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Manuel
#612
Alcalá de Henares . Alicante . Beijing . Bratislava . Bremen . Budapest . Clermont-Ferrand . Dalian . Durban . Hamburg . Hong-Kong . Khabarovsk . London . Macao . Madrid . Mauritius . Moskwa . Paris . Praha . Qingdao . Reykjavík . Riga . San Francisco . Shanghai . Tallinn . Toulouse . Vladivostok . Wien . Zaragoza ...
Il est 21h10 à Londres.
Le match entre John Isner (n°23) et Nicolas Mahut vient de s'interrompre pour la deuxième fois en raison de l'obscurité à (4-6, 6-3, 7-6 [7], 6-7 [3), 59-59).
59-59 au cinquième set, vous avez bien lu !
10h00 de match, ne cherchez pas l'aspirine !
7h06' pour un set, ne jetez pas votre montre !
183 aces, n'appelez pas votre psychiatre !
Mais retenez bien leurs noms : John Isner et Nicolas Mahut. Sur le court n°18, ces deux hommes sont entrés dans l'histoire : record du match le plus long (6h33', précédent record lors du match entre Fabrice Santoro et Arnaud Clément disputé en 2004), record du nombre d'aces (98) pour l'Américain, record du nombre de jeux...
Au-delà du réel, il faut juste s'incliner devant la prestation des deux héros.
C'est l'histoire d'un match sans fin où le vainqueur récolte les lauriers et le vaincu, les louanges.
C'est l'histoire d'un match sans fin, débuté mardi après-midi, arrêté à deux sets partout en raison de l'obscurité mardi soir et interrompu une nouvelle fois mercredi soir.
La durée de leur cinquième set dépasse le plus long match de l'histoire avec 7h06' de jeu.
Quant au nombre de jeux, cela relève de la science-fiction.
Même le tableau d'affichage craque à 50-49.
A bout de souffle, John Isner marche comme un automate, mais enfile les aces.
Nicolas Mahut sert à 54 reprises pour rester dans le match.
Il sauve deux balles de match à 33-32 sur une volée gagnante et un service gagnant.
Il s'offre sa deuxième balle de break à 50-50 (15-40), 8 heures après la première à 1-0 dans le deuxième set. Il sauve une nouvelle balle de match à 59-58 sur un 95e ace.
A 21h10, il demande l'interruption, l'Américain continuerait volontiers !
— It's the longest match in tennis history: 9 hours, 58 minutes. The previous record was 6 hours, 33 minutes.
— Longest set in tennis history: 118 games.
— Most games in Wimbledon history: 153 (previous record was 112).
— Both players broke the ATP record for most aces in a match. Isner had 98, Mahut hit 94. The previous record was 78. Combined, the two had 192 aces, more than double the old record of 84.
— Mahut had just three break points during the entire match.
— The first four sets took 2 hours, 54 minutes. The fifth set is at 7 hours, 4 minutes and counting.
— Mahut won 448 points to Isner's 428. Isner had more winners: 333 to 318.
— The final set is longer than the previous longest match in tennis history.
That was 6 hours, 33 minutes.
— Isner had four match points, one at 11-10, two others at 33-32 and another at 59-58. The first and last match points came nearly six hours apart.
— At 50-50, Mahut had two break points and Isner promptly served a 134 mph ace.
— With Mahut serving at 52-53, the pair exchanged a 16-shot rally which ended with a Mahut forehand winner. It was the longest rally of the match. On the next point, Mahut dove for a backhand at the baseline following another long rally.
— The players took their first bathroom break at 58-58. While walking in the tunnel, they exchanged pleasantries, the first time they had spoken all evening.
— Mahut only qualified for Wimbledon after winning a qualifier match in a 24-22 final set.
— The scoreboard stopped working at 47-47.
The match is scheduled to be completed on Thursday afternoon.
But Wimbledon organizers may want to keep a court open for Friday, just in case.
Con creciente cansancio e impaciencia, la respuesta que les doy siempre es la misma: que no, que Sudáfrica ha evolucionado mucho en 15 años, que el tema de la unidad racial está hoy en segundo plano.
Hay otros problemas -pobreza, delincuencia, corrupción, enfermedad- de mucha más prioridad.
Lo de blancos y negros es una vieja historia, de poca relevancia política hoy.
Presenciando el partido entre Sudáfrica y Francia ante una gigantesca pantalla de televisión, ayer, en una plaza de Johanesburgo, entre miles de aficionados sudafricanos de todas las razas, religiones y edades, pude constatar que hay unidad nacional en Sudáfrica. Y abundante.
La cuestión es si la hay en Francia.
¿No le vendría bien a Francia tener un Mundial unificador?
¿No se podría convencer a la FIFA de que el de Brasil de 2014 se traslade, en un gesto de urgente caridad, a las heridas tierras francesas?
Muchos de los análisis en Francia se centran en la idea de que hay problemas de división racial muy graves en la sociedad. Tenga eso la cuota de verdad que tenga, lo que es innegable es que el pueblo está asqueado con su selección, que muchos -un motín nacional- no se molestaron en ver el partido contra Sudáfrica y bastantes incluso quisieron que Sudáfrica fuese la ganadora.
Comparen esto con la escena que viví en Johanesburgo.
Salvo algún loco optimista, nadie de los miles en la plaza de Melrose, ni de los millones más viendo el partido en todo el país, albergaba ninguna esperanza real de que su selección ganara por los cuatro goles con los que, con suerte, pasaría a los octavos.
La causa estaba perdida, pero la solidaridad fue total.
Blancos, negros, mulatos, judíos, musulmanes, cristianos, niños y mayores se fundieron en una mar de alegría, baile y ruido iluminado por los colores extravagantes de la bandera sudafricana.
L'Equipe dijo esta semana en un editorial que parte del problema de la selección francesa es la cultura predominante rapera, pero ayer, poco antes del partido, cuando un rapero sudafricano, negro, saltó al escenario en Melrose, un barrio de clase alta blanca, todos bailaron a su compás.
Habían venido a ver el partido, pero también a una fiesta, a celebrar su feliz y orgullosa sudafricanidad.
Pero, claro, cuando su selección se adelantó por 2-0 y los franceses se tambaleaban contra las cuerdas como un boxeador rogando con los ojos que el combate acabe, la euforia fue total.
La pequeñísima llama de fe se convirtió en una hoguera.
Y más cuando llegó el descanso y la noticia de que Uruguay ganaba a México por 1-0.
Soñar, de repente, dejó de ser una locura.
El rapero volvió al escenario y, viendo el júbilo, pensé que, lejos de estar necesitada Sudáfrica de una reconciliación entre razas, quizá no haya ningún país en que se comparta una sensación tan unánime de nación.
El sueño acabó con el gol francés, pero, aunque Sudáfrica se quedó fuera de su Mundial, la selección había perdido ganando, con honor. Y con eso se consoló, y mucho, el pueblo.
Francia es un país rico con una democracia antigua y una tradición cultural sin parangón.
Pero hoy los franceses miran a Sudáfrica y solo pueden sentir envidia y admiración.
14h45. Le match débute à 16h.
La composition probable de l’équipe d’Afrique du Sud:
Josephs – Ngcongca, A.Mokoena (cap), Khumalo, Masilela – Khuboni, Sibaya – Nomwethe, Pienaar, Tshabalala – Mphela
On ne connaît toujours pas celle de l’EDF. Selon l’Equipe, Gallas et Evra, les leaders de la mutinerie, pourraient se retrouver sur le banc. Ainsi que Malouda selon le Parisien. Cissé serait en attaque. Ou Henry. Bref, on attend.
14h50. A lire en attendant.
15h. La question que tout le monde se pose: Vont-ils pleurer pendant le match? En pensant à Roselyne Bachelot?
France:
Lloris
Sagna Squillaci Gallas Clichy
Gourcuff A.Diarra(cap.) Diaby
Gignac Cissé Ribéry
Afrique du Sud:
Josephs, Ngongca, A.Mokoena (cap), Khumalo, Masilela, Parker, Khuboni, Sibaya, Tshabalala, Pienaar, Mphela.
15h02: Les compos sont tombées!
15h10: Le capitaine de l’Equipe de France, Evra, est donc écarté. Vont sur le banc également, Govou, Abidal, Malouda. Gourcuff redevient titulaire. Clichy, Gignac, Squillaci, Cissé et Diarra font leur apparition. Rappelons que Toulalan est suspendu et qu’Anelka est rentré à la maison.
15h52: JML commence le “Domenech trashing”.
15h52: Alou Diarra est capitaine, Blanc est déjà sur le banc?
15h56:
15h58: Entendu à la rédac, bon on supporte qui?
0e: L’arbitre colombien risque de rester près de la ligne blanche.
1e: La France joue à dix dans sa partie de terrain. Puis rate son attaque.
2e: Henry met la main devant sa bouche quand il parle à Evra. Ils ont vu Bachelot hier. Ils se protègent de
3e: Une belle passe au gardien, tout seul dans la surface, de Gignac. C’était du brutal.
4e: Le gardien Sudaf est moche.
5e: Gignac dans l’axe, le coté droit est encore plus déserté qu’avec Govou…
9e: Ribéry aurait pu faire une passe à Gourcuff, aurait pu…
10e: Tête de Cissé sur le gardien, la meilleure occas’ de l’EDF depuis longtemps.
11e: L’Afrique du Sud joue aussi à la passe à dix.
12e: Main sud-africaine dans la surface, l’arbitre ne bronche pas. Nous sommes tous des Français.
12e: Attention les gars si vous perdez Roselyne va revenir vous faire pleurer!
13e: Corner de Gourcuff, peut-être mérite-t-il les claques qu’il prend…
13e: Gros taquet de Pienaar sur un joueur français. L’arbitre ne dit rien. Je dis ça, je dis rien.
17e: Passe en profondeur. Il y a dix ans Cissé aurait pu l’avoir…
18e: Ça y est, on s’ennuie.
20e: But de l’Afrique du Sud, la France est magique!
20e: “Lloris il a l’air fragile comme Gregory Lemarchal”. L’analyse de Vincent Glad (copyright So Foot)
21e: Ça sent le 3-0 à l’envers là.
22e: Cissé remonte tout le terrain et tire à côté. Pas mal, presque cadré!
23e: Lloris n’est plus dans le match. Gallas se fait enfler, un tir sudaf passe juste à côté…
24e: Enorme! Rouge pour Gourcuff! Incroyable. Oh la punition de
28e: Govou est allé chercher une teille.
29e: Ils exagèrent, c’est trop tôt pour arrêter le live.
30e: Les Bleus ont enfin trouvé la solution tactique, 4-3-2.
30e: Toute l’Afrique du Sud doit y croire.
31e: Ribéry avait raison, fallait pas faire jouer Gourcuff.
33e: C’est marrant il y a plein de couleur sur le live de 20minutes.
35e: Uruguay-Mexique coup de coude sur Perez qui saigne, pas de carton… Sinon 0-0.
38e: But pour l’Afsud. La défense des Bleus est au top.
39e: Les mecs qui devaient incarner le renouveau se plantent: Gourcuff expulsé, erreur de Diaby, Lloris et Clichy.
40e: Coup franc de Gourcuff dans le paquet. Gallas la rate de peu, rebond, le gardien sort la claquette de sa vie.
40e: Comme quoi ça sert de s’entraîner…
41e: Bah non Roselyne, ils ne t’ont pas entendu…
43e: But pour l’Uruguay de Suarez. Encore deux buts et l’Afrique du Sud est qualifiée. .
Mi-temps: Bon les gars, qui se dévoue pour insulter Domenech dans le vestiaire?
Mi-temps: “C’est l’humiliation pour
Mi-temps: On vient de réaliser, Gourcuff ne jouera pas les huitièmes quoiqu’il arrive.
Mi-temps: Enfin un gros plan sur une jolie fille! C’est rare dans cette Coupe du Monde. Elle mangeait une glace en plus.
45e: Malouda a remplacé Gignac. Prochaine promotion du 14 juillet: Raymond Domenech se voit offrir une maison à Saint Hélène, avec vue sur la mer.47e: Consolation, nous au moins on n’a pas perdu contre l’Uruguay!
49e: Henry aura tout connu avec l’EDF.
51e: Très belle action des Sudaf. Poteau. Ils vont nous le mettre et ça sera mérité.
52e: Henry va rentrer, peut-être pour la dernière fois. 123ème sélection. Ciao.
54e: Allez les gars arrêtez de jouer et laissez l’AfSud se qualifier!
54e: Cissé sort. Un petit tour et puis s’en va. Quelques frappes, quelques hors-jeu. Tranquille.
56e: Encore une énorme parade de Lloris. Il faut le sortir sinon l’Afsud ne se qualifiera pas.
58e: Ribéry oublie Henry et marque les trois points. Bravo mec.
61e: On attend une baston entre les joueurs!
62e: Action de kick et pas rush des Français.
62e: Enorme occasion ratée d’un attaquant Afsud. On a cru que Clichy allait nous faire une petite faute pour la solidarité là.
65e: Main de Henry. Cette fois, l’Irlande rigole.
66e: Il faut relire les Soïciens pour accepter la défaite là. Sur la vie heureuse de Sénèque le Jeune, ou comment vivre après un coup de coude, Pensées à moi-même de Marc Aurèle ou comment apprendre à vivre seul quand on est Raymond Domenech. Hymne à Zeus de Cléanthe ou comment accepter que des joueurs tout puissants retournent dans un car.
67e: La France va se prendre un coup de Pienaar après que le Bordelais se soit pris un rouge…
70e: But de Malouda sur une passe de Ribéry!! Une PASSE de Ribéry!
71e: La France veut se faire haïr en annihilant les chances de qualif’ des locaux.
74e: A coté de Gallas, Squillaci joue pour deux.
75e: Henry court avec le ballon. Si, si Henry court.
76e: Un petit but sur toute la compétition pour préparer 2012. C’est bien les jeunes. On est fier de vous.
82e: Frappe de désespoir de Henry.
83e: Un changement offensif de la part de Raymond. Govou remplace Diarra. L’espoir se lève!
84e: Titi est presque aussi souvent hors jeu que le Djib’.
84e: Sur Twitter, les femmes du monde entier protestent contre l'expulsion du beau Gourcuff.
84e: Larqué: “Ribéry connait le petit défaut de Pienaar”. Le rouge, le rosé, le blanc?
85e: La France joue tellement mal que les supporters n’utilisent plus leurs vuvuzelas.
89e: Le gouvernement a trouvé un moyen de limiter le nombre de demande de nationalisation française…
89e: Lu sur le live de 20minutes : Anelka est encore invisible sur ce match.
90e: Une nouvelle fois, un bel arrêt de Lloris sur
93e: Coup franc pour l’Afrique du Sud. Allez les gars ne mettez pas de mur!
93e: C’est terminé. A
El asedio que padece Gaza es una medida medieval que amenaza con destruir las mentes y las perspectivas de futuro de cientos de miles de inocentes, una operación destinada a aniquilar la estructura de una sociedad civilizada, protesta Ging, encargado desde 2006 de distribuir la magra ayuda internacional en el territorio: 450 millones de dólares para 1,5 millones de personas que viven en un espacio equivalente a la mitad de la superficie de la ciudad de Madrid, muy afectado además por los bombardeos israelíes de diciembre de 2008 y enero de 2009 que destruyeron cientos de instalaciones civiles y viviendas. (La UNRWA colecta fondos para Gaza en la página http://www.yotambienmesumo.org).
Era este cerco, que destruye "las mentes y el futuro", lo que pretendían romper quienes viajaban en la flotilla asaltada violentamente, precisamente el día 1, por los militares israelíes. A
squeados por la pasividad de la comunidad internacional, de los Gobiernos occidentales, indiferentes ante el destino de los miles de inocentes que sufren el asedio, un grupo de hombres y mujeres aceptó participar en una operación destinada a llamar la atención sobre Gaza. Nunca pensaron que podría costarles la vida. Simplemente creyeron, como aseguró el escritor sueco Henning Mankell, que cuando se habla de solidaridad, "uno debe saber que es la acción lo que prueba el compromiso".
La activista Lauren Booths, que participó en otro intento anterior de romper el cerco, lo explicó muy bien en The Guardian: "Nuestra misión es simplemente mostrar a la población de Gaza que hay gente normal que se preocupa por su apremiante situación. Que sabemos de su miedo, de la prisión en la que están obligados a vivir. Y que tipos corrientes de buen corazón hacen lo que pueden para llevar su sufrimiento ante los ojos del mundo".
Sería importante que la ONU abriera una investigación formal sobre lo ocurrido en el Mavi Marmara, porque, aunque ahora pueda parecer que Israel goza de completa impunidad, interesa establecer que existen leyes internacionales y que si esas leyes han sido violadas, llegará el día, antes o después, en el que las autoridades de Tel Aviv, como las de cualquier otro país, deberán rendir cuentas y asumir culpas.
Pero, sobre todo, importa acabar con el asedio a Gaza y con el escándalo de una población civil sometida a un castigo colectivo que prohíben claramente las leyes internacionales.
Sancionar a Israel, como propone Menkell, ayudaría a salvar a los israelíes, como el aislamiento internacional de Sudáfrica ayudó en su día a salvar el futuro de los sudafricanos.
Cualquier castigo sería mejor para los israelíes que la cruel ceguera de unas declaraciones del ministro de Defensa, Ehud Barak, recogidas esta semana por el diario Haaretz:
"Estamos en una zona donde no hay piedad para el débil, donde no hay segundas oportunidades para quienes no se defiendan a sí mismos".
Seguramente el ministro pretendía referirse a Israel como víctima.
La realidad es que su pensamiento es perfectamente aplicable a los palestinos, a quienes nadie puede negar su condición de inferioridad frente al poderoso Ejército israelí, y que es exactamente ese consejo (no hay segunda oportunidad para quien no se defienda a sí mismo) el que hace que muchos palestinos crean que su única salida es hacer algún día suficiente daño a Israel como para que acepte que no puede pagar el coste de la ocupación.
Esta situación es muy propia de las guerras asimétricas, en las que participan agentes heterogéneos: potencias militares frente a grupos terroristas o guerrilleros, o Estados frente a mafias.
Y también de las regiones más convulsas del planeta donde abundan estos nuevos agentes armados de la nueva globalidad. Este es el caso de Oriente Próximo, donde hemos visto como mínimo dos guerras, la de Líbano en el verano de 2006 y la de Gaza entre diciembre de 2007 y enero de 2008, en las que Israel consideró alcanzados sus objetivos y sus enemigos, Hezbolá y Hamas respectivamente, también se declararon vencedores a pesar de sus horrorosas y desiguales pérdidas en vidas humanas de combatientes y civiles.
Ahora la intifada del mar iniciada por la flotilla de la solidaridad, que quería llevar su ayuda humanitaria a Gaza, ha desembocado de nuevo en una batalla sinérgica, en la que los dos contendientes salen reforzados en sus respectivas posiciones.
El Gobierno de Israel se siente vencedor del envite, exhibiendo su desprecio a la reacción internacional, y tiene buenas razones para ello. Ha conseguido su objetivo, que era mantener su capacidad de disuasión ante el más leve intento de levantar el bloqueo sobre Gaza: aviso para navegantes, y nunca mejor dicho.
También se sienten vencedores los organizadores de la flotilla, pues han conseguido en pocas horas que Egipto levantara el bloqueo de la franja y han situado en el centro del debate internacional e incluso de la negociación de la paz entre israelíes y palestinos la situación inhumana en la que se encuentran su millón y medio de habitantes.
Esas batallas sinérgicas también pueden esparcir efectos benéficos en la zona.
Turquía es la potencia emergente que saca mayor rédito en prestigio, influencia y capacidad de maniobra. Irán sale del rincón en el que le quería meter Estados Unidos.
Pero fuera ya no: Obama sale perdedor de esta batalla ajena.
El proceso de paz está de nuevo en el aire; tiene menos capacidad de presión sobre Irán; su imagen en el mundo árabe y musulmán queda deteriorada por su debilidad ante Netanyahu; y disminuida su influencia en una región donde sus dos aliados estratégicos, Turquía e Israel, se hallan al borde de la ruptura.
A largo plazo, también Israel pagará los platos rotos por este Gobierno que siempre prefiere hacer la guerra en nombre de la seguridad que contenerse para facilitar la paz.
» EN EL MAR. 4.30 horas.
Acabo de conciliar el sueño, cuando me despiertan.
Ya en cubierta, compruebo que el gran buque de pasajeros está iluminado por potentes focos.
De repente, se oyen unos disparos.
Y comprendo que Israel se ha decantado por la vía del enfrentamiento brutal.
En aguas internacionales.
Transcurrida una hora exactamente, los botes de goma se acercan veloces llenos de soldados enmascarados que inician el abordaje de inmediato. Nos reunimos en el puente de mando.
Los soldados se muestran impacientes y quieren que bajemos a cubierta. Alguien se demora y lo atacan con una descarga eléctrica en el brazo. El hombre cae al suelo.
Otro hombre que tampoco se movía con celeridad suficiente recibe el impacto de una bala de goma. Y todo esto sucede allí mismo, a mi lado. Es absolutamente real.
Personas totalmente inocentes tratadas como animales y castigadas por su lentitud.
Nos agrupan en cubierta.
Y allí permaneceremos durante once horas, hasta que el barco atraca en Israel.
Los soldados nos filman de vez en cuando, aunque no tienen ningún derecho a ello.
Al verme tomando unas notas, uno de los soldados se me acerca enseguida y me pregunta qué escribo. Es la única ocasión en que pierdo los estribos. Le contesto que no es de su incumbencia.
Sólo le veo los ojos y no sé lo que está pensando, pero al final da media vuelta y se marcha.
Once horas inmovilizados, amontonados en medio de aquel calor, puede ser un método de tortura.
Para ir a orinar, hay que pedir permiso. Galletas, biscotes y manzanas es cuanto nos dan para comer. Tomamos una decisión conjunta: no pedir que nos permitan cocinar. Nos filmarían y lo presentarían como un acto de generosidad por parte de los soldados. Así que nos conformamos con las galletas y los biscotes. Es una humillación sin igual. (Entre tanto, los soldados han sacado los colchones de los camarotes y ahora duermen al fondo de la cubierta de popa).
Durante esas once horas tengo tiempo de concretar lo sucedido.
Nos han atacado mientras nos hallábamos en aguas internacionales, lo que implica que los israelíes han actuado como piratas, no mucho mejor que los que operan en las costas de Somalia.
Por otro lado, en el momento en que obligaron a nuestra nave a poner rumbo a Israel, nos estaban secuestrando. Su intervención es completamente ilegal.
Entre tanto, nosotros intentamos hablar, dilucidar qué sucederá, y nos preguntamos cómo es posible que los israelíes hayan optado por una solución que los aboca a un callejón sin salida.
Los soldados nos observan. Algunos fingen que no saben inglés, pero todos lo hablan y lo entienden. Dos de ellos son muchachas. Parecen preocupadas.
Quizá después, cuando hayan terminado el servicio militar, decidan huir a Goa a destrozarse la vida drogándose. Sucede constantemente.
» 18.00 horas.
Un muelle en algún lugar de Israel. No sé dónde.
Nos obligan a bajar a tierra y a iniciar una suerte de carrera entre dos filas de soldados, mientras que la televisión militar filma todo el suceso. De pronto se me ocurre que eso, precisamente eso, es algo que nunca les perdonaré. En ese instante sólo pienso en bestias y cerdos.
Nos dispersan, no nos permiten que hablemos unos con otros.
De pronto aparece a mi lado un hombre del Ministerio de Asuntos Exteriores de Israel.
Comprendo que ha venido para impedir que me dispensen un trato demasiado brusco.
Después de todo, soy un escritor bastante conocido en Israel. Mis obras están traducidas al hebreo.
El hombre me pregunta si necesito algo. "La libertad, la mía y la de los demás", respondo.
El hombre no me contesta y le pido que se marche, pero él da un paso atrás y se queda allí, cerca de mí.
Como es obvio, no hago ninguna confesión. Me comunican que seré deportado.
El hombre que me lo anuncia me dice enseguida que le gustan mis novelas.
En ese momento pienso en la posibilidad de procurar que ninguno de mis libros vuelva a traducirse al hebreo. Es una idea que no he terminado de madurar.
El ambiente que reina en aquella "sala de recepción de refugiados" es invariablemente caótico y crispado. A cada minuto golpean a uno, amarran a otro, esposan a un tercero.
Me repito que, cuando lo cuente, nadie me creerá, pero hay muchos ojos que lo registran todo.
Y muchos serán los que deban admitir que es verdad cuanto digo. Los testigos oculares somos multitud.
Un único ejemplo debería bastar.
Justo a mi lado, un hombre se niega a dejar sus huellas dactilares. Acepta que lo fotografíen, pero ¿las huellas? No ha cometido ningún delito. Opone resistencia. Y lo golpean hasta que cae al suelo. Luego se lo llevan de allí. Quién sabe adónde.
¿Cómo calificar semejante acción? ¿Repugnante? ¿Inhumana? Elijan libremente.
» 23.00 horas.
Al parlamentario, a la doctora y a mí nos conducen a una prisión provisional.
Allí nos separan. Nos arrojan unos bocadillos resecos como un trapo.
La noche se hace larga. Uso de almohada las zapatillas de deporte.
» Martes 1 de junio. Por la tarde.
Al parlamentario y a mí nos conducen de improviso a un avión de Lufthansa. Van a deportarnos.
Nos negamos a subir sin saber qué será de S. Salimos del calabozo en cuanto nos aseguran que ella también vendrá con nosotros.
Ya a bordo del avión, una de las azafatas me trae un par de calcetines: uno de los soldados que atacaron el barco donde me encontraba me los había robado.
Así muere parte del mito del soldado israelí, valeroso e infalible.
Ahora, además, puede añadirse que son simples ladrones. No fui yo el único al que le robaron el dinero, las tarjetas de crédito, la ropa, el reproductor de música, el ordenador...
Otro tanto les sucedió a muchos de los que iban a bordo del mismo barco que, un día, a hora muy temprana, sufrió el ataque de soldados israelíes enmascarados o, lo que es lo mismo, de unos piratas disfrazados.
Bien entrada la noche, ya estamos de regreso en Suecia. Hablo con los periodistas.
Más tarde me siento un rato en la oscuridad, en el jardín de la casa donde vivo. E. se muestra taciturna.
Al día siguiente, el 2 de junio, oigo el canto del mirlo. Un canto por los que han muerto.
Ahora queda todo lo que debemos hacer para no despistarnos del objetivo: conseguir que se levante el brutal bloqueo de Gaza. Lo conseguiremos.
Detrás de ese objetivo aguardan otros.
La desarticulación de un sistema de apartheid lleva tiempo. Aunque no una eternidad.
La segunda idea pretende relacionar el supuesto milagro económico de Aznar en 1996 con la acuciante necesidad de que el PP de Rajoy acceda al Gobierno para repetir la misma cura milagrosa.
El milagro aznarí, dice el cuento, salvó a la economía española del miserable destino al que estaba condenada por el despilfarro y la corrupción de los pérfidos socialistas.
El portento sucedió más o menos así, según resume el mismo Aznar en el prólogo al libro autolaudatorio España. Claves de Prosperidad: "El éxito económico del periodo 1996-2004 responde (...) a la sustitución de las malas políticas aplicadas con anterioridad por buenas políticas a partir de entonces. Se consiguió con el reemplazo de políticas socialistas -alérgicas a la economía de libre mercado y adictas al gasto público, al déficit público y a los altos impuestos- por políticas liberales, comprometidas con la libre iniciativa...".
Aznar y el PP se han apoderado de la idea de que ellos y solo ellos hicieron lo necesario para recuperar la economía hace 14 años; y que ellos y solo ellos disponen de la magia para acabar con la crisis actual y crear un paraíso para los 4.600.000 parados.
Venden un elixir universal (buenas políticas liberales), una especie de ungüento de eficacia fulgurante que pueden adquirir confiadamente en las urnas todos aquellos que crean que la política y la economía responden a los estímulos de recetas seguras.
Esta visión dislocada de socialistas malos, liberales buenos y recetas políticas salvadoras merece tres o cuatro objeciones para que se aprecie la escasa profundidad real de las políticas económicas de los Gobiernos de Aznar y, por extensión, las que podría desarrollar Rajoy.
1. Es radicalmente falso que el PP heredara en 1996 una situación económica catastrófica.
Cualquiera que revise las estadísticas de crecimiento que publica el Ministerio de Economía encontrará que en 1996 la tasa de crecimiento económico fue del 2,4% y que la fase de recesión concluyó en 1993 con una contracción del PIB del -1,1%. La tasa de paro, sin embargo, se resistía a bajar con rapidez, algo que es habitual en un mercado laboral tan inelástico como el español (23,9% en el cuarto trimestre de 1993, 22,8% en 1995).
Tan cierto es que la recuperación estaba en marcha cuando el PP llegó al Gobierno que el Banco de España inició a principios de 1996, antes de las elecciones generales, un viraje en la política monetaria y aplicó una suave y paulatina reducción de los tipos de interés para reforzar la reactivación y, por supuesto, con el propósito de situar los tipos en el cuadro de exigencias de Maastricht.
2. Es incierto que los Gobiernos de Aznar aplicasen de seguido una política de austeridad presupuestaria.
La integración de España en el área del euro exigía cumplir con el requisito de un déficit público inferior al 3% del PIB (unos objetivos económicos tan impuestos a España como hoy el ajuste del gasto) y a ello se aplicó el primer Gobierno de Aznar, con un generoso recurso a la contabilidad creativa. Pero una vez cumplida la entrada en el euro, las exigencias se relajaron y los Presupuestos se hicieron complacientes. Nueve de cada 10 economistas consultados lamentan que a partir de 1999 los Presupuestos fueran crecientemente expansivos y, por lo tanto, procíclicos.
Otro hecho: Aznar nunca consiguió cerrar el Presupuesto con superávit.
3. Es un cuento chino que los Gobiernos del PP "hicieran los deberes" en materia de reformas económicas.
Ni liberalizaron mercados, ni cambiaron las condiciones laborales, ni se atrevieron con una Ley de Cajas, ni racionalizaron la Administración pública, a pesar de que su programa electoral incluía la grotesca promesa de suprimir ¡3.000 altos cargos!
Eso sí, privatizaron empresas públicas (cuyas presidencias entregaron después de la privatización a empresarios y políticos afines, atropellando así el derecho de los accionistas privados a elegir ex novo a los gestores), muchos ciudadanos se hicieron accionistas bajo la ilusión del capitalismo popular y concibieron la vana esperanza de que las plusvalías bursátiles constituirían en adelante una segunda fuente de ingresos.
4. De lo anterior se desprende fácilmente que la época de prosperidad que vivió la economía española entre 1996 y 2004 nada tiene que ver con supuestas decisiones económicas de Aznar y su equipo económico, ni con fantasmales "deberes" hechos con recetas de economía paranormal que solo están al alcance de estadistas de la talla de José María Aznar o, ahora, de Mariano Rajoy. Nada de eso.
Las tasas de crecimiento económico de la economía española en ese periodo se explican por los efectos de una política monetaria (decidida en el Banco Central Europeo) excesivamente relajada en relación con la elevada inflación española.
Resultado: tipos de interés reales negativos, estímulo masivo de las operaciones especulativas, una burbuja inmobiliaria progresiva que los equipos económicos de Aznar se negaron a controlar, alicatado total de las costas, corrupción municipal y cientos de miles de empleos precarios.
Si no fuera por un malentendido que conviene aclarar -Aznar es un liberal declarativo, en ningún caso operativo; no hay constancia de que haya liberalizado jamás, en poco o en mucho, mercado o actividad alguna-, cabría extrañarse de que las buenas políticas liberales produjeran resultados tan pésimos.
Por esa razón, las recetas económicas del PP son de naturaleza paranormal.
Se enuncian, se invocan y, aunque no se aplican de verdad, juran Aznar, Rajoy y Cristóbal Montoro que convierten la catástrofe socialista en prosperidad liberal.
Igual que los miembros de la secta de los hesicastos del Monte Athos mantenían los ojos en el ombligo conteniendo la respiración a la espera de una revelación en forma de resplandor, los dirigentes del PP mantienen la mirada perdida en unas recetas económicas irrelevantes por su carácter genérico.
Hoy con Rajoy como ayer con Aznar, el ombligo económico del PP se compone de generalidades sin valor: controlar el gasto público, reformas estructurales y rebajas de impuestos. Leibniz diría que son preceptos de boticario:
"Tome lo que desee, haga lo que convenga y obtendrá el resultado que quiere".
Claro que hay que reducir el gasto público, pero no en 2008, como pretendía Rajoy, sino ahora, porque sin los planes de estímulo (mal ejecutados por el Gobierno, pero al menos concebidos), hoy tendríamos más de cinco millones de parados; las reformas estructurales convienen siempre, pero el PP nunca se manchó las manos con una y ahora se limita a vocear en la cara del Gobierno las que todo el mundo cita, al modo que los espectadores taurinos injurian airados al torero para que se acerque más al toro; y, aunque el estadista Aznar asegure que "la decisión del Gobierno de elevar los impuestos es un error que empeorará la crisis", lo cierto es que casi todas las instituciones mundiales recomiendan subir los impuestos para corregir el déficit.
Es un alivio saber que la economía española está intervenida desde Bruselas y vive en régimen de protectorado, como dice despectivamente Rajoy.
Si no lo estuviera, correríamos el riesgo de que un Gobierno del PP salido de un hipotético adelanto electoral (bien poco probable) se dedicara a combatir la recesión y la crisis de la deuda bajando impuestos.
Cualquier cosa que haya estropeado Rodríguez Zapatero con su indecisión pueden arruinarla del todo Aznar, Rajoy y Montoro con sus recetillas caseras.
El objetivo legítimo del gran partido de la oposición es ganar las elecciones.
Los ciudadanos comprendemos que en la lucha por el poder haya nervio, aprovechamiento de la debilidad del otro y el truco recurrente de ser olvidadizo con los errores propios y machacón con los ajenos. Eso es así en cualquier país democrático. No existe ese Parlamento en el que los diputados se entregan a un sereno debate de ideas con el único fin de beneficiar al pueblo.
No, unos están ahí para mantenerse en el poder; otros, para alisarse el camino a la victoria.
Ocurre que en ocasiones un país vive una situación crítica en la que la inteligencia con que se tomen las decisiones influirá no ya en el presente sino en la vida de nuestros nietos.
Es en ese momento en el que la oposición debe demostrar algo más que un interés rabioso por ganar. La grandeza de un líder de la oposición habría de medirse entonces más por lo que está dispuesto a dar que por lo que espera recibir. No sé cuántos votos puede acumular el Partido Popular proclamando a diario que este Gobierno va a hundir el país; no sé qué beneficio obtenemos los ciudadanos gozando de un ex presidente aficionado a informar a la prensa internacional de que España está condenada al desastre si no se produce un cambio de Gobierno; no sé cuál es la conveniencia de unas elecciones anticipadas.
Imaginemos que ahora, con el descrédito que sufre la clase política, los viéramos mitineando todos los días en el telediario. El espectáculo sería penoso.
Y no creo que nuestro bolsillo pueda permitirse una campaña electoral.
Es cuestión de grados, la aspiración legítima de ganar se quiebra cuando uno se niega por sistema al acuerdo y se presenta como único salvador ante un desastre inminente.
No digo que no salgan victoriosos de esa manera, pero estoy segura de que la táctica es catastrófica para todos.
Este lunes, Aznar volvió a mostrar su desmesura.
Para lucir su poderío, convirtió un acto irrelevante, la presentación de un libro de un diputado de su partido, para llamar a rebato a sus ministros del Interior. Y allí, a su vera, se sentaron Jaime Mayor Oreja, Ángel Acebes y Mariano Rajoy. Se celebraba el acto, además, en mitad de una polémica ficticia creada por Mayor Oreja, bien jaleada por medios de comunicación afines.
El ex ministro, con manifiesta irresponsabilidad, ha acusado al Gobierno de estar negociando con la banda terrorista: "ETA y Zapatero son aliados potenciales", llegó a decir.
Aznar rápidamente apoyó a su ex ministro, mientras Rajoy, una vez más, se quedó en un sí es no es, tan definitorio de su manera de hacer política.
Con todo, lo más asombroso es ver al líder de la oposición en el papel de actor secundario junto al gran actor de carácter que se hace dueño del escenario.
A todo asintió Rajoy y a todo aplaudió, incluidas las extemporáneas declaraciones de Mayor, siempre un punto más allá del mínimo decoro, y también inteligencia, que se exige a un político: "No solo se medirá la fortaleza de ETA por el número de comandos operativos de que dispone, sino por el número de referendos de autodeterminación que se han producido en Cataluña".
Penoso.
Seguramente, Mariano Rajoy, el hombre que aspira a ser presidente del Gobierno, no comprende por qué las encuestas, mes tras mes, siguen reflejando un incremento en la expectativa de voto del PP mientras su valoración se estanca en posiciones bajo mínimos.
A lo mejor ganaba algunas décimas si evitara aparecer en público como el empleado del gran patrono. Es una foto que no ayuda, precisamente, a reforzar su imagen de liderazgo.
España apura sus últimas semanas de la presidencia rotatoria de la Unión Europea.
Tenía razón el alto cargo de Exteriores que hace meses pronosticaba: "Esto va a ser un calvario".
Nos correspondió en el peor momento posible: con la economía en caída libre, récord de paro, con un Gobierno falto de liderazgo y una crisis política que ya asomaba doblando la económica.
No podíamos dar lecciones a ninguno de nuestros socios europeos.
Nuestro peso internacional, en directa relación con el económico, era mínimo.
Solo hace seis meses se celebraba que, tras una década perdida, Europa contaba con una nueva arquitectura institucional, el Tratado de Lisboa. También estrenábamos nuevos líderes, los que quisieron Alemania y Francia para no hacer sombra a su eje hoy gripado. Medio año después está claro que debimos escoger mejor. Se hablaba del euro como moneda de reserva en progresiva sustitución del dólar: hoy parece el sueño de una noche de verano.
Europa es el enfermo de la economía mundial, el continente donde ha explotado finalmente la crisis financiera generada en Estados Unidos.
Pero pongamos las cosas en un contexto más amplio.
Celebremos hoy los 25 años de España en Europa, los mejores de nuestra historia contemporánea. Multiplicamos por siete la renta per cápita y, gracias a las generosas transferencias europeas, fundamentalmente alemanas, modernizamos nuestras infraestructuras convirtiéndonos en un país en el que era difícil soñar hace un cuarto de siglo.
Integrado en un proyecto supranacional, con todas las consecuencias, es absurdo creer que somos un protectorado, ni que España esté intervenida.
Hace 25 años hicimos una feliz cesión de soberanía económica, monetaria, social y política.
Ocurre que no acabamos de superar el debate nacional y seguimos viendo el mundo desde nuestro pequeño campanario.
La Unión Europea es un club afectado por el comportamiento particular de sus miembros, lo que explica la vigilancia mutua de los pasos que da cada país. Y hoy es Alemania, por su peso económico y demográfico, quien pone más dinero y quien manda. Alemania siempre ha pagado, pero también ha sido el gran ganador en Europa. Resulta paradójico que el campeón de la moneda fuerte sea el más beneficiado por la devaluación del euro.
Las ventas a Estados Unidos de Mercedes Benz se han incrementado en un 25%.
La canciller Angela Merkel, convertida en la estricta gobernanta de Europa, da ejemplo e impone su cultura de la austeridad. Berlín, con su genética aversión a la deuda y a los déficits, marca el paso en su pretensión de que todos seamos alemanes y adoptemos el principio de la estabilidad.
El crecimiento puede esperar y Alemania se cubre las espaldas como potencia exportadora.
Es el triunfo del capitalismo renano, protestante, frente al católico mediterráneo que gastó en exceso y no supo atesorar para el invierno. "Si añadimos austeridad a austeridad, entraremos en recesión", advierte el presidente francés, Nicolas Sarkozy, enfrentado a Merkel en un intento de imponer un gobierno económico de Europa.
Europa ya no es el centro del mundo.
"Si el modelo europeo no se adapta a la situación del siglo XXI, morirá lentamente", advierte Felipe González. Si no reaccionamos podríamos convertirnos en un parque temático de viejos, museos y catedrales.
Falta un relato europeo que llegue a la ciudadanía. Europa no tiene quien le escriba.
El relato nos lo están escribiendo los mercados, los especuladores financieros pulsando órdenes en las pantallas de los ordenadores.
Hay que contar el porqué de la necesidad de más Europa y cómo esta crisis justifica el modelo europeo de Estado providencia, legítimo árbitro de las reglas económicas, frente a un capitalismo desbordado de casino.
El politólogo francés Pierre Hassner lo explica muy bien en Le Point :
Associé à la culture de masse, à l’industrie du loisir et aux secteurs du marketing et de la publicité, le football est devenu une métaphore du monde moderne et a renversé un à un tous les préjugés politiques et les réticences culturelles qui pesaient contre lui : l’aliénation, la brutalité, le sexisme. Femmes, politiques et intellectuels ont fini par rejoindre les rangs d’un public tout entier livré à son invincible pouvoir d’attraction.
Le foot est un phénomène planétaire, démocratique, universaliste : un emblème unique de la société mondialisée.
La coupe du Monde est le rituel suprême de la nouvelle religion footballistique.
Sa dimension de compétition internationale symbolise la structure identitaire des masses nationales et lui donne un immense pouvoir d’attraction et de dynamisme social. Même au sein d’une communauté comme l’Espagne où les identités sont en perpétuel conflit, la participation de la Roja [la sélection espagnole] gomme les particularismes et recoud les lambeaux du sentiment national du fil invisible d’un orgueil collectif.
L’accumulation récente de victoires a anéanti l’habituel pessimisme historique pour lui substituer une vague de fierté. Pour la première fois depuis de longues années, l’équipe d’Espagne possède un style bien à elle, la capacité de se dépasser et une détermination triomphante.
La sélection est l’incarnation d’un pays sans complexe, doté d’une nouvelle mentalité de gagnant qui n’a peut-être plus d’autre contre-indication que l’euphorie.
La sistemática reducción del debate político que España necesita a una mera confrontación propagandística con fines electorales revela una pobre visión del papel que las instituciones representativas y los usos democráticos están llamados a desempeñar frente a la crisis.
No solo a efectos internos, impidiendo que las dificultades económicas se traduzcan en desaliento y desesperanza, sino también con la mirada puesta en las consecuencias internacionales de las declaraciones realizadas por unos dirigentes políticos que podrían llegar a gobernar.
Rajoy y su equipo ignoran, o fingen ignorar, que la credibilidad de un país no depende solo del Gobierno.
Un partido que cambia bruscamente de criterio sin haber salido de la oposición, y que además lo hace por oportunismo, no es una garantía para nadie en el caso de que algún día llegue el poder.
Por muchos errores que haya cometido el Gobierno socialista antes de adoptar una reacción a la altura de la gravedad de la crisis, existen ciertos límites en la crítica que el PP no debería traspasar.
Las declaraciones de sus principales dirigentes tras la falsa alarma de Hungría, fruto de una irresponsabilidad de su nuevo Gobierno, pusieron en peligro la prosperidad de todos y cada uno de los ciudadanos en España, sacrificándola al interés de sentar a Rajoy en La Moncloa cuanto antes.
Y otro tanto cabe decir de la manera en la que el PP está tratando los casos de corrupción que le afectan, siempre anteponiendo las expectativas electorales propias al respeto de las instituciones comunes.
En contra de lo que suponen sus estrategas, tales exhibiciones de ansia de poder y de impudicia política podrían dar al traste con el objetivo que hoy creen al alcance de la mano.
El mismo partido que no cesa en sus intentos de debilitar la posición interna e internacional del Gobierno no solo no ha dado señales de cuáles son las políticas que llevaría a cabo; tampoco muestra el equipo económico con el que las pondría en práctica.
Salvo que por equipo económico se entienda el coro de portavoces que amplifican un prontuario de eslóganes sin más coherencia y fuste que intentar abrirse paso como sea hasta alcanzar el Gobierno.