lunes, junio 04, 2007

Good Bye Lenin II

Resucitar en otro mundo
Un polaco cayó en coma bajo el comunismo y despierta en el capitalismo

El milagro se ha producido y, después de 19 años en coma, el ferroviario polaco de 65 años Jan Grzebski ha despertado y habla. Padre de cuatro hijos, sufrió un accidente el año 1988 al darse un golpe contra un vagón de un tren en marcha. Como consecuencia, desarrolló un tumor cerebral, perdió el habla y quedó sumido en un coma. Los médicos le dieron dos meses de vida, pero la fe de su mujer y los cuidados que le dedicó lograron que sobreviviera.


Version polonaise
LEMONDE.FR 04.06.07

Ce pourrait être un remake du film de Wolfgang Becker.
Jan Grezsbi, cheminot dans la Pologne communiste du général Jaruzelski, a sombré dans le coma durant dix-neuf années. A son réveil, il découvre que son pays est aujourd'hui membre de l'Union européenne et de l'OTAN.
"Le monde est plus agréable maintenant", estime M. Grzebski, 65 ans, à la chaîne de télévision polonaise TVN24. "Lorsque je suis tombé dans le coma, il n'y avait que du thé et du vinaigre dans les magasins, la viande était rationnée et il y avait d'interminables files d'attente dans les stations-services, se souvient-il. Maintenant, je vois des gens dans la rue avec des téléphones portables et tant de choses dans les magasins que la tête me tourne." Quelques changements ont également eu lieu dans sa famille : ses quatre fils se sont mariés et lui ont donné onze petits-enfants.

Le miraculé a été victime d'un accident de travail en 1988. Heurté par un wagon, le cheminot semble en être quitte pour plusieurs dents cassées. Mais quelques semaines plus tard, il perd l'usage de la parole, de ses membres, avant de sombrer dans le coma. "Il ne pouvait pas bouger ses jambes, ni ses mains, ni lever sa tête", se souvient Gertruda, sa femme. Les médecins lui diagnostiquent également une tumeur au cerveau. Ils sont très pessismistes : il ne lui reste que deux mois à vivre.
Sa femme ne perd pourtant pas espoir et décide de prendre soin de son mari à leur domicile. "Je m'emportais dans une rage folle à chaque fois que quelqu'un me disait que des gens comme lui devraient être euthanasiés pour éviter de souffrir, commente-t-elle. Je savais qu'il allait s'en sortir." Chaque jour, elle s'occupe de lui en le nourrissant et en lui faisant faire des mouvements. L'année dernière, elle doit l'hospitaliser pour une pneumonie. Une fois guéri, son état commence alors à évoluer. "Il a commencé à bouger et son élocution est devenue plus claire, même si j'étais la seule à le comprendre", poursuit-elle.
Aujourd'hui, M. Grzebski est en fauteuil roulant. Il retrouve peu à peu des sensations et arrive à bouger ses membres. "Je vais beaucoup mieux, raconte-t-il depuis sa ville de Dzialdowo, dans le nord du pays. Je me réveille à 7 heures le matin et je regarde la télévision." Selon les médecins, il devrait être très bientôt capable de remarcher.


Manuel
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