Le vide européen

par Nicolas de Peretti, Etudiant

Il est désolant de voir à quel point l'Europe n'intéresse pas

Les médias bien conscient du peu d'intérêts qu'ont les citoyens pour le lointain parlement de Strasbourg n'en parlent peu ou pas.
Pourtant ces élections vont être très lourdes de conséquences.
L'Europe est en crise, elle ne parvient toujours pas à avoir une véritable politique anti-crise.
Les seules méthodes recommandées par les commissaires européens étant la rigueur budgétaire.

Ces gens sont soit fous soit totalement en dehors de toute réalité.
La sortie de crise ne peut pas être pensée par les mêmes qui ont théorisé le monde d'hier.
Les "penseurs" se sont admirablement planté mais ils continuent comme si rien ne s'était passé à faire comme si rien n'était de leur faute.
Les peuples européens sont réticents à l'idée d'Europe, ils s'en méfient et leurs dirigeants se méfient d'eux, préférant l'organe parlementaire au référendum pour valider les grands traités européens.

Pourtant comment vouloir construire une Europe sans avoir le soutien des masses.
Si les fondations sont bancales alors un jour ou l'autre l'édifice s'effondrera.
L'Europe connaît donc un triple danger, la déviance des citoyens, la crise, ses penseurs auto-proclamé.
La France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Italie isolées ne sont rien dans le monde, leur alliance objective au sein d'une organisation telle que l'Union Européenne est donc de toute première nécessité. Mais en continuant à jouer la technocratie contre les masses les dirigeants européens jouent un jeu extrèmement périlleux à savoir que les peuples vont chercher un bouc-émissaire qui sera l'Union.

L'avenir de l'Europe n'a pas l'air d'intéresser grand monde pour l'instant, rien ne dit que cet état de fait sera permanent.
On oublie volontairement dans les pays de dire à quel point Bruxelles influence les politiques nationales. L'Etat-Nation belle notion du XIXème siècle n'est plus vraiment d'actualité.
La seule solution à cette crise c'est l'Europe qui a le poids économique et démographique de jouer sur la destinée du monde.

Qu'on arrête de grâce de faire comme si l'Union se résumait à des bouts de papiers et des morceaux de métals. La grande réforme doit se faire au niveau de l'Europe, il faut arriver à un véritable pouvoir de décision soumis aux peuples européens.
Souvenons-nous de Paul Valéry qui, au sortir de la première guerre mondiale, écrivait:
"Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles".
Ces propos sont toujours d'actualité et la solution reste encore une fois la même.

Manuel
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