martes, marzo 30, 2010

N'importe quoi !

Deux jours avant l'adoption de la réforme de la santé aux Etats-Unis, cinq médecins américains se payaient une pleine page de publicité dans le New York Times.
"Si votre coiffeur faisait payer la coupe de base en fonction de votre assurance, voici ce que cela donnerait."
Suivait une liste de prix très différents selon le type d'assurance santé, des moins chers pour les mieux assurés aux prohibitifs pour les non-assurés.

Que diriez-vous, poursuivaient les médecins, si McDo appliquait aussi ce principe ?
Son express "ne figurerait certainement plus à 1 dollar sur son menu !", tant le géant du fast-food devrait payer de bureaucrates pour gérer cet écheveau de coûts différents.

Ces médecins appelaient Barack Obama à faire passer "une loi simplifiée" dont le premier point serait : "Que les prestataires de soins fassent payer à chacun le même tarif pour le même service rendu." Aux assureurs de fixer ensuite leur taux de remboursement.

Cette publicité nous avait touché au coeur.
Parce qu'on s'était personnellement heurté au problème.
Le docteur B., qui s'occupe d'un de nos genoux récalcitrant, avait plusieurs fois tenté de nous persuader.
"Narrez à vos lecteurs ce que vous me racontez, pour qu'ils comprennent qu'en Amérique la santé marche sur la tête."

Evidemment, on ne le faisait pas. Un journaliste n'est pas payé pour raconter ses vaines misères.
Mais le docteur B. insistait. Avec la dernière anecdote, il a fini par nous convaincre.
Si on peut aider à comprendre dans quel environnement économique, parfois surréaliste, s'est débattue l'administration Obama dans son ambition réformatrice, soit...

L'anecdote, donc : cette semaine, le docteur B. nous demande d'effectuer une imagerie par résonance magnétique (IRM). Serviable, sa secrétaire appelle le service de radiographie de son hôpital. Prudent, au vu de précédentes expériences, nous lui demandons d'en vérifier le coût.
La question posée, elle écarquille les yeux, et, chuchotant presque, nous annonce : "2 500 dollars" (1 850 euros). On avait déjà été confronté à cette situation. On lui explique qu'on va se débrouiller autrement.

Trois mois plus tôt, nous avions dû effectuer une première IRM.
La préposée du cabinet de radiologie avait posé la question rituelle : "Quel est votre assureur ?"
Du contrat passé avec lui dépend le prix de la prestation.
On explique, comme d'habitude, disposer de la Sécurité sociale des Français de l'étranger.
On montre sa carte.
Et, comme chaque fois, on s'entend dire que le cabinet "ne contracte pas" avec cette assurance.
On explique alors que l'on payera le service de sa poche, avant de se faire rembourser.

A demi-rassurée, la préposée consulte sa liste des tarifs et vous annonce : "1 650 dollars"...
Vous restez coi une seconde. "Mademoiselle, est-ce sérieux ?"
On vous regarde comme si vous tombiez de Mars.
"Ça ne va pas, Monsieur ?
- Mademoiselle, à ce tarif-là, j'achète un billet aller-retour pour Paris, j'y fais trois IRM intégralement remboursées et, en plus, j'ai la chance de voir mes enfants !"

Branle-bas de combat. "Asseyez-vous."
Manifestement désemparée, la préposée se précipite sur son téléphone.
Trois minutes plus tard, elle me rappelle : "460 dollars, ça ira ?"...
Payables d'avance, mais ça, on le savait. Vous voilà coi de nouveau. Disons que ça ira, oui.
Des amis américains nous l'avaient dit, que la santé, chez eux, c'est "n'importe quoi !" ("nonsense").
On avait eu de multiples occasions de le constater : un spécialiste nous avait déjà pris 550 dollars pour une consultation de dix minutes sans la moindre auscultation !
La santé aux Etats-Unis est le plus souvent un produit soumis aux simples règles de l'offre et de la demande, avec ses acteurs "éthiques" et ses marlous et avec sa grande marge de négociation.

Mais là ? Une même prestation tarifée du simple au quadruple ! On demande une explication.
La préposée nous en a donné une. Avouons-le : on n'y a rien compris, tant les termes technico-techniques de l'assurance y abondaient. Voilà pourquoi lorsque, plus tard, l'hôpital nous a demandé non pas quatre mais six fois plus cher, on ne s'est plus étonné. On a simplement dit "non", rappelé le cabinet de radiologie et demandé s'il était possible de bénéficier du même tarif que la fois d'avant. Ce qui nous fut de nouveau accordé.
On n'en saura pas plus, les médecins américains de notre connaissance se perdant en conjectures dans leurs exégèses divergentes sur ce cas...

La réforme Obama aura très sensiblement élargi la couverture de la population et mis fin aux abus les plus criants de l'assurance privée : le rejet sans recours des assurés "trop coûteux" étant l'un des pires.
Les Etats-Unis sont classés vingt-deuxième sur vingt-six pays riches étudiés dans le dernier bilan santé de l'OCDE.

Une femme américaine a onze fois plus de risques de mourir pendant sa grossesse ou son accouchement qu'une Irlandaise.
Et l'espérance de vie d'un Afro-Américain de La Nouvelle-Orléans est inférieure à celle d'un Hondurien.
La réforme Obama devrait permettre aux Etats-Unis de combler progressivement ces retards.

En revanche, et même si la politique tarifaire des assureurs est partiellement contrainte par cette réforme, en laissant globalement intact le coeur du système, que les Etats-Unis sont seuls à pratiquer dans le monde développé, le président "yes we can" ne sera pas parvenu à ébranler ce "n'importe quoi" et ses aspects les plus ubuesques.
Lors d'un deuxième round, qui sait ?

par Sylvain Cypel

Manuel
#540

Guerra de trincheras

Ningunear a la Unión Europea nunca fue tan fácil ni salió tan barato.
Primero fue Rusia, que en agosto de 2008 pasó por encima de todos los acuerdos de seguridad europeos invadiendo Georgia como represalia al insensato asalto de los georgianos sobre la capital de Osetia del Sur.
Luego fue China, que en noviembre del mismo año se permitió el lujo de suspender su cumbre con la UE para protestar por la reunión de Sarkozy con el Dalai Lama.
Un mes más tarde, cuando Israel arrasó Gaza, la UE acudió presta a financiar la reconstrucción sin ni siquiera plantearse exigir cuentas a Tel Aviv.
Y llegados a la cumbre del clima celebrada en Copenhague en diciembre pasado, Washington y Pekín se aliaron para pasar por encima de los europeos y sabotear la conclusión de un acuerdo de reducción de emisiones jurídicamente vinculante.
Posteriormente, Obama, cuyos índices de popularidad en Europa son mayores que en su propio país, decidió que tenía mejores cosas que hacer que asistir a la cumbre EE UU-UE que se iba a celebrar bajo presidencia española.
Y para rematar la faena, los europeos nos aprestamos a deshacernos en excusas ante Trípoli porque las autoridades suizas tuvieron la osadía de detener por malos tratos al hijo de Gaddafi.

Todo ello pese a un despliegue diplomático espectacular.
Según los datos disponibles, los 27 Estados miembros de la Unión Europea mantienen abiertas 2.172 embajadas y 933 consulados, a los que hay que añadir 125 delegaciones de la Comisión Europea. Estados Unidos, en contraste, tiene 170 embajadas y 63 consulados.
Para mantener en funcionamiento esta impresionante maquinaria, los ministerios de Exteriores de los Veintisiete y la Comisión Europea emplean aproximadamente a 110.000 personas. De ellos, la mitad, aproximadamente 55.000, son funcionarios nacionales (diplomáticos y auxiliares), mientras que la otra mitad lo constituye el personal local contratado para dar servicio a dichas legaciones. Estados Unidos, en comparación, tiene un número parecido de diplomáticos y auxiliares (48.000), pero sólo necesita contratar a 18.000 locales para dar servicio a sus embajadas y consulados.

Con una economía que es la primera del mundo, un mercado interior de 500 millones de habitantes, una política comercial común y una moneda única (al menos por el momento), el hecho es que gran parte de los 27 ministerios de Exteriores nacionales de la UE son algo así como las cajas de ahorro zombis que describe el gobernador del Banco de España: muertos vivientes que apenas desempeñan función relevante alguna. Para cualquier empresario, el diagnóstico sería evidente: con 13 veces más embajadas y consulados que Estados Unidos y tres veces más personal local, los europeos incurren en unos gastos enormes a cambio de una efectividad muy limitada.
Su recomendación sería bastante previsible: ¡fusiónense, especialícense geográfica o temáticamente, eviten las duplicidades, creen valor añadido!

Bruselas está estos días en efervescencia tras la presentación por parte de Lady Ashton del plan por el que se creará el Servicio de Acción Exterior europeo (SAE), una de las innovaciones previstas en el Tratado de Lisboa con el objetivo de mejorar la unidad y coherencia de la diplomacia europea.
En lugar de hacer cada uno la guerra por su cuenta, como ha venido siendo la norma hasta ahora, los Estados decidieron en su tiempo fusionar las tres patas actuales de las que consta la diplomacia europea: la dirección general de relaciones exteriores de la Comisión Europea; las unidades de política exterior y de seguridad que hasta hace unos meses estaban en manos de Javier Solana en el Consejo, e incorporar a ese nuevo servicio un importante número de diplomáticos nacionales en comisión de servicios.

Sobre el papel, todo tenía bastante sentido.
Pero a la hora de la verdad, la fusión está siendo mucho más problemática de lo previsto.
El Consejo y los Estados miembros se resisten a poner sus instrumentos de gestión de crisis bajo la tutela de la Comisión Europea, a quien secretamente desprecian por lenta y burocrática.
La Comisión, por su parte, se resiste a poner en manos de los diplomáticos nacionales los impresionantes instrumentos financieros de los que disponen (entre ellos la muy codiciada política de cooperación al desarrollo).
Y el Parlamento Europeo, que aunque siempre se hace la víctima acaba siendo el gran ganador en todos los nuevos tratados, quiere usar sus nuevos poderes presupuestarios para influir decisivamente en la configuración del nuevo servicio.
Algunos hablan estos días de "guerra de trincheras", pero no es para tanto: si uno lee los sucesivos borradores, todo lo que los europeos son capaces de arrojarse unos a otros son artículos legales, organigramas y notas a pie de página.
Mientras, el resto del mundo espera. Como en Casablanca de Michael Curtiz, "y espera".

JOSÉ IGNACIO TORREBLANCA 29/03/2010

Manuel
#539

martes, marzo 23, 2010

Una joya

El protagonista de Avatar es un soldado paralizado de cintura para abajo.
En su mundo futurista esa parálisis tiene arreglo, pero sólo si eres rico; el soldado no lo es y está condenado a la silla de ruedas.
Yo creo que con la salud y el conocimiento no se juega: hay un derecho inalienable a recibir educación y a ser curado. Que alguien pueda ser privado de un tratamiento médico esencial sólo por ser pobre es una barbaridad inadmisible.
Y, sin embargo, en países como Estados Unidos es algo normal.
Allí la gente vive aterrada por los costes de la enfermedad y trabaja para pagarse el seguro médico. No todos los seguros permiten todos los tratamientos y hay 40 millones de personas sin cobertura.

Contra todo esto lucha Obama, sólo para conseguir una mejora que quedará lejos de lo que tenemos en España.
Porque nuestro sistema de salud es bueno.
Bastante barato (un 11% del PIB frente al 17% de Estados Unidos) y con unos resultados médicos que lo sitúan entre los 10 primeros del mundo (EE UU está entre el 40 y el 50).
Pese a sus fallos, la sanidad pública española es un logro monumental, y ahora están intentando desmantelarla. Y la ofensiva se apoya en la desvalorización de lo que tenemos.
Un amigo médico lamentaba el reportaje de EL PAÍS sobre el vasco que se compró un hígado en China: "Parecía como si la sanidad española no te diera lo que necesitas y tuvieras que pagarlo fuera". Cuando lo cierto es que, como también apuntaba el texto, somos una potencia mundial en trasplantes; que se le negó un hígado por razones obvias (enfermedad tumoral muy avanzada); que los trasplantes en China se hacen sin garantías médicas (luego tuvo que ser internado aquí en estado crítico) y que este comercio favorece el asesinato y otros horrores. Entiendo al vasco: ante la muerte haces lo que sea.
Pero recordemos que la sanidad pública es la joya de nuestra corona social.
Y defendámosla.

ROSA MONTERO 23/03/2010

Manuel
#538

lunes, marzo 22, 2010

Un prophète

Condamné à 6 ans de prison, Malik El Djebena ne sait ni lire, ni écrire.
A son arrivée en Centrale, seul au monde, il paraît plus jeune, plus fragile que les autres détenus.
D'emblée, il tombe sous la coupe d'un groupe de prisonniers corses...


Manuel
#537

domingo, marzo 21, 2010

En defensa de Garzón

No entiendo la necesidad de tantos artículos extensos y sesudos para defender al juez Baltasar Garzón.
Basta con leer cualquier periódico, cada día, para temblar ante la cantidad de granujas, corruptos, mafiosos y criminales que pueblan todos los sectores profesionales, industriales y políticos de la geografía mundial.

Menos mal que existen jueces como Garzón, pues gracias a ellos uno se siente menos desprotegido.
Cualquier ciudadano sensato, por lógica, querrá mantener en su puesto a este juez.
Y cualquier ciudadano sensato que no quiera temblar cada día identificará a los que quieren deshacerse del juez Garzón con los mismos granujas, corruptos, mafiosos y criminales.
Éstos deben de estar frotándose las manos, esperando sonrientes a vernos aún más desprotegidos.

Jesús R. Delgado - Santillana del Mar, Cantabria - 20/03/2010

Manuel
#536

viernes, marzo 19, 2010

jueves, marzo 18, 2010

Desoccidentalización

Las clases medias son las que mandan.
Al menos en los países democráticos, donde los gobernantes deben atender sobre todo a sus necesidades para ganar elecciones.
Son muy distintas de un país a otro y más todavía de un continente al otro, pero en todas partes quieren finalmente lo mismo: paz, estabilidad y prosperidad; y traducido a cuestiones concretas:
puestos de trabajo, salarios decentes, viviendas dignas, educación de calidad, pensiones razonables.
A diferencia de las clases dominantes en periodos anteriores de la historia de la humanidad, éstas son amplias y extensas. Nada que ver con la aristocracia del Antiguo Régimen ni con la alta burguesía del capitalismo clásico, elitistas y cerradas, condenadas con frecuencia al solipsismo y a la decadencia. Puede darse que no sean democráticas en sus valores o por el sistema político en el que se encuadran, pero sí lo son sociológicamente allí donde son hegemónicas.

Son clases luchadoras, aunque su lucha nada tenga que ver con la lucha de clases.
Luchan por existir y ensancharse: el Partido Comunista Chino reivindica la mayor aportación a la historia de las clases medias. Asegura que ha sacado de la pobreza a 500 millones de personas en una generación, más de la tercera parte de su población actual. Y si sus dirigentes prefieren no oír ni hablar de apertura democrática y sitúan la culminación de su modernización para dentro de 100 años, es porque todavía cuentan con 150 millones de pobres a los que no les han alcanzado los beneficios del capitalismo comunista, y están firmemente convencidos de que no van a sacarles de la pobreza en un sistema descentralizado, pluralista y respetuoso con los derechos humanos como el que exigen los disidentes y les proponen los países occidentales.

Las clases medias crecerán en Asia a un ritmo desenfrenado en los próximos años, pero se estancarán o sólo crecerán ligeramente en el resto del planeta y sobre todo allí donde ya son el grueso de la sociedad, como es el caso de lo que solemos llamar Occidente.
Aunque la mutación sea pacífica, es decir, sin guerras entre las clases medias de los distintos países y áreas, sabemos que se producirá y se está ya produciendo en forma de una intensa competición.
Pero los grandes cambios económicos y geopolíticos que nos esperan en este siglo XXI, y que en buena medida ya han empezado, son producto fundamentalmente de la expansión de las clases medias en todo el mundo.

La globalización que ha impulsado el crecimiento de las clases medias tiene dos caras:
una positiva, que reparte beneficios sinérgicos a todos; y otra negativa, en la que los efectos son de suma cero.
Ejemplos de esta última: los puestos de trabajo que se crean en China desaparecen de Estados Unidos; el petróleo que consumen los coches en París sube de precio cuando son muchos los que en Mumbai quieren ir en coche; las emisiones a la atmósfera de los países industrializados a lo largo de la historia limitan las posibilidades de desarrollo futuro de los países emergentes y les obligan a invertir en tecnologías menos contaminantes. Como en todo juego de suma cero, lo que ganan los nuevos lo pierden los veteranos, en el reparto del poder mundial y en el peso en las instituciones internacionales. Es la mutación del G-8 al G-20 e incluso la desenvoltura con que los dirigentes de estas nuevas potencias del siglo XXI osan plantar cara al presidente de Estados Unidos.
Sin sus clases medias detrás, presionando y exigiendo, con un enorme potencial de consumo, un peso creciente en la economía global e incluso un nuevo orgullo nacional, no serían posibles estas nuevas actitudes que traen de cabeza a las diplomacias norteamericana y europea.

Las clases medias europeas y americanas han demostrado que donde mejor crecen es en régimen de libertad y democracia. Pero no significa que la libertad y la democracia sean el abono imprescindible para su expansión.
En España conocemos de primera mano la expansión de las clases medias en dictadura.
Gracias a la dictadura, dirán los escépticos en materia de libertades.
A pesar de la dictadura, responderán los liberales.
No es una reflexión historicista: vale para el mayor vivero de clases medias de la historia que es China. Y trasciende el marco chino.

El mundo se está desoccidentalizando a marchas forzadas, según expresión de Javier Solana, utilizada hace pocos días en Barcelona, en su primera conferencia como presidente del Centro para la Economía Global y la Geopolítica de ESADE.
Y nos estamos conformando ya al desplazamiento de su centro de gravedad.
El problema es saber si nos vamos a conformar también a que nuestros valores queden diluidos o devaluados.
De cómo encaren las clases medias chinas, indias y brasileñas su relación con las libertades individuales y la democracia parlamentaria dependerá en buena parte el futuro de las libertades y de la democracia en el mundo. Nada menos.

LLUÍS BASSETS 18/03/2010

Manuel
#534

martes, marzo 09, 2010

Tumbas sin nombre

Estamos siendo testigos de unas tendencias históricas diametralmente opuestas en Europa.
Algunos individuos, organizaciones y Estados intentan asumir su pasado y llevan a cabo un proceso histórico de examen de conciencia, mientras otros tratan de reescribir la historia y confían en que los focos no alumbren demasiado su pasado turbio.

(...)

El juez Garzón estudió para ser sacerdote, pero decidió dedicar su vida a luchar contra el pecado y el mal de una manera diferente. Lo que para el filósofo es una cuestión moral, para el hombre religioso es una cuestión de pecados y méritos y para el hombre de leyes una cuestión de delito e inocencia.

La búsqueda de justicia histórica del juez Garzón -por dolorosa que sea para quienes colaboraron con el régimen de Franco y por irritante que pueda ser para los colegas suyos que ponen en duda su competencia en esta materia o están molestos por su extraordinario protagonismo- no sólo es importante para España, sino que tiene ramificaciones para toda Europa.
Sólo afrontando valientemente nuestro pasado, con sus luces y sus sombras, podremos vencer verdaderamente a sus fantasmas.

Aunque sucesivos Gobiernos de Alemania, Rusia y España han denunciado los regímenes represivos de su pasado, la información que hoy tenemos sobre el número de víctimas y su marcha por el valle de la muerte es incompleta.
Olvidar el pasado es cometer una injusticia con las víctimas de la opresión.
Europa tiene la obligación moral de restaurar la dignidad de las víctimas de su siglo más sanguinario.

Si cada país europeo tuviera a un juez Garzón, Europa sería un lugar más moral y, como consecuencia, un sitio mejor y más seguro para nosotros y para las futuras generaciones.

Pinchas Goldschmidt es rabino supremo de Moscú
y presidente en funciones de la Conferencia de Rabinos Europeos,
una organización que reúne a los líderes religiosos judíos de más de 40 Estados europeos.


Manuel
#533

Día internacional de la mujer



Manuel
#532

sábado, marzo 06, 2010

Polémique autour de l'occitan dans le métro

Au début, les voyageurs souriaient.
Certains écarquillaient les yeux, observant les haut-parleurs avec un air dubitatif.
Pendant quelques mois, les annonces vocales en Occitan ont fait leur effet dans le métro toulousain.
Mais depuis plusieurs semaines, la vapeur s'est inversée.
Beaucoup d'usagers ne prêtent plus aucune attention à la «Facultat de farmacia», ou au «Capitòli». Et quand le sujet est abordé, ceux qui ont apprécié l'initiative à son lancement ont les oreilles qui chauffent.
«Si c'était resté temporaire, ça n'aurait posé aucun problème. Mais à force, cette voix occitane est vraiment énervante», souffle Paulette, 62 ans.
«Franchement, c'est agaçant au possible. On a déjà les noms des rues dans les deux langues, je pense que ça suffit», ajoute Maïlys, 20 ans.
Et la préservation du patrimoine culturel local alors ?
Les Toulousains seraient-ils des Jacobins en puissance ?
« Je suis du terroir, et je n'ai rien contre l'Occitan, au contraire. Mais là, les gens se moquent, ça n'a aucun intérêt », explique Georges, la soixantaine passée.
Comme lui, beaucoup de voyageurs soulignent « l'inutilité » de la traduction.
«Dans une ville qui a des prétentions internationales, l'Anglais ou l'Espagnol seraient bien plus adaptés que l'Occitan dans les rames du métro », précise Philippe, 37 ans.


Depuis quelques mois, les mécontentements d'une partie des usagers se sont retrouvés sur internet.
Sur le réseau social Facebook, un groupe au nom explicite - « Pour que l'Occitane du métro toulousain se taise ! » - compte à ce jour plus de 10 200 membres.
Son créateur, Clément Elbaz, se trouve propulser à la tête du mouvement de contestation.
«Il n'y a rien de politique dans notre démarche. Il ne s'agit pas d'être contre l'Occitan, mais seulement de demander la fin de ces annonces, très énervantes quand on prend le métro tous les jours», argumente le jeune homme.
Une offensive virtuelle des « antis » qui agace les défenseurs du bilinguisme dans les transports.
«Ce groupe en ligne, c'est du vent! La grande majorité des Toulousains est heureuse de l'initiative. Un sondage a d'ailleurs été fait sur un site d'information locale, et le résultat est sans appel : 3 000 pour, et moins de 200 contre», assène Jean-François Laffont, le président de Convergencia Occitania.
«En plus d'apporter un cachet sympathique, les annonces vocales du métro permettent de resocialiser la langue parlée», ajoute-t-il.
Une chose est sûre donc : sur la toile comme dans les rames, le débat continu.
Mais en Français cette fois-ci.

Cinq mois de bilinguisme dans les rames

C'est à l'occasion du festival Occitania, en septembre dernier, que les annonces vocales en langue d'Oc ont été mises en place dans les deux lignes de métro.
L'ex-régie des transports en commun, aujourd'hui établissement public, avait donné son accord au projet des défenseurs de la langue de Goudouli. Une fois le festival terminé, le président de Tisséo de l'époque, Stéphane Coppey, avait décidé de maintenir définitivement le dispositif, qui aura cinq mois d'ici quelques jours. Et les Occitanistes n'ont pas trop de soucis à se faire, puisque la nouvelle direction ne semble pas vouloir remettre en cause ce bilinguisme.
Reste à savoir si le projet de traduction des panneaux indicatifs sera mené à bien.


Manuel
#531

Le cas Jekyll

Jeudi 4 Mars - Institut Français de Madrid

Denis Podalydès

Texto: Christine Montalbetti

Según Robert-Louis Stevenson
Dirección e interpretación: Denis Podalydès*

Co-dirección: Emmanuel Bourdieu et Eric Ruf*

Escenografía: Eric Ruf
Asistado por
Delphine Sainte-Marie

Vestuario: Christian Lacroix

Con la colaboración de Renato Bianchi

Coreografía: Cécile Bon

Luces: Stéphanie Daniel

Sonido: Bernard Valléry

* sociétaire de la Comédie-Française
Traducción: Coto Adánez del Hoyo

Producción Maison de la Culture d’Amiens – Centre de création et de production
Coproducción Théâtre National de Chaillot / Théâtre du Jeu de Paume – Aix-en-Provence / Le Volcan – scène Nationale du Havre.
En colaboración con France Inter.



El Extraño caso del Doctor Jekyll y de Mister Hyde es una novela de Robert Louis Stevenson publicada en enero del 1886. La novela empieza por la investigación del procurador judicial Charles Utterson, sobre lo que podría vincular al Doctor Jekyll con Edward Hyde.

El Dr Jekyll, respetable gentleman londinense está obsesionado con la idea de tener dos personalidades opuestas: la primera es consciente y honorable, la segunda abierta a todas las perversiones de su subconsciente. Elaboró una droga para seguir sus investigaciones sobre la dualidad del alma. Realiza sobre él mismo la experiencia de un desdoblamiento que, con abominables sufrimientos, dará a luz al monstruoso Mr Hyde. ¿Impotente frente a los crímenes cometidos por su alter ego, será capaz el doctor Jekyll de volver a controlar su destino?


Actor, director, que se siente tan cómodo en el escenario de la Comédie-Française, como frente a la cámara de Arnaud Desplechin, Denis Podalydès solo podía encapricharse con el Doctor Jekyll y su doble, Mr Hyde.




Manuel
#530

Cacería

Entre las temáticas cinematográficas que nunca se agotan y logran que el espectador de cualquier época se identifique con ellas está la del héroe vocacional, circunstancial o al que su conciencia le exige enfrentarse al corrompido estado de las cosas que embiste en soledad (o convenientemente acompañado de un amigo fiel, de perdedores en posesión de códigos de honor, de alguna mujer enamorada) contra la barbarie de los poderosos.
Esa cruzada épica y en abrumadora desigualdad de fuerzas sólo acaba con el triunfo del llanero solitario en las películas malas.
Es difícil que al plantear la estrategia que hay que seguir con la taquilla, los productores consientan que el desenlace muestre la desolación absoluta, la demostración matemática de que el bien nunca puede vencer al mal.
En cualquier caso, el héroe vencido siempre será despedido con música (el lírico sonido del saxo casi siempre es lo más adecuado), mantiene incontaminado su atractivo externo e interno, le acompaña una mirada o una frase de amor. Y todo el público, incluidos los que en la vida cotidiana actúan como los malos de la película, sale emocionado e íntimamente convencido de que ellos actuarían de la misma forma que el héroe de la ficción.

La siniestra movida que puede cargarse a Garzón, ese perseguidor de villanos con toga de juez, parece un guión de cine, pero es inconcebiblemente real.
No habrá una sugestiva banda sonora para su acorralamiento y su magnetismo físico no es el del Brando de La jauría humana o el Cooper de Solo ante el peligro.
Hay que tener madera de justiciero épico para concentrar el odio de gentuza aparentemente tan dispar como los patriotas etarras, narcotraficantes gallegos, dictadores sudacas, facherío militante, capos de la corrupción política.
Sus colegas van a enviarle al destierro utilizando rastreramente la ley.
Por resucitar los infinitos crímenes de un asesino amnistiado, por colocarle escuchas telefónicas a los gánsteres.
Que sus infinitos enemigos le hubieran volado los sesos tendría maldita lógica, pero que puedan destrozar su carrera con la ley en la mano es aún más surrealista que maquiavélico.

CARLOS BOYERO 06/03/2010

Manuel
#529

viernes, marzo 05, 2010

L'euro, un atout majeur

On peut comprendre les électeurs grecs.
En élisant une majorité de gauche, celle du gouvernement Papandréou, ils n'ont pas voté pour la cure d'austérité que celui-ci leur impose : blocage des salaires des fonctionnaires, hausse de l'impôt indirect, réduction des prestations sociales !
C'est cher. C'est le prix à payer pour rester dans l'euro.
Mais l'euro a beaucoup apporté à la Grèce. Elle lui a permis d'échapper à nombre de crises financières, d'avoir le surcroît de pouvoir d'achat qui va avec une monnaie forte, d'attirer un joli volume d'investissements étrangers.

On peut comprendre les contribuables allemands.
Voilà près de cinq ans que les salaires sont sous pression outre-Rhin, où l'âge de la retraite est passé à 67 ans (61 en Grèce) et où la pression fiscale permet de financer l'Etat-providence dans des conditions conformes aux règles de la zone euro.
Ils n'ont pas envie de "payer" pour la Grèce - c'est-à-dire de participer à un effort de solidarité financière qui apporterait un peu de sérénité sur le marché des bons du Trésor grecs et permettrait à Athènes de financer sa dette à moindre coût.

Pourtant, les Allemands aussi ont bien profité de l'euro : vraisemblablement un peu sous-évalué par rapport à ce qu'aurait été ce cher deutschemark, la monnaie unique a musclé les exportations allemandes, moteur de la croissance outre-Rhin.

Les seize membres de l'union monétaire ont tous profité de l'euro.
Ils ont vécu dix ans à l'abri des grands chocs financiers ; ils ont connu des taux d'intérêt historiquement bas ; ils ont importé leur pétrole à meilleur prix.
En 2009, l'euro représentait 27 % des réserves mondiales de change, le yen 3 %.
Bilan positif, qui mériterait que les 16 - ils se prononcent à la mi-mars - viennent à l'aide de la Grèce.

Bataille idéologique : une partie de la presse anglo-saxonne annonce la fin prochaine de l'euro.
Argument martelé sur le ton du "on vous l'avait bien dit" : une union monétaire sans union politique, ça ne marchera pas.
Parce qu'une politique monétaire n'est pas tenable sans harmonisation budgétaire.
L'argument est solide et impose aux 16 l'esquisse d'un début de gouvernement économique.
Mais il est à courte vue. Il fallait faire l'euro, atout majeur pour l'Europe.
Le monde de demain comprendra quelques grandes zones monétaires : autour de l'euro, autour du dollar, dans l'espace chinois.

"Abandonner l'euro", pour tel ou tel, serait "un contresens historique".
La consolidation de l'union monétaire, c'est la préparation de l'avenir.
Cela vaut bien un peu de créativité financière.
Cela mériterait de faire ce que dit Jacques Delors : créer un bon du Trésor européen qui permettrait à des pays en difficulté de financer leur dette à prix raisonnable.
A la Grèce, par exemple.


Manuel
#528