La consigne semble claire dans les médias : citer au moins 10 fois le mot crise par journal et illustrer ses effets désastreux dans la vie quotidienne avec les images les plus fortes possibles.
Les journaux télévisés sont passés maîtres dans cet art avec les voix et les mimiques de circonstance. Pas de jour sans son lot de larmes et de détresse.
Certes la vie n’est pas facile, mais pourquoi se faire aussi mal ?
Que surviennent des bonnes nouvelles - il y en a-, ou des chiffres officiels en contradiction avec le dogme, il faut les ignorer ou les relativiser.
La consommation a augmenté en septembre ? Heureusement, elle a baissé en novembre. Bien qu’elle risque d’augmenter à nouveau en décembre.
Les derniers chiffres de l’INSEE sur 18 mois montrent, au pire une stagnation du pouvoir d’achat, au mieux un gain ? Le taux d’inflation diminue fortement et l’essence voit son prix baisser d’un tiers ? On n’en parle pas. Ça ne rentre pas dans le modèle.
Les collectes des livrets A dépassent toutes les prévisions, les réservations pour les vacances de fin d’année se présentent bien ? Comment va-t-on présenter des stations de ski prises d’assaut alors que cela fait maintenant des mois que l’on dit plusieurs fois par jour qu’il n’y a plus d’argent nulle part ?
Le résultat est là.
Les Français sont les européens les plus inquiets (ils sont 83 %) d’après un récent sondage.
On le serait à moins. Le paquet a été mis !
Alors, trop, c’est trop.
Oui la crise est là, oui elle est mondiale, oui, elle requiert une attention constante et des solutions qui n’ont que peu d’équivalents dans les dernières décennies ; oui, il faut une mobilisation à l’échelle de la planète et une concertation générale.
Mais les Français sont-ils tous devenus pauvres en quelques mois ? Sont-ils vraiment logés à une autre enseigne que leurs voisins européens qui, eux, relativisent la crise ? La détérioration des chiffres du chômage est-elle vraiment historiquement alarmante ?
A entendre quotidiennement que plus rien de va et que plus rien n’ira, nos concitoyens se montrent de plus en plus attentistes, différent leurs achats, thésaurisent par précaution. Et tous ces mouvements, bien compréhensibles face à la pression exercée, ont immédiatement des impacts sur la demande et donc sur la production, et donc sur le chômage. Et la médiatisation outrancière de la crise alimente la crise.
Il serait temps que les médias rendent compte objectivement de la crise et de ses effets sans cette dramatisation constante et néfaste qui n’a pas d’équivalent dans les pays européens, pourtant aussi touchés, sinon plus, par la situation présente.
Attention, en alimentant la crise, ils risquent de voir fondre leurs revenus publicitaires et s’éloigner les lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs.
A quand une relation à plat de la crise mondiale avec ses vrais effets sur l’économie mais en gommant ce "sur jeu" qui ne profitera, in fine, à personne.
La France donneuse de leçons au monde entier a une leçon de démocratie et de déontologie à prendre. Il faudrait qu’elle la prenne vite.
Les journaux télévisés sont passés maîtres dans cet art avec les voix et les mimiques de circonstance. Pas de jour sans son lot de larmes et de détresse.
Certes la vie n’est pas facile, mais pourquoi se faire aussi mal ?
Que surviennent des bonnes nouvelles - il y en a-, ou des chiffres officiels en contradiction avec le dogme, il faut les ignorer ou les relativiser.
La consommation a augmenté en septembre ? Heureusement, elle a baissé en novembre. Bien qu’elle risque d’augmenter à nouveau en décembre.
Les derniers chiffres de l’INSEE sur 18 mois montrent, au pire une stagnation du pouvoir d’achat, au mieux un gain ? Le taux d’inflation diminue fortement et l’essence voit son prix baisser d’un tiers ? On n’en parle pas. Ça ne rentre pas dans le modèle.
Les collectes des livrets A dépassent toutes les prévisions, les réservations pour les vacances de fin d’année se présentent bien ? Comment va-t-on présenter des stations de ski prises d’assaut alors que cela fait maintenant des mois que l’on dit plusieurs fois par jour qu’il n’y a plus d’argent nulle part ?
Le résultat est là.
Les Français sont les européens les plus inquiets (ils sont 83 %) d’après un récent sondage.
On le serait à moins. Le paquet a été mis !
Alors, trop, c’est trop.
Oui la crise est là, oui elle est mondiale, oui, elle requiert une attention constante et des solutions qui n’ont que peu d’équivalents dans les dernières décennies ; oui, il faut une mobilisation à l’échelle de la planète et une concertation générale.
Mais les Français sont-ils tous devenus pauvres en quelques mois ? Sont-ils vraiment logés à une autre enseigne que leurs voisins européens qui, eux, relativisent la crise ? La détérioration des chiffres du chômage est-elle vraiment historiquement alarmante ?
A entendre quotidiennement que plus rien de va et que plus rien n’ira, nos concitoyens se montrent de plus en plus attentistes, différent leurs achats, thésaurisent par précaution. Et tous ces mouvements, bien compréhensibles face à la pression exercée, ont immédiatement des impacts sur la demande et donc sur la production, et donc sur le chômage. Et la médiatisation outrancière de la crise alimente la crise.
Il serait temps que les médias rendent compte objectivement de la crise et de ses effets sans cette dramatisation constante et néfaste qui n’a pas d’équivalent dans les pays européens, pourtant aussi touchés, sinon plus, par la situation présente.
Attention, en alimentant la crise, ils risquent de voir fondre leurs revenus publicitaires et s’éloigner les lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs.
A quand une relation à plat de la crise mondiale avec ses vrais effets sur l’économie mais en gommant ce "sur jeu" qui ne profitera, in fine, à personne.
La France donneuse de leçons au monde entier a une leçon de démocratie et de déontologie à prendre. Il faudrait qu’elle la prenne vite.
par JACQUES CLERC.
21.12.08
Manuel
#317
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