Au moins six ont dû être rapatriés d’urgence au Japon, pour être rapidement réhydratés et se reposer, souligne un article de The Atlantic.
Cette maladie étrange se manifeste par des symptômes physiques et psychologiques –hallucinations, chaleur intense, accès de folie et sentiment de persécution– pouvant affecter lourdement les gens qui se rendent dans la capitale française pour la première fois de leur vie.
Ils sont dus au trop grand décalage entre l’expérience réelle que les visiteurs vivent à Paris et l'image souvent trop idéalisée qu’ils ont de la Ville Lumière, qu'ils considèrent comme la plus belle ville du monde.
La vision donnée de Paris est effectivement complètement idéalisée dans les publicités ou les films.
Pour les étrangers, Paris ressemble un peu à la publicité pour Chanel Numéro 5, ou à la ville des amoureux d’Amélie Poulain, ou encore au pittoresque Paris photographié en noir et blanc par Doisneau –avec des femmes qui tiennent un éventail et des hommes moustachus qui portent le monocle.
Et les Japonais sont les premières victimes de cette image décalée, car ce sont eux qui ont la vision la plus étroite et sublimée de Paris, celle que leur renvoient leurs médias.
Elle se limite aux cafés parisiens, à la Tour Eiffel et à l’enseigne Louis Vuitton.
Une image qui occulte complètement les problèmes sociaux, la saleté, les nombreux pickpockets, les inégalités, les agressions, l’indifférence des Parisiens à l’égard des touristes.
Ils oublient que, comme dans n’importe quelle ville, à Paris aussi, McDonald’s, KFC et Subway poussent comme des champignons.
Si toutes les villes ont leurs avantages et leurs inconvénients, Paris est particulièrement idéalisée par les médias, contrairement à New York par exemple qui intègre avec réalisme dans son image des connotations négatives.
Selon un article de BBC News de 2006, qui recensait chez les Japonais 12 cas du syndrome de Paris par an, une de ses principales causes est l’impolitesse et la grossièreté des Français, à laquelle les Japonais –réputés pour leur raffinement– ne sont pas habitués.
Manuel
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