux sortes d'ablutions, "rustique" et "sophistiquée". Au country club de l'Hôtel Méridien, à Nakhabino, aux environs de Moscou, le cadre était beaucoup plus confortable mais il en coûtait 3 500 roubles (85 euros). En sortant de l'eau, les baigneurs ont crié : "La Russie se relève !", "La Russie en avant !", rapporte le journal.

Le trou dans la glace, découpé le plus souvent en forme de croix, s'appelle un iordan, en réminiscence du fleuve Jourdain où le Christ a été baptisé. En cette nuit d'épiphanie, à Stroguino, à Istra ou à Serebriany bor, les baigneurs se signent et plongent dans l'eau à trois reprises, en référence à la Sainte-Trinité.

Si, dans la tradition chrétienne occidentale, l'Epiphanie symbolise la visite des Rois mages à l'enfant Jésus, chez les chrétiens orthodoxes de l'Est, cette fête marque le baptême du Christ par saint Jean- Baptiste. Chaque année, de Vladivostok (Extrême-Orient russe) à Kiev (Ukraine), les Slaves commémorent l'événement en faisant les "morses", comme on dit dans la langue de Pouchkine. Il existe même un verbe, morjevat, qui désigne l'action de se baigner dans une eau glacée.

La cérémonie n'est pas religieuse à proprement parler. Il s'agit plutôt d'une tradition populaire en vigueur depuis des siècles. A l'époque du communisme, elle n'était guère encouragée. Revenue en force, elle conquiert de nouveaux adeptes chaque année. L'Eglise orthodoxe n'est pas contre, et il n'est pas rare qu'un prêtre assiste à l'événement.

Une fois le rituel achevé, il fera bon s'enrouler dans une serviette et siroter une tasse de thé brûlant ou avaler un petit "100 grammes" (un godet de vodka) d'un revers de coude. Mieux vaut boire "après, et non avant", a cru bon de recommander la police.

S'immerger dans les eaux glaciales des rivières, des lacs et des étangs, considérées comme bénites en ce jour saint, est spirituellement salutaire et, à ce qu'on dit, excellent pour la santé. "Si les gens se baignent par des températures pareilles, c'est qu'ils pensent que cela leur fera du bien. Sans doute seront-ils moins susceptibles de tomber malades que ceux qui vivent confinés", explique Liza, une jeune Moscovite.

Pendant des années, Liza a fait le "morse". Aujourd'hui mère d'une petite fille de quelques mois, elle était trop occupée pour prendre part à la baignade de l'Epiphanie 2010. D'après elle, l'immersion dans les eaux glacées procure "une sensation de choc" : il faut avoir le coeur bien accroché.

Un tel exploit physique peut aussi réserver des surprises : "En entrant dans l'eau l'année dernière, j'ai ressenti une violente douleur dans les pieds. J'ai bien cru qu'ils ne pourraient plus me porter tant ils étaient gelés, mais, finalement, tout s'est bien passé." On la sent nostalgique : "Après le bain, on ressent une telle énergie en soi qu'il n'est plus question de dormir."
En 2011, c'est sûr, elle s'y remettra.

Folle épiphanie chez les Slaves, par Marie Jégo

Manuel
#515

sábado, enero 23, 2010

¿Aún queda presidencia?

Un año después de la explosión mundial de entusiasmo provocada por el triunfo de Barack Obama, las enormes expectativas desatadas por el primer presidente afroamericano se han trocado en desencanto.

La radiante mañana helada en el Mall de Washington, ante el Capitolio, del 20 de enero de 2009, con la promesa del nuevo presidente de cambiar el mundo, aparece como algo muy lejano e incluso irreal.
De la obamanía, al menos en Estados Unidos, sólo quedan las cenizas.

En una cruel paradoja, Obama acaba de enterrar a los Kennedy, con la estrepitosa pérdida en Massachusetts del escaño de Ted en el Senado de Washington, un Estado medularmente demócrata. La todavía non nata reforma sanitaria, clave de bóveda de la revolución doméstica del presidente, corre peligro. La progresiva jibarización de Obama ha constituido sin duda uno de los rasgos más relevantes del pasado año.
El resonante "Sí, podemos" es hoy casi inaudible.
El presidente, abandonado por la corriente central del país y también por su propio partido, aparece desconcertado y contraataca utilizando el mismo populismo de sus detractores para poner en su sitio a la banca.

Cabe preguntarse al comienzo de su segundo año en la Casa Blanca si aún nos queda Obama.
Hace sólo un año era una afirmación, no un interrogante.
Y aunque la realidad ha hecho jirones las expectativas, la respuesta debe ser con todo positiva.

En un año muy difícil, ennegrecido por la Gran Recesión, el 44º presidente de Estados Unidos lo ha hecho bien, sin nota, y su haber pesa más que el debe. Ha sorteado el desplome del sistema financiero evitando una Gran Depresión. Ha hecho volver a Estados Unidos al mundo limpiando su imagen y aplicando el efecto Obama a la marca global del país, convertido de nuevo en una nación admirada. Ha sido capaz de restaurar el equilibrio perdido entre seguridad y libertad, volviendo al imperio de la ley. Pero le han faltado resultados concretos para mejorar la vida de los norteamericanos. Cuando derrotó en las primarias a Hillary Clinton, Obama subió a los cielos y llegó a decir lo siguiente: "Estoy seguro de que las futuras generaciones podrán decir que éste fue el momento en el que comenzamos a suministrar cuidados a los enfermos y empleos a los parados; el momento cuando comenzó a remitir la subida de los océanos". Esta retórica se ha vuelto en su contra como un bumerán. La reforma de la sanidad está todavía encallada y, como mínimo, será aguada si no corre peor suerte. Los ciudadanos le están dando la espalda, sobre todo los independientes, claves en su triunfo electoral (el 36% de los norteamericanos se identifican en esta categoría), por el aumento del paro, desde el 8% al 10% desde que Obama asumió la presidencia. Este dato, que no sorprende en Europa y es la mitad del paro español, en Estados Unidos es demoledor. Son mayoría los que piensan que Obama y los demócratas han hecho más por los bancos y por la General Motors que por las familias trabajadoras. ¡Es el paro, estúpido!, le están gritando las clases medias frustradas. La historia se repite. El presidente, que llegó al poder aprovechando esa misma ola de malestar económico que prometió corregir, es ahora sumergido por su resaca. Su recordado eslogan -"Un cambio en el que podamos creer"- le ha fallado. Los norteamericanos comienzan a descreer.

Parece inexplicable, sobre todo desde el exterior, el surgimiento de una marea anti-Obama tan fuerte y en tan corto espacio de tiempo.
Con las gafas europeas leemos mal a Estados Unidos.
No es un país mayoritario de paletos arrogantes, dominado por la ultraderecha y patria del fundamentalismo. Es demasiado simple creer que la ola populista es únicamente fruto de una conspiración de los necios ultramontanos atizada por las radios extremas y la cadena Fox de televisión.

En una América profunda y mayoritariamente individualista, Obama es visto como un izquierdista que ha salido del armario.
Charles Krauthammer escribe en The Washington Post que la victoria de Obama fue un referéndum sobre su predecesor y el colapso financiero posterior a la quiebra de Lehman Brothers, "no una aprobación de la socialdemocracia a la europea". Como también París, sí, todavía nos queda Obama y nos queda Estados Unidos, cuyo declive parece aún una noticia prematura. La reaparición de la única superpotencia aún existente con las tropas norteamericanas al rescate humanitario de Haití, país próximo a sus costas y en el que también defienden sus intereses nacionales, es un ejercicio estimable de poder blando y una noticia positiva en un año que comienza de manera catastrófica.
Nos devuelve el rostro del americano bueno.
Pero finalmente Obama será juzgado por su capacidad de reconstruir Estados Unidos, no el mundo.

FRANCISCO G. BASTERRA 23/01/2010

Manuel
#514

Xenofobia institucionalizada

Primero fueron a por los sin papeles, pero como yo tenía documentación, guardé silencio; después vinieron a llevarse a los sin techo y no dije nada, porque no duermo en la calle; después vinieron a buscar a los musulmanes, pero yo no tenía esa religión y miré a otro lado; después vinieron por todos los inmigrantes y no protesté porque yo estaba en mi país; finalmente, se llevaron a gays, judíos y demócratas, tampoco reaccioné pues pensé que no era mi problema, y cuando vinieron a buscarme no había nadie que pudiera protestar.

Parafraseando al pastor luterano alemán Martin Niemöller y su conocido poema (adjudicado por error a Bertold Brecht), que hacía referencia al avance del odio nazi en la Europa intolerante de los años 30, hoy tres acontecimientos graves anuncian una nueva etapa de tensiones en la Europa del siglo XXI, tres acontecimientos que coinciden y se producen con la crisis económica que azota el mundo, tres acontecimientos que ponen a prueba la capacidad de la Unión Europea de integrar su diversidad étnica, religiosa y cultural, sus inmigrantes, y tres acontecimientos que implican a las instituciones públicas de países democráticos en actos de discriminación y racismo institucional.

Por primera vez en la historia contemporánea de un país europeo como Suiza se lleva a cabo un referéndum sobre símbolos religiosos como son los minaretes musulmanes, un referéndum que acaba por prohibir el ejercicio pleno de unos derechos fundamentales protegidos por la propia Constitución de aquel país y por todos los tratados internacionales en materia de derechos humanos.

Este referéndum no deja de ser un grave atropello a la convivencia y un precedente aplicable a los demás derechos que parecían consolidados en Occidente; tal vez Suiza, Francia o cualquier otro país democrático pueda mañana celebrar un referéndum sobre símbolos cristianos o sinagogas. ¿Y cómo puede reaccionar Europa a un referéndum sobre las Iglesias católicas en Malasia, por no hablar de un país árabe o musulmán? ¿Qué más argumentos necesitan los radicales de Afganistán o de Irak para continuar su guerra contra las libertades que se predican desde Occidente?

Pues bien, semejante barbaridad acaba regalando a los radicales de Al Qaeda argumentos para expandir su terrorismo, además de debilitar a los muchos millones de musulmanes moderados que quieren vivir en paz y seguridad y creen en los valores universales de la democracia y la libertad. Un referéndum con consecuencias, pues no han tardado en manifestarse en otros países muchos movimientos racistas y neonazis, también en España, movilizándose para exigir iniciativas antimusulmanas parecidas, utilizando el mismo lema de la campaña suiza en contra de los minaretes.

No obstante, aún es más grave lo ocurrido en el sur de Italia, cuando la complicidad con la mafia de ciudadanos en Calabria permitió el linchamiento de seres humanos por el hecho de ser inmigrantes y negros, un linchamiento que vino precedido de la aprobación hace un año en ese país de la Ley de Seguridad que convierte en delito la inmigración clandestina, olvidando no sólo la integración sino el control del trabajo sumergido, con el efecto de ayudar a las mafias a esclavizar a los sin papeles.

El Gobierno que permitió las patrullas racistas no parecía enterado de la explotación de 20.000 trabajadores extranjeros y sólo se entera cuando son linchados, no vacilando en justificar los hechos y, para colmo, anunciando dureza contra la inmigración irregular, como si fueran los inmigrantes los autores del crimen y no sus víctimas.

Tan dramáticas han sido las imágenes de Calabria que el Papa de la Iglesia de Roma ha clamado en defensa de los inmigrantes. Y tan pasivos hemos sido todos, como si fuera un hecho aislado y normal, que asusta el silencio colectivo. ¿Es ésta la Europa de los ciudadanos que queremos?

Por último, el Ayuntamiento de Vic en Cataluña se permite burlar la legalidad -con partidos democráticos asumiendo posiciones ultras y xenófobas- al negarse a empadronar a los inmigrantes que no tienen la tarjeta de residencia en vigor, y ello con argumentos claramente discriminatorios y privándoles de derechos tan esenciales como la salud y la educación, al igual que de una posible regularización por arraigo.

El episodio de Vic nos recuerda cómo se fraguaron los sucesos de El Ejido, cómo se calentó la intolerancia de los vecinos de aquel pueblo almeriense con las arengas y medidas del infame ex alcalde Enciso (hoy imputado por corrupción) y cómo acabaron inmortalizados en imágenes vergonzosas de caza al inmigrante.

Algunos advertimos entonces del parecido entre ambas localidades -El Ejido y Vic- y fuimos duramente contestados por la mayoría de los partidos catalanes -incluido el apreciado ex presidente Pujol- .
Ahora esperamos que entre todos seamos capaces de reconducir esta locura, que pretende institucionalizar el odio.


Abdelhamid Beyuki es representante del ECRI (Comisión Europea contra el Racismo y la Intolerancia) en España y Esteban Ibarra es presidente de Movimiento contra la Intolerancia.


Manuel
#513

martes, enero 19, 2010

Haïti




Manuel
#512

Oclocracia

Aristóteles distinguió hace ya muchos siglos entre la democracia, que es el gobierno del pueblo, y la oclocracia, que es el gobierno de la plebe o, si se prefiere, de la muchedumbre.

En la primera, elegimos a los que creemos mejores y delegamos en ellos -bajo vigilancia crítica- para que nos dirijan.
En la oclocracia, en cambio, no elegimos a nadie ni delegamos nada: todos opinamos de todo, todos hacemos todo y todos somos sabios en cualquier materia y profesión.


Manuel
#511

lunes, enero 11, 2010

Aburrámonos todos

Probablemente les suene algo la presidencia checa de la UE, que comenzó hace ahora un año.
Haciendo memoria, seguro que recuerdan los desvaríos euroescépticos de su presidente, Václav Klaus, o el hecho de que el primer ministro dimitiera en mitad de la presidencia y el Gobierno quedara en funciones. Sí, también hubo una cumbre con Obama en Praga, pero el sentir de la mayoría de los diplomáticos que participaron fue que dicha reunión sólo sirvió para confirmar a Obama que la Europa de las 27 caras desconocidas en torno a una gran mesa no es un aliado estratégico para Estados Unidos. Luego comenzó la guerra de Gaza, y la UE fue una vez más absolutamente inoperante a la hora de forzar a ninguna de las dos partes a sentarse en una mesa de negociación.

A los que recuerden sólo vagamente la presidencia checa, es casi seguro que la memoria no les fallará a la hora de recordar la francesa.
Eso sí, la proyección mediática internacional del Rey Sol Sarkozy se basó en la combinación de dos elementos inusuales: un ego a prueba de bombas y las propias bombas, rusas y georgianas, que comenzaron a caer nada más inaugurarse la presidencia francesa.

Muchos han considerado un éxito la gestión que hizo Sarkozy de la guerra de Georgia, ya que aparentemente consiguió que las tropas rusas no llegaran a Tbilisi y derribaran a Saakashvili.
Secretamente, sin embargo, lo que muchos celebran es que la guerra no ocurriera bajo presidencia checa: si París fue incapaz de poner el territorio en disputa bajo mandato de la ONU, los márgenes de actuación de Praga hubieran sido incluso menores.

Así que la presidencia checa era demasiado pequeña, la francesa demasiado grande (hasta tal punto que Sarkozy tuvo serios problemas de adicción para dejarla), y los problemas de continuidad de las agendas y de coordinación demasiado evidentes de una a otra. Sumadas las asimetrías entre los tamaños y capacidades diplomáticas de los Estados miembros a las incertidumbres asociadas a la política interna de cada país y a las imprevisibles crisis internacionales, las presidencias acababan siendo algo parecido a una ruleta rusa: nunca sabías qué es lo que iba a salir.
Ésa es la razón por la cual, durante las negociaciones de la Constitución Europea que llevaron al Tratado de Lisboa, se decidió nombrar un presidente permanente del Consejo Europeo y reducir el papel de las presidencias rotatorias (especialmente en materia de política exterior).

Por tanto, no hay nada de qué lamentarse respecto a la evidente pérdida de protagonismo que para España ha supuesto la entrada en vigor del Tratado de Lisboa, coincidiendo con la inauguración de su presidencia.
De hecho, lo mejor que España puede hacer es agravar esa pérdida de protagonismo apoyando con todos los medios el trabajo de Van Rompuy y de lady Ashton y reforzando su liderazgo en todas y cada una de las ocasiones en las que se presente la ocasión. Los primeros seis meses de rodaje del Tratado de Lisboa y de los nuevos cargos serán cruciales para marcar la pauta de los próximos cinco años. Cuando otros Gobiernos no tan europeístas asuman la presidencia rotatoria, no debería haber vuelta atrás y la autoridad de los nuevos cargos debería estar firmemente establecida. De ahí la importancia de que España sea generosa con ellos.
Afortunadamente, por el momento, Zapatero está demostrando que su europeísmo es más grande que su ego y que tiene más intención de servir a Europa que de servirse de Europa. Bien.

El Financial Times ha criticado el programa de la presidencia española por "anodino".
Muchos dicen que es una crítica injusta y se han apresurado a prometernos todo tipo de excitaciones durante la presidencia española.
Pero a mí me parece una crítica no sólo asumible, sino de la que estar orgulloso.
Si no recuerdan ningún logro de la presidencia sueca de la Unión Europea, a la que sucede la presidencia española, es que seguramente están bien informados.
Pero no se confundan, la presidencia sueca ha sido tan anodina como eficaz: ha desplegado un gran esfuerzo político y logístico para coordinar las posiciones de los 27, lo que ha redundado en algunas mejoras marginales en la capacidad europea de tratar con las crisis (económicas o de política exterior). Con los mismos mimbres, España también puede hacer avanzar a la UE en algunos temas clave.

Así que, imitémosles y, como se dice coloquialmente, hagámonos un poco los suecos.
Y si dentro de cinco años nadie se acuerda de nuestra presidencia, es que seguramente lo habremos hecho bastante bien, es decir, sin estridencias, con lealtad y con generosidad.
La gloria, si acaso, que sea para Europa.
Aburrámonos todos en la lucha final.

JOSÉ IGNACIO TORREBLANCA 11/01/2010


Manuel
#510

Nevada en Madrid



Manuel
#509

martes, enero 05, 2010

Kein Zufall









Der Burj Chalifa, der am Boden die Form eines umgedrehten Ypsilons hat, wird nach oben hin immer schmaler und an der Spitze von einer gigantischen Stahlkonstruktion gekrönt.
Bei gutem Wetter ist der Wolkenkratzer, der zwischen Meer und Wüste in den Himmel ragt, aus fast hundert Kilometern Entfernung zu erkennen.



Er verfügt über 200 Etagen, von denen 160 für mehr als tausend Wohnungen und Büros genutzt werden sollen. Rund 90 Prozent der Büros und Wohnungen sind nach Angaben von Emaar Properties bereits verkauft.


Die ersten Mieter sollen Anfang Februar einziehen.
Mit dem Bau des Turms war 2004 begonnen worden, ursprünglich sollte er schon 2008 eingeweiht werden. In dem Hochhaus ist auch ein von Giorgio Armani gestaltetes Hotel untergebracht. Letztlich sollen dort bis zu 12.000 Menschen wohnen und arbeiten.


Der Dubai-Turm mit einer glitzernden Fassade aus Metall und Glas weist noch weitere Rekorde auf: Er hat die meisten Stockwerke, nämlich mehr als 160, und die höchste bewohnte Etage eines Gebäudes weltweit. Die Arbeiten an dem Wolkenkratzer begannen 2004. Die Baukosten beliefen sich nach Angaben des Entwicklers Emaar Properties auf rund 1,5 Milliarden Dollar (970 Millionen Euro).


In Dubai könnte der neue Rekordwolkenkratzer nach Einschätzung von Experten das letzte gigantische Bauprojekt gewesen sein, nachdem die Finanzprobleme des Emirats Ende 2009 die Börsen weltweit erschüttert hatten. Der Burj Chalifa soll jedoch noch zum Zentrum eines neuen, 20 Milliarden Dollar (rund 14 Milliarden Euro) teuren Stadtteils der Wüstenstadt werden. In der Umgebung sollen 30.000 Wohnungen und das größte Einkaufszentrum der Welt entstehen.




Es sei kein Zufall, dass der höchste Wolkenkratzer der Welt in einem islamischen Land entstanden sei und nicht beispielsweise in den USA, wo die Rationalität gegenüber der Demonstration von Macht eine größere Rolle spiele.


Manuel
#508

Burj Chalifa

La torre más alta del mundo, Burj Dubai, con 828 metros de altura, ha sido inaugurada hoy en Dubai, en una ceremonia con un espectáculo de luz y fuegos artificiales.


La torre será bautizada como Torre Jalifa, en honor al presidente de los Emiratos Árabes Unidos (EAU), el jeque Jalifa bin Sayed al Nahyan.

En la ceremonia de hoy se ha revelado la altura exacta de la torre, que con 828 metros desbanca al rascacielos Taipei 1001 en Taiwán, hasta ahora el más alto del mundo con 509 metros de altura.


La torre emiratí, con 192 plantas, ha costado 1.500 millones de dólares y se han tardado cinco años en construirla.
El Burj Dubai es de los pocos rascacielos diseñados para un uso fundamentalmente residencial.

De Sus 160 plantas habitables, 108 son apartamentos. Y el 90% está vendido, según ha confirmado Mohamed al Abbar, uno de los directores de la compañía inmobiliaria Emaar, que ha construido la torre. El éxito en la venta de los apartamentos de la torre de Dubai, beneficiarán, según al Abbar, al mercado inmobiliario del emirato, que atraviesa una crisis financiera.

Un icono para Dubai

Ciertamente, no sólo la altura del nuevo rascacielos es espectacular, también el momento de su inauguración -tras el crash bursátil vivido allí el pasado noviembre- lo ha convertido en el símbolo de una ambición.

Dubai buscaba un icono al que no fuera fácil hacer sombra y se concentró no en superar récords cercanos, sino en doblarlos para evitar competidores.


Manuel
#507

viernes, enero 01, 2010

Madrid - Teil 4


4 Uhr - Discoteca

Selbst in Madrid gibt es eine Sperrstunde.
Bars müssen am Wochenende um 3.30 Uhr schließen, natürlich geht es schon mal ein paar Minuten und halbe Stunden länger, aber irgendwann ist halt Schluss. Die Kreaturen der Nacht sehen sich dann vor einem Problem, sie müssen durch ein Nadelöhr, wenn es weiter gehen soll (und das soll es bei den meisten).
Das Nadelöhr heißt: Discotür.

Dabei schadet es nicht wie im pseudo-weltstädtischen Berlin, ein uncooler Tourist zu sein - wo man herkommt, wie man aussieht und wen man kennt, spielt im Madrider Nachtleben eher eine untergeordnete Rolle. Es sind einfach nur zu viele Leute für zu wenige Läden. Wer also dachte, er mischt um vier Uhr morgens im Vorbeigehen noch einen wegdösenden Club auf, hat sich geirrt.
Erst mal ist Anstehen angesagt.

Dieses wird zumindest bei der Sala Sol (c/ de los Jardines) an der Gran Vía unterhaltsam gestaltet; durch Bierverkäufer, Sandwichhändler und den derben Charme des nahen Strichs.
Das Sol ist eine Institution seit den Tagen der movida madrileña, der schrillen Erweckungsjahre nach dem Ende der Franco-Diktatur, und es gehört immer noch zu den besten Optionen für die spätere Stunde. Der Raum ist schlicht bis glamourös, die Musik tanzbar, aber nicht zu beliebig und das Publikum eminent hübsch anzuschauen.

6 Uhr - Desayuno

Es heißt ja immer, die Spanier würden nicht frühstücken. Das stimmt nur teilweise.
Sie tun es zwar nicht, wenn sie gerade aufgestanden sind. Dafür aber, bevor sie zu Bett gehen.

Zur Verdauung der Nacht gibt es in Madrid zwei populäre Varianten, die beide das wichtigste Kriterium erfüllen: Sie sind schön fettig.
Wer Süßes bevorzugt, bestellt chocolate con churros - und tunkt also frittierte Gebäckstangen in eine Tasse heißer, dickflüssiger Schokolade. Die gemächliche Form der Nahrungsaufnahme hilft zugleich bei der gedanklichen Verarbeitung der letzten Stunden.
Bekanntester Ort für das Churros-Frühstück ist die zentrale Chocolatería San Ginés (Pasadizo de San Ginés; Sol). Sie hat bis 7 Uhr geöffnet.

Für Freunde des Salzigen empfiehlt sich zum desayuno, dem Frühstück, eine andere Madrider Erfindung, das bocadillo de calamares: ein Sandwich mit frittierten Tintenfischringen.
Besonders atmosphärisch lässt es sich bei El Brillante einnehmen an der Plaza del Emperador Carlos V nahe dem Bahnhof Atocha. Das weitläufige Lokal ist zu jeder Uhrzeit gut besucht, außerdem gibt es keinen Laden, wo die Kellner so musikalisch ihre Bestellungen in die Küche schreien und aus Dank für Trinkgeld so wuchtig gegen ihre Glocke hauen.
Der Lärm besorgt noch mal einen letzten Energieschub - für den Weg ins Bett.


Manuel
#505

Prosit Neujahr !

El deseo del maestro francés Georges Prêtre de enviar al mundo una declaración de amor con el Concierto de Año Nuevo se ha cumplido esta mañana con creces en un recital cargado de referencias románticas y de celebraciones a la vida.
Con 30.000 flores traídas desde San Remo, al noroeste de Italia, la Sala Dorada del Musikverein vienés ha acogido la tradicional bienvenida al nuevo año que la Filarmónica de Viena ofrece cada 1 de enero.
Prêtre, viejo conocido de la orquesta vienesa y que ya en 2008 tomó la batuta en el recital de Año Nuevo, ha afrontado con un excelente humor y mayor entusiasmo su anunciado objetivo de que durante dos horas todos olviden sus problemas.


Con tal declaración de intenciones, no sorprende que el recital lo inaugurara la apertura de la opereta Die Fledermaus, de Johann Strauss hijo, un auténtico canto a la alegría de vivir y a la fiesta.

Manuel
#504

¡ Viva España ! ¡ Viva Europa !

Le 1er janvier, l'Espagne prend la relève de la Suède à la présidence semestrielle de l'Union européenne.
C'est la première présidence qui va se dérouler en appliquant la nouvelle configuration bicéphale du pouvoir dans l'Union, avec la présence d'un président "fixe" aux côtés du président tournant.
L'un des premiers défis pour Zapatero sera de partager le premier rôle institutionnel avec le Belge Herman Van Rompuy, qui étrenne la nouvelle fonction supranationale. Les premiers gestes du chef du gouvernement espagnol montrent une volonté de collaborer sans réserve à la consolidation de la nouvelle structure de l'UE. A l'issue de la réunion qu'ils ont eue le 15 décembre, Rompuy et Zapatero se sont engagés à créer un groupe de travail pour coordonner leur action dans cette étape de transition. Le 20 décembre, le ministre des Affaires étrangères espagnol, Miguel Angel Moratinos, a affirmé que la présidence espagnole ne ferait pas de concurrence aux nouveaux hauts représentants communautaires.


La reprise de l'économie et de l'emploi constituera l'objectif prioritaire de cette présidence.
La récession sera au centre des travaux de la réunion extraordinaire du Conseil prévue en février, ainsi que d'une autre réunion au printemps. "Nous allons préparer l'Europe pour la sortie de crise et nous allons faire de l'Europe une union politique plus forte économiquement", a annoncé Zapatero. Paradoxalement, la responsabilité de piloter ce processus pendant le premier semestre 2010 revient à l'Espagne, un pays qui, d'après tous les organismes officiels, sera parmi les derniers à se relever. L'une des principales missions des dirigeants européens va consister à remplacer le processus de Lisbonne [axe de politique économique et de développement de l'Union planifié lors du Conseil européen de Lisbonne en mars 2000 et qui devait prendre fin en 2010], qui a échoué, par la "stratégie de l'Union européenne pour 2020".
Le plan devra prévoir les réformes à engager sur le long terme pour que l'Europe retrouve compétitivité et croissance, en tenant compte du fait que les Etats-Unis, épicentre de la crise actuelle, ont déjà commencé à remonter la pente alors que l'horizon européen reste incertain et hétérogène.

La politique extérieure représente le deuxième grand point à l'ordre du jour.
Elle sera marquée par l'entrée en fonctions du service des affaires étrangères et de la politique de sécurité pour l'Union européenne, qui aura 150 représentations dans le monde entier et comptera plus de 2 000 fonctionnaires. C'est la Britannique Catherine Ashton qui, le 1er décembre, en a été nommée la haute représentante. Elle prend la relève de Javier Solana, qui a mis très haut la barre dans ce champ toujours très complexe, et elle devra donner un visage et une impulsion à la diplomatie communautaire européenne. Un exercice délicat attend donc la présidence espagnole de l'UE, dans un contexte de manque de moyens où il va falloir jongler avec les intérêts bilatéraux des pays du Sud et les intérêts bilatéraux des pays qui ont le regard tourné vers l'Est, comme l'Allemagne. L'Espagne va organiser un sommet de l'Union pour la Méditerranée à Barcelone en juin 2010 pour encourager la paix au Moyen-Orient. La définition d'une politique d'immigration commune et le développement d'un espace de justice européen sont également des objectifs de ce semestre intense.

L'Espagne devra absolument profiter de sa quatrième présidence de l'Union européenne pour aller au-delà de la simple gestion de formalités, rôle peu spectaculaire qu'a assumé la présidence tchèque.
Zapatero va devoir bien jouer ses cartes et animer ce semestre pour qu'il reste dans les mémoires grâce à des résultats solides et décisifs à long terme, surtout sur le dossier crucial de l'économie.

Manuel
#503